vendredi 21 décembre 2012

DANS LA PEAU DE RIMBAUD

   Bien le bonsoir. Ce soir, je voulais vous faire partager un exercice d'écriture. Pour ne rien vous cacher, nous travaillions sur Rimbaud en classe et notre professeur nous a proposé une rédaction de type bac pour nous entraîner. L'exercice consistait à nous mettre dans la peau du jeune poète et d'écrire une lettre en pastichant son écriture. Le but était de raconter, en 1881, pourquoi Rimbaud avait renoncé à l'écriture. Nous basant sur sa biographie et les poésies vues en classe, nous nous sommes mis au travail. Et, sans vouloir paraître orgueilleuse, j'étais tellement fière de ma lettre que j'ai voulu la partager avec vous !
   Rimbaud avait pour habitude de joindre un poème aux lettres qu'il écrivait. Alors j'ai décidé de l'imiter en vous proposant un vieux poème que j'avais écris lorsque j'étais en quatrième. J'espère que cela vous plaira.
    La lettre est adressée à Monsieur Théodore de Banville, poète fortement admiré par Rimbaud. Mais, sans plus tarder, voici la lettre !


Harar (Abyssinie), le 26 septembre 1881.
À Monsieur Théodore de Banville.

Cher Maître,
Cela fait bien des années que nous nous sommes vus pour la dernière fois. Vous rappelez-vous de celui que j’étais ? J’ai bien changé - fort heureusement. Je n’écris plus, plus une seule poésie. Pourquoi, me demanderiez-vous ? Pardon, cela me fait rire car la réponse est bien simple, mais j’ai moi-même mis du temps à la comprendre. Vous souvenez-vous pourquoi j’ai commencé à écrire ? Tout comme mes pas me permettaient de fuir ma mère, mes vers me permettaient de m’évader. Enlisé - que dis-je ! - enterré dans la marne de cette bourgeoisie d’hygiénistes, j’avais beau me débattre, je continuais à lentement dépérir. Mon moyen d’évasion, la poésie ! Des vers, des rimes, que j’égrenai dans ma course par milliers. Mes ambitions - folles dames - m’entraînèrent dans leur ronde effrénée. Que c’était étourdissant ! Je larguai les amarres, je me libérai de cette vie ô combien étouffante ! Poésie fade et plate, je la voulais lumineuse… non… objective !
Je m’étais rendu poète, je travaillais à être voyant. Ah, cher Maître, que dire de la vie que je menais ? Les poches crevées, mais la tête ballottée par les rêves, je vivais en bohème, une existence dite de débauche. L’écriture était un long travail qui a nécessité nombre d’expériences dont mon innocence a été le prix à payer. Je me suis adonné, abandonné et j’ai écrit - une folle erreur de ma part, non ?
J’ai aimé, lors de mes années les plus absurdes, un homme à l’intellect séduisant nommé Verlaine - mais vous le saviez déjà, sans doute. Mon existence, déjà malaisée, prit le visage de l’enfer. La souffrance que j’éprouvai fut plus grande encore ! Douleur, douleur, ô douleur atroce ! Mes querelles avec Verlaine se firent graduellement plus violentes, notre vie orageuse, non ! tempétueuse ! Nous vivions, comme lui-même l’avait si bien souligné, “une orgiaque misère” où nous nous permettions tout excès. Quand il me quitta, le monde me sembla soudainement erroné et vide. Mais, quand je tentai de le revoir, il me tira dessus avec un pistolet. La douleur fut effroyable, dans le cœur et dans le corps.
Satan, ô Satan, comme je le suppliai pitoyablement de me laisser la vie sauve ! Je devais écrire, encore ! Par deux fois de nouveau, j’ai noirci des feuillets et des feuillets. Le premier recueil que je composai, je le fis alors que je marchais, vacillant, au bord du gouffre de la mort. Le second… non… bien qu’il suivît l’autre de près, il fut radicalement… différent. Comme si le bonheur avait apposé son empreinte à même mon âme ! Je dois vous sembler exalté, mais cette époque me paraît bien lointaine. Cependant, avec ces poésies, il m’a semblé arriver à une sorte… comment dirai-je ? D’accomplissement ? Orphée avait bien pâle figure à côté de moi !
Toutes ces années, j’ai vécu à travers la poésie, pour elle, rien que pour elle. Désormais, je voulais vivre pour moi. Alors, Anch’io, cher Maître, je voulais être homme d’action ! Pourquoi ce brusque revirement ? Je ne puis plus écrire de poésie. J’avais, au fond de mon âme, une ambition secrète dont je ne vous ai jamais fait part : celle de créer un jour une langue qui m’aurait permis d’exprimer ce que je ressentais. Hélas ! Je ne l’ai jamais trouvée… Alors, oui, j’ai quitté le monde des chimères puisque cette langue n’y était point. Peut-être la trouverai-je ailleurs, dans l’action, loin des terres du Nord. Ici, sur ces terres du Sud dessinées grâce la sueur des hommes, peut-être aurai-je une chance - ne sait-on jamais. J’ai longtemps voyagé, cher Maître, j’ai cheminé à travers mille contrées dont j’ai appris tous les dialectes pour m’en imprégner, les graver à même mon âme et ainsi espérer trouver cette fameuse langue - même si, à mon grand désespoir, je dois vous avouer que ce n’est toujours pas le cas. Cependant, le voyage n’est plus un moyen d’évasion, mais un mode de vie. J’allais partout : Italie, Rotterdam, Alexandrie, Chypre ! Ah, quel cachottier je fais, je ne vous ai pas encore tout dit. Vous risquez d’être fort surpris - et je regrette de ne pas être présent pour rendre compte de l’effet de cette nouvelle - mais, ne voulant plus vivre de poésies, j’ai pris la décision de gagner ma pitance grâce au travail : cette nouvelle expérience m’a beaucoup apporté ! Je m’essayais à la direction de chantiers, au trafic d’armes… Que de palpitantes nouveautés ! 
Mon cher Maître, la poésie m’a longuement guidé, m’a grandement aidé, mais je devais me détacher d’elle avant qu’elle ne me rende fou. Je ne regrette rien. Après tout, comment pourrait-on regretter une vie que l’on a choisie ?

ARTHUR RIMBAUD

   A travers la lettre, je retrace la vie de Rimbaud : ses fugues pour échapper à l'éducation trop stricte de sa mère, sa volonté de devenir “voyant”, son histoire avec Verlaine, Une saison en enfer, les illuminations, ses voyages, son travail… 
   Ensuite, voilà un petit poème que j'avais écrit lors de mes années collèges. 

Un jour, je sortirai
De ce lieu où je t’ai rencontré
Où nos souffles se sont échangés
Où tout s’est achevé

Un jour, tu es venu à moi
Tel un messie comme je le perçois
Dans toutes ces prophéties qu’étaient mes rêves

Un jour, Éros s’est joué de nous
En nous réunissant en cet instant
Cruelle qu’est la Mort

Un jour, l’amitié
A tissé sa toile vicieuse
Pour l’embraser par un baiser

Un jour, j’ai crié
J’ai pleuré
Et même frappé les murs qui m’étouffaient
Quand ils t’ont emmené

Un jour, la lumière
La porte qui grince sur ses gonds
Le son du glas est annoncé
On me saisit, on me traîne, on me secoue
Sonnée par un coup, je vois le monde de rouge se colorer

Un jour, je suis sortie
De cette prison où je t’ai rencontré
Où nos souffles se sont échangés
Où l’échafaud a tout achevé

Maintenant je viens vers toi

Quand les lames pénétreront ma peau
Ne crois pas que je crierai
Je resterai digne et humble
Car je sais que plus loin
En dehors de cette gangue de chair
Tu m’attends
   Je n'ai écrit que très peu de poésies, je ne suis pas spécialement douée. Contrairement aux romans, l'inspiration ne me vient que trèèèès rarement ! Enfin bon, qui puis-je si ce n'est pas ma tasse de thé ?  Je n'ai plus qu'à me concentrer sur mes livres et devenir un bon écrivain !
    
Marine Lafontaine 

mercredi 19 décembre 2012

TOP 10 2012

    Bien le bonjour à tous ! Aujourd'hui, article bilan, article spécial sur les meilleurs livres et mangas découverts au cours de cette fastidieuse année 2012 ! Grande année que fut celle-ci. Par exemple, en avril, avec la création de ce petit blog ! Je n'aurai jamais espéré aller aussi loin avec lui et vous ! Je me surprends à penser que 2013 sera peut-être meilleur (je l'espère tout du moins !). 
   Les vacances approchent avec les révisions du bac blanc, le travail des TPE et autres galères, mais également toutes ces heures d'écriture que je compte bien mettre à profit !
    Enfin, assez parloté ! Voici tout de suite, pour vous, le top 10 2012 ! Bien sûr, les oeuvres que je vous mets là n'ont pas encore été le sujet d'article, sinon, ça ne serait pas drôle, mais si certains articles mériteraient de figurer dans le top 10… tant pis, ça en fera plus pour vous !

En premier, je vais vous parler des mangas ! Grâce à une amie, j'ai repris goût à ce genre d'histoires que j'avais complètement abandonné pendant un moment. Mais j'ai une palette assez variée de mangas à vous proposer ! 

   Alors, en premier, je devais vous parler d'un vieux manga remis au goût du jour grâce à l'anime qui a été entièrement refait : les épisodes s'enchaînent plus rapidement et on redécouvre avec plaisir l'histoire de Gon et ses amis, j'ai nommé le manga HunterXHunter ! A (re)découvrir et vite !
    Personnellement, j'ai un gros faible pour le personnage de Kirua, qui est mon préféré (le petit aux cheveux blancs), un assassin redoutable, mais qui a parfois des réactions bel et bien digne d'un enfant de son âge. 
    Bon, l'histoire tourne surtout autour de Gon (le gamin avec les cheveux verts dressés sur la tête) qui a été abandonné par son père pour devenir un hunter. Agé de 12 ans, il n'a qu'une idée en tête : devenir un hunter à son tour et ainsi espérer trouver une trace de son père.  

    Ensuite, je vais vous présenter Zetsuen no tempest, un tout nouvel anime de l'automne 2012 dont l'histoire est tout à fait fascinante ! Cette histoire mêle la fantaisie à Shakespeare, l'amour au destin du monde. 
   Aika, la soeur de Mahiro a été assassiné il y a un an, mais impossible de retrouver son assassin. Furieux de cette injustice, son frère jure de la venger. Il est alors contacté par la sorcière Akaze, recluse sur une île par des traîtres de son clan. En échange de son aide, Mahiro lui promet d'empêcher de réveiller l'arbre de la destruction qui pourrait bien tuer toute forme de vie sur terre. Yoshino, son meilleur ami, se joint à sa quête qui pourrait bien avoir un tout autre sens… 
  Série fortement conseillée! Un très beau graphisme, des rebondissements à foison, tout est là ! 

   Si vous suivez un temps soit peu l'actualité des mangas, vous n'aurez pas manqué d'entendre parler de Red Raven. Ce manga est un petit bijou, je suis tombée sous le charme du personnage principal, Andy ! Née depuis quelques temps à peine, cette histoire en a déjà séduit plus d'un, malgré son graphisme un peu particulier. Mais ne vous arrêtez pas à ça, vous manqueriez quelque chose ! Un manga passionnant !
    Andy est un bourreau, un membre des Red Raven, chargé de maintenir l'ordre au sein de la mafia. Armé de sa guillotine, ses arrêts de mort et son arme expérimentale dans son oeil gauche, le garçon a juré de prendre sa revanche sur les Scaggs qui, par le passé, ont fait de lui un cobaye…


   Après, on a aussi Seirei no moribito, un manga tout à fait remarquable. L'histoire vous entraîne dans une ronde effrénée où la magie et les armes ne sont pas de trop pour survivre !
   L'histoire tourne autour de Balsa qui, après avoir prit la vie de huit personnes par le passé, est devenue garde du corps pour sauver huit autres personnes. Suite au sauvetage du prince Chagum, sa mère, l'impératrice, demande à Balsa de prendre son fils sous son aile. L'enfant serait possédé par un démon et l'empereur cherche à l'assassiner pour cette raison. La jeune femme accepte le travail et prend la fuite avec Chagum qui sera le huitième et dernier protégé de la femme garde du corps. Une aventure trépidante est engagée avec pour enjeu l'avenir de deux mondes parallèles. 

    Pour le dernier manga de ce top 10, j'ai choisi exceptionnellement un shojo ! Je trouve ce genre de mangas à l'eau de rose tout bonnement insupportable, mais celui-ci n'est pas trop mauvais. J'ai nommé Tonari no kaibutsu-kun, une histoire drôle et mignonne comme tout ! 
   Shizuku est une élève parfaite, studieuse et intéressée par une seule chose : ses études. Rien d'autres ne compte, même pas les potins sur un certain Haru, ce garçon renvoyé de l'école pour s'être battu dès la rentrée. Quand un professeur lui demande de lui apporter ses cours, la jeune fille accepte de mauvaise grâce. Mais elle ne s'attendait absolument pas à avoir à faire à un tel énergumène qui a décidé de faire d'elle sa meilleure amie, et plus si affinité. 

    Le top des mangas est terminé, passons donc maintenant au top des livres ! Oh là, là… Dur, dur choix…
    
    En premier, Le portrait de Dorian Gray ! Histoire absolument fascinante, écriture fine, philosophie et amour, j'étais absolument aux anges ! Considéré comme un classique, et ce à juste titre, ce livre continue de fasciner. Tomberez-vous vous aussi sous le charme maléfique de Dorian ?
    Dorian est un jeune homme à la beauté fascinante, parfaite. Alors que Basil, un ami à lui, fait son portait, il souhaite que ce soit la peinture qui vieillisse à sa place. Et alors que le temps passe, le garçon garde son apparence de jouvenceau alors que sur la toile se dessine son âme noire… 
    Oscar Wilde a ici réussi un tour de maître. Son histoire est délectable, un moment vraiment passionnant !

   Ensuite, un autre classique que j'ai trouvé… heu… très étrange, mais que j'ai beaucoup apprécié ! J'ai nommé L'écume des jours ! Ce livre, c'est juste un long, long poème. L'histoire est belle, bizarre, poétique, naïve, mignonne. J'ai franchement passé un bon moment avec les personnages et leurs inventions farfelues telles que le piano cocktail ou la pince arrache coeur. Les décalages de Boris Vian semblent faire des pieds de nez à la réalité et se moquer des conventions. 
    L'écume des jours, c'est l'histoire d'une poignée d'amis, c'est une fête fantaisie qui dissimule une douloureuse gravité. La fin m'a grandement émue, les personnages sont attachants et tous à leur manière ! A découvrir si ce n'est pas déjà fait !

   Pour sortir des classiques, j'ai choisi de vous parler de Reckless, le nouvel opus de Cornelia Funk.  Un mélange unique et savoureux de différents contes que l'on retrouve avec plaisir, l'auteur nous emmène littéralement de l'autre côté du miroir…
   A la disparition de son père, Jacob découvre dans son bureau un miroir qui sert de portail entre son monde et celui où vivent encore les chimères des enfants. Un jour, il y entraîne par mégarde son petit frère Will. Malheureusement, ce dernier est victime d'une malédiction qui le change peu à peu en goyl, un homme de pierre. S'il veut le sauver, Jacob devra s'allier à la petite amie de son frère et faire face à ses démons. Mais il doit faire vite, le temps lui est compté…

   Après, j'ai décidé de vous parler d'une pièce de théâtre exquise nommée Frédérick ou le boulevard du crime. Frédérick Lemaître était véritablement un acteur dont le talent avait séduit tout Paris. Dans cette pièce, Eric-Emmanuel Schmitt lui rend un hommage singulier et particulièrement drôle. C'est également une très belle éloge sur le théâtre. Un moment absolument délicieux !
   Frédérick est un comédien de très grand talent à la vie futile et superficielle. Il semblait prêt à tout, sauf à une chose : l'amour qui va venir à lui dans la personne de Bérénice. Mais… scène ou passion ?
    A lire avec enthousiasme !


   Pour finir, voici Le baron perché ! Un livre très, très bon à l'histoire on ne peut plus originale !
   Côme, à peine âgé de douze ans, se dispute avec ses parents parce qu'on son père veut l'obliger à manger des escargots cuisinés. Suite à cette altercation, l'enfant prend la résolution de vivre sa vie loin de ses proches, perché dans les arbres. Il jure ne ne plus jamais toucher terre. Promesse qu'il est bien résolu à tenir !
   Italo Calvino nous réserve un curieux périple, un récit initiatique plein de vie et de couleurs, mené par le têtu petit Côme dont nous suivons toute la vie.  
   
  Voilà tout pour le top 10 2012 ! J'espère que vous les apprécierez ! Au revoir et  à bientôt !

Marine Lafontaine

lundi 10 décembre 2012

STARTERS


   Ah, que dire, que dire… J'ai commencé ce livre hier soir et que je n'ai pas pu décrocher de la nuit ? Que j'étais accro à l'histoire dès le premier chapitre, que dis-je, dès que j'ai vu la couverture ! 
   Une histoire saisissante, bouleversante, une héroïne sans peur et au charisme époustouflant, un cadre proche des Hunger games, Starters, une aventure à vivre à bout de souffle !
   Il faut avouer que ce qui  m'a attiré chez ce bouquin en premier, c'est sa couverture peu commune ! Puis sa quatrième de couverture, énigmatique à souhait, elle vous met sur des charbons ardents ! On se dit “hein, quoi ?”, puis “ c'est quoi ce truc” et enfin, passé quelques pages “mais c'est génial !” Un thriller sur la dyspotie haletant !
   Histoire : suite à la guerre qui a ravagé le monde, Callie s'est retrouvée à la rue avec son petit frère de sept ans malade. Pour lui trouver de quoi guérir, une seule possibilité s'offre à elle : entrer dans la Banque des Corps et se faire louer.

   La Banque des Corps propose aux Enders (vieux, très vieux bi-centenaires), de louer les corps de jeunes Starters, des adolescents n'ayant pas encore atteint la majorité. Grâce à leur technologie, les Enders prennent le contrôle des corps et peuvent ainsi vivre de nouveau comme quand ils étaient jeunes. 
   Mais quand un corps est loué pour commettre un meurtre, que se passe-t-il ?

   Un premier tome de toute beauté ! Une seule envie, la suite et viiiite !

La page facebook annonce qu'un film devrait bientôt voir le jour. Pour en savoir plus, vous pouvez également consulter le site de la série.

Marine Lafontaine

mercredi 5 décembre 2012

LES EVEILLEURS

    Nous voici partis pour un monde où le passé a été rayé des mémoires… Suite aux actions humaines, le monde s'est lentement desséché, toutes ses ressources ont été aspirées. La planète n'était plus un endroit où pouvait vivre les survivants du tournoi… 
     Bon, dit comme ça, ce livre fait très survival game ! Mais non, je vous assure, les Eveilleurs, ce n'est pas ça (enfin presque) ! Il s'agit d'une collection écrite par Pauline Alphen. Les couvertures (tout du moins celles de l'édition Hachette) sont magnifiques, simples et attirantes, un équilibre très juste !
     Cette collection, c'est un ensemble de messages philosophies et écologiques, mais également une superbe éloge de l'écriture et de la lecture. L'histoire, quoique quelque peu enfantine par moments, est agréable et intéressante. Un large éventail haut en couleurs de personnage est présenté entre les pages. 




Histoire : Jad et Claris sont des jumeaux que tout oppose depuis la mystérieuse disparition de leur mère, le jour de leur troisième anniversaire. Installés dans une vie confortable, ils traînent derrière eux sans le savoir le lourd passé de leurs ancêtres. Les Temps d'Avant, les dons parapsy, les Vifs, quel est donc la signification de tout cela ? Pour le savoir, les deux enfants vont devoir briser les frontières de leur petit monde et transgresser le tabou du passé.  

      Pour ceux qui s'intéressent tout particulièrement à cette histoire, ou ceux qui veulent simplement en savoir plus, vous pouvez vous rendre sur le blog de l'auteur !

    Bon, j'ai un peu dramatisé ma présentation, mais bon… L'histoire est simple à lire, facile d'accès et ses messages sont forts. En somme, je vous conseille cette lecture !

Marine Lafontaine

jeudi 29 novembre 2012

HÉ OUI, ENCORE ÇA !

Bonjour, et oui, encore ça ! De quoi je parle ? Mais de ça, voyons ! Hum… Comment vous faire deviner ? Si je vous dis démon à deux chapeaux ? Princesse qui se cache dans notre ombre ? Peuple qui adore le sumo ? Oiseaux trèèès grands ? Héros qu'on appelle souvent par le nom d'une fille ? 

Vous ne voyez toujours pas ? J'ai pourtant déjà fait un article dessus ! Bon, nouvel indice en vidéo (enfin, indice-réponse, dirons-nous…)




Au passage, pour les fans, il existe aussi une vidéo faite par le même gars avec Assassin's creed !

Hé oui, the legend of Zelda, encore ! J'ai déniché quelques vidéos (enfin, précisément, j'en ai trouvé une, la mère d'un ami deux et mon petit frère une aussi, c'est un article collectif, dirons-nous !). Alors, pour ce soir, que diriez-vous de visionner ces vidéos et ainsi plonger dans le monde de ce jeu ? Allons-y avec la prochaine ! Ou comment Mac a vaincu Ganondorf…




Elle est belle celle-là, hein ? La prochaine est dans un tout autre style et se déroule en deux parties (je vous mets les deux à la suite). Il s'agit d'un combat sympathique entre Link et… Pour le savoir, il faut regarder la vidéo ! Qui va gagner, les paris sont ouverts !





Hé voilà ! Je crois qu'il y a une suite, mais je n'en suis pas sûr… En tout cas, pour finir, voici une très, très belle prestation musicale que vous apprécierez sûrement autant que moi !




Marine Lafontaine (avec la participation indirecte de Cathie et Romain, merci à eux !)

dimanche 25 novembre 2012

LIBRE ARBITRE

   Suite à une remarque de ma lectrice favorite, Libre Arbitre va faire l'objet d'une réécriture complète. La première version était, selon elle, trop compliquée et trop violente. Je vous laisse découvrir l'article par vous-même, mais je doute publier un jour cette version. 

   Salutations, chers lecteurs ! Aujourd'hui, pour tout vous avouer, je n'avais aucune idée d'article en tête. Quelques lectures sympas à partager, mais je voulais faire autre chose. Alors l'article de ce dimanche portera sur moi (oh, l'égoïste !) et d'un nouveau livre que j'écris en ce moment-même (cinq en même temps, mon record, qui dit mieux ?).
    Le titre de ce livre est “Libre arbitre” et les personnages sont… des personnages ! Hé oui ! Dans ce roman, je vous propose une mise en abîme, l'envers du décor. L'histoire commence avec la naissance du personnage principal. Son principal problème ? Son auteur. Pourquoi ? Premier extrait !


 
Je m’étais rendu compte que la plus petite chose avait une conscience à ma naissance.
Je me souvins encore de tout cela… J’étais né dans un univers entièrement blanc et uniforme. Il n’y avait pas de limites. Ça s’étendait, là, tout autour de moi, immense. Moi, avec mes yeux d’encre, j’observai silencieusement. Je n’étais alors qu’un nom sur du papier.
Oui, on m’avait nommé Ludivine. Mais j’ignorai de quel sexe j’étais, la tonalité de ma voix, la couleur de mes yeux, de mes cheveux ou de ma peau. J’ignorai à même mon corps. Mon esprit était aussi vierge que la feuille de papier sur laquelle j’étais couché(e).
J’étais une petite tâche d’encre.
Puis, on m’a nommé Ludovic, ensuite Pablo, on est revenu sur Ludivine, pour partir sur Camille et finalement adopter Kei. Je crois que celui qui me nommait n’avait aucune idée de ce qu’il allait faire de moi. Il hésitait, tapait sur son clavier et effaçait avant de taper de nouveau. Puis, pour se changer les idées, il a lu Rust Blaster, de Yana Toboso (qui est également le mangaka de Black Butler, non je ne fais pas du tout de pub, pourquoi ?). Je me souvins qu’il pleurait  à la fin. Il a alors décidé de me nommer comme le personnage principal de ce manga : Kei. Je fus depuis lors un garçon aux cheveux blancs et aux yeux violets, tout comme le protagoniste du manga. Si ça, ce n’était pas du plagiat…  
D’ailleurs, à qui appartenait ses mains qui tapaient ces touches avec hésitation ? Maintenant que j’avais des yeux corrects, je pouvais regarder par-delà l’écran qui me séparait de mon créateur. J’y ai vu des poils de barbe, de la fumée de cigarette. Un homme… et il buvait de la bière. Super, mon avenir était assuré ! Il sembla soudainement avoir une idée et ses doigts se mirent à voler de touche en touche. Autour de moi, les mots virevoltaient pour aller se placer correctement. Une fois qu’ils avaient trouvé leur place, ils s’accrochaient à la feuille et se transformaient sous mes yeux. Je me retrouvai assis dans un fauteuil, une télécommande à la main, une canette de coca dans l’autre. J’étais dans une maison coquette. De grandes fenêtres laissaient le soleil déverser ses rayons chaleureux dans la pièce. C’était agréable et… Tiens ? L’auteur avait changé d’avis, il pleuvait maintenant. On sonna à la porte et des mots s’écrivirent sur les murs de la maisonnette. “Va ouvrir !” qu’ils disaient. Je me suis retrouvé propulser hors du fauteuil et revêtu d’un costume noir avec un plateau sous le bras. J’étais maintenant serviteur dans un immense manoir. J’allais ouvrir. Sous la pluie grelottait une jeune fille vêtue d’une crinoline qui formait comme un demi-globe à partir de ses hanches. Elle avait de grands yeux verts… Ah non, ils étaient bleus maintenant. Heu… L’auteur avait décidé désormais qu’elle portait un cache œil et qu’elle avait des cheveux noirs comme le jais avec trois mèches colorées : une violette, une lavande et une indigo. Elle leva le nez pour lire son texte d’une voix monocorde :
-   Exc… Excusez-moi. J’ai été surprise par l’orage et je me demandai si je pouvais rester ici le temps que ça se calme. 

   Pour en venir à la trame du récit, Kei va donc évoluer dans un univers qui ne va cesser de changer et, quand le tout se sera stabilisé, va devoir subir toutes les envies et pulsions de l'écrivain sans jamais pouvoir aller contre sa volonté. Par exemple : 
 
-     Je n’ai pas pu ramener l’antidote, mais je vais quand même te sauver. J’ai passé un pacte avec notre adversaire. Je vais partir, Kei… Et ainsi…
Elle sanglotait, mais moi, je ne voulais tout simplement pas y croire.
-     Tu vivras, acheva mon amie.
Animée par la volonté de notre écrivain, elle se leva.
-     Paola ! criai-je.
Je voulus m’élancer vers elle, mais les mots fondirent sur moi, bruyant et malfaisant essaim d’insectes noirs, pour m’empêcher d’avancer. Mr l’ennemi-qui-nous-attend-en-embuscade-dans-un-arbre-pour-nous-tuer ne tenta rien, le visage fermé. Moi, je continuai à lutter.
PAOLA ! hurlai-je de nouveau.   

    Voilà (bon, je vous rassure, Paola ne s'en va pas vraiment, ce n'est que le début de l'histoire, après tout!). Pour ceux qui se poseraient éventuellement la question, Mr l’ennemi-qui-nous-attend-en-embuscade-dans-un-arbre-pour-nous-tuer est bel et bien un personnage. C'est le protagoniste un peu mystérieux du moment qu'on nomme en fonction des circonstances  (je vous laisse donc imaginer la situation dans laquelle se sont retrouvés Paola et Kei…)
      L'histoire va donc se construire autour de cette problématique. Puis, un jour (mon prince viendra ? Hé non !), l'auteur tue un des personnages les plus proches de Kei pour faire avancer l'histoire. Alors le protagoniste n'a plus qu'une idée en tête : se révolter et quitter définitivement son monde de papier et ainsi avoir enfin son propre libre arbitre. 
    Vous pourrez retrouver également d'autres personnages de mes livres que rencontre Kei au fur et à mesure de sa quête : Ascal (Soul sea), Koena et Harley (Le Recommencement), Noé (Réflexions d'une marionnette de papier)… 
    Allez, un dernier petit extrait pour la route !
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Je m’appelle Kei. Nom de famille : inconnu. Taille : inconnue. Poids : inconnu. Parents : inconnus. Passé : inconnu. Futur : plus qu’incertain. Libre arbitre : zéro.
J’ai des cheveux blancs malgré mon jeune âge (je dois avoir dans les dix-sept ans à vue de nez) et des yeux violets. Je n’ai pas d’histoire pour le moment. J’ai été le porteur d’une clé des Enfers pendant quelques pages, mais cette époque est révolue (apparemment).
Je partage mes lignes avec papi André, un savant amateur de thé, Paola, une tueuse voir plutôt une terroriste et Mr la mystérieuse-silhouette-qui-observe-tout-la-scène-un-sourire-de-loup-sur-les-lèvres qui ne sait pas qui il est et dont on ne connaît pas le visage parce qu’il est masqué par son abondante tignasse rousse qui descend jusqu’au creux de ses reins. On a un auteur qui fume et qui boit. De plus, il nous a créé, mais il n’a aucune idée de ce qu’il va faire de nous.
En gros, bah, on est un peu dans la galère, quoi.  

Marine Lafontaine

dimanche 18 novembre 2012

LA LÉGENDE DES HÉROS LÉGENDAIRES

Tiens, cela faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé de mangas. J'en ai vu un, il y a deux mois, que j'ai beaucoup aimé. De son véritable titre Densetsu no yusha no densetsu est un animé adapté de plusieurs séries de light novel (romans courts) en 11 tomes, puis 11 autres et encore 6, écrits par Takaya Kagami, qui a aussi réalisé les mangas.

Histoire : Ryner est un étudiant paresseux de l'Académie Royale de Roland, l'empire magique. Emprisonné pour un crime qu'il a commis contre son grès, il ne sera relâché que deux ans plus tard, chargé d'une mission par son roi, Sion : retrouver les reliques des héros. Accompagnée de sa partenaire, Ferris, le jeune homme n'est pas au bout de ses peines !

J'ai beaucoup aimé l'histoire, bien qu'elle soit assez étrange et illogique par moments. Les relations qu'entretiennent les personnages, leur vision des choses, tout est transmis avec une grande sensibilité qui fait qu'on s'attache très vite à eux. Les trois personnages principaux, Ryner, Sion et Ferris, ont des caractères diamétralement opposés, ce qui crée parfois des situations très comiques. 
L'histoire se déroule essentiellement autour de Ryner et le fait qu'il soit considéré comme un monstre à cause de ses pouvoirs destructeurs et incontrôlables. La manière dont il le vit est touchante et c'est grâce à ses rencontres lors de ses voyages qu'il va petit à petit apprendre à accepter sa condition et à y faire face. 

Je vous mets ici le lien pour voir le premier épisode.

En résumé, j'ai vraiment passé un bon moment en regardant ces épisodes. Dans ce manga, il n'y ni de bonnes personnes, ni de mauvaises, si bien qu'on peut même être du côté des ennemis de Sion. Une belle histoire, touchante et dynamique, à la fin ouverte (peut-être que, dans les livres, ce n'est pas le cas, mais je doute qu'ils soient traduis en français, dommage !). 
A découvrir. 

Marine Lafontaine     

mercredi 14 novembre 2012

REMERCIEMENTS


Bien le bonjour ! Aujourd'hui, je voulais faire un article un peu spécial. Tout d'abord pour vous remercier, vous, lecteurs et visiteurs pour vos nombreuses visites. Aujourd'hui, on est arrivé à 1100 visites depuis l'ouverture du blog. Merci beaucoup pour votre soutien ! Cela m'encourage à écrire avec plus de ferveur encore !

J'en profite pour glisser quelques remerciements qui se doivent d'être prononcé :

D'abord, je voulais remercier chaleureusement mes parents pour leur soutien, leurs critiques et leurs encouragements. Sans eux, je ne serai jamais allée aussi loin, alors… Merci, merci, oui, vraiment, merci !


Ensuite, je voudrai dire un grand merci à mon petit frère qui m'aide à garder les pieds sur terre avec tout ce qu'il me fait découvrir à travers son enthousiasme. S'il n'était pas là, je serai quand même vachement à la masse !

Je voudrai remercier Marie Tarkowska (désolée si j'écorche ton nom, Marie !) et Mathis Longuépé, mes plus fidèles lecteurs. J'espère que vous continuerez encore de me lire aussi longtemps que j'écrirai, votre soutien m'aide beaucoup, merci encore ! 

Ensuite, merci à tous les écrivains qui m'ont fait rêver depuis que je suis enfants, c'est grâce à eux que j'ai voulu appartenir à leur “caste”, trop nombreux pour être cités.  Merci pour toutes vos fabuleuses histoires.

Je pense avoir fait le tour de l'essentiel. Merci évidemment à tous mes amis et ma famille qui m'écoutent parler pendant des heures de mon écriture sans jamais faire voir l'ennui profond que cela leur inspire (enfin, pas trop, hein, j'espère…). Merci de nouveau à vous qui venez si souvent. J'espère que nous continuerons à faire un bout de chemin ensemble.

PS : nous comptons, avec mes parents bientôt envoyer “Réflexions d'une marionnette de papier” à un éditeur. Si cela se fait, je vous promets de vous tenir au courant. Je vous mettrai bientôt le chapitre 1 en ligne, pour l'instant, il est en cours de correction ! En attendant, en voici les quelques premières lignes : 
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Liberté

C’est un mot curieux, inconnu et inaccessible. Quand je ferme les yeux, je parviens à entendre des choses… Des rires… Le bruit de chaînes rouillées qui tombent dans du sable chaud… Je vois un oiseau blanc qui s’envole. Il est si blanc que c’en est écoeurant et éblouissant. Je lève une main pour créer une ombre sur mes yeux. J’ai envie de me lever et de prendre l’oiseau au creux de mes paumes. Le bercer près de mon cœur, l’écouter chanter sa mélodie.
Liberté.
C’est un mot qui explose comme un feu d’artifice, se dissout et tombe lentement dans le fond de mon verre dans une pincée de poussières qui clignotent. C’est beau… Je verse dans le récipient une eau limpide, pure. La boisson scintille de mille feux. Quand je prends le verre dans ma main, il est chaud. Je bois le mot. Il a un goût sauvage, de cerises et de fraises, mais pas seulement. C’est une véritable salade de fruits, là-dedans ! C’est délicieux. Je sens les lettres couler en moi, doucement parcourir mes veines et palpiter dans mon cœur puis dans mon ventre. Ça chatouille, alors je rigole.
La liberté, je ne l’ai jamais connue, moi qui ne suis qu’un déchet, né dans une décharge au milieu des immondices humains.

Et pour conclure avec une note “joyeuse”, voici la chanson principale du film “Le magasin des suicides” (film à aller voir, inspiré du livre de Jean Teulé, un bon moment à passer !) : 

 

Marine Lafontaine 

vendredi 9 novembre 2012

MON PREMIER ROMAN

   
   Bien le bonjour et bienvenue dans un monde empli de magie… Comme promis, je vais vous parler de mon nouveau roman, qui est en fait une reprise du premier. Hé, oui ! Après cinq années d'attente, je suis parvenue à reprendre enfin les Sorcellyres !
   Je ne peux pas vous parler des Sorcellyres sans évidemment commencer par le début. En réalité, cette histoire date de primaire et a été de nombreuses fois écrite et rata-écrite. Je l'ai commencée à peu près en même temps que je démarrai Harry Potter et mon récit s'en est trouvé fortement influencé : la lettre pour entrer dans une école de Sorcellires (oui, avec un i à l'époque), le lieu coupé du monde pour faire ses achats… Bon, l'histoire tenait plus de la fantaysie que du fantastique, puisque l'histoire se déroulait dans un autre monde et qu'on y croisait des sangarennes (petits êtres ailés, équivalents des chouettes dans HP, mais bien plus dangereuses… et assoiffées de sang !), ainsi que des elfes ! Ces derniers avaient été chassés de la société et étaient considérés comme des monstres. Bon, je ne suis pas allée au-delà de la page 16, mais bon…
   J'ai d'ailleurs gardé l'histoire telle quelle et bien qu'elle date de très longtemps, je me suis dit que vous aimeriez peut-être en lire un extrait que voici (début du chap 1) : 


Minuit sonna. Une ombre la rue d’un pas rapide et s’arrêta devant le numéro quatorze. Elle se glissa dans le jardin en faisant le moins de bruit possible puis pris l’échelle qui était couchée à terre. D’un geste lent, elle la posa contre le mur de la maison. Un chat qui observait tout ce va-et-vient, décida que le moment était venu de savoir qui s’amusait à venir dans son jardin et qui voulait rentrer dans sa maison. Il s’avança de son pas léger et silencieux. Quand il fut à un mètre, il reconnut la personne qui avait déjà commencé à gravir les échelons. C’était sa jeune maîtresse, Loune, elle venait encore de faire une escapade nocturne, ce qui est strictement interdit chez la famille Lambarte.

Loune avança lentement et parvint jusqu’à sa chambre, elle

poussa doucement la fenêtre et sauta dans la pièce. Là, une mauvaise surprise l’attendait. Sa mère en robe de chambre, le visage livide, était assise sur le lit. Elle n’eut aucune réaction quand sa fille entra. Après un silence gênant, la mère prit la parole :
- Je sais que tu ne te souviens jamais de ce que tu fais la nuit, mais, bon sang de bonsoir, il faut que tu arrêtes de te balader quand le jour est tombé.   
Loune se balança d’avant en arrière l’air perturbé.
- Désolée maman.
Elle avait murmuré ces mots très timidement. Mrs Lambartre s’adoucit un peu.
-Je ne t’en veux pas vraiment, mais, il faut que tu arrêtes quand même de te balader la nuit.
Loune bailla et sa mère la laissa se coucher après s’être assuré que la fenêtre était bien fermée. Le lendemain matin, Loune se réveilla tard, elle étira un à un tous ses muscles et regarda sa chambre. Il y régnait un de ses désordres. Elle claqua des doigts comme le fait sa mère pour que soit impeccable, ce qui ne fit qu’empirer les choses. Loune laissa tomber et sauta de son lit. Ensuite, elle se regarda dans la glace de sa chambre. Elle vit une jeune fille, le teint pâle, ses yeux verts bouffis et ses cheveux noirs tombant sur ses épaules. Elle passa sa main au-dessus de sa tête. Une poussière bleue tomba. Quand le nuage s’évapora, Loune était habillé avec un jean slim, des botes en daims noirs, un haut marron et un boléro à capuche pourpre. Ses cheveux noirs étaient regroupés en une longue tresse. Loune se regarda dans le miroir, tourna sur elle même et, la mine satisfaite, alla prendre son petit-déjeuner.
Elle descendit d’un pas feutré pour ne pas réveiller sa petite sœur qui n’était encore qu’un enfant de six ans. La fin de l’escalier débouchait sur la porte d’entrée, le courrier était là, machinalement, Loune le ramassa. Il y avait deux lettres d’impôts, une pub pour du linge, un magazine d’ustensiles de cuisine et une lettre adressée à son nom. Tiens, qui peut m’écrire ? Se demanda-t-elle. D’un pas lent, elle se dirigea vers la cuisine vide. Ses parents étaient déjà au travail. Un sourire étira ses fines lèvres, au moins elle serait tranquille pour lire son courrier. Elle mis le reste du courrier sur la table, pointa son doigt vers le frigo puis vers le placard, sans lever les yeux de sa lettre. Aussitôt lait, bol, pain, confiture, céréales volèrent. Mais le bol se brisa sur le bord de la table ainsi que le pot de confiture, le bouchon du lait s’ouvrit répandant le liquide par terre, le pain et les céréales atterrirent dans le bocal de Fichte, le poisson rouge. Loune regarda, enfin, ce qui se passait. Elle poussa un cri muet. Elle se leva et aperçu le chat que l’on avait vu hier soir assis sur une des chaises. Il ronronnait. Elle lui murmura dans un souffle :
- Aide moi, Mistick, s’il te plaît.
Mistick leva ses yeux vert doré et dit à son tour.
-Tu t’es encore promenée cette nuit.
-Ah bon ?
-Si tu continues, ta mère va faire une crise.
-Oui, bon, tu peux m’aider ?
-       D’accord mais, après tu me montres ton courrier.
Loune soupira d’exaspération et d’étonnent, d’exaspération car on ne peut rien cacher à Mistick et d’étonnent, comment le chat était-il au courant de la lettre. Déjà, le vieux matou s’était mis au travail. Tout voltigeait dans la petite cuisine : les morceaux du bol et du pot de confiture se sont rassemblés, le lait fut nettoyé et la bouteille jetée, le pain et les céréales furent " pêchés " et jetés à leur tour. Pour couronner le tout, Mistik nettoya l’eau de Fichte et prépara le petit-déjeuner de Loune. Le gros chat s’effondra d’épuisement puis s’endormit sur le carrelage froid. Loune en profita, elle déchira l’enveloppe de la lettre et qu’elle lut à haute voix :

Chère mademoiselle Lambarte.
Nous avons le privilège de vous annoncer que vous êtes admise dans l’enceinte de notre école de sorcellires. Vous trouverez ci-jointe la liste des éléments pour votre scolarité. La rentrée est fixée le trois septembre et attendons votre réponse avec impatiente (le vingt-cinq juillet au plus tard). Nous rappelons aux élèves que lors des grandes vacances, un bateau vous mènera à l’île de la décision. Après un repos d’un mois, nous vous conduirons à la route de passage pour l’achat de vos fournitures puis, encore un mois de repos. Suite au temps écoulé, vous rentrerez pour reprendre votre scolarité. 
Nous espérons vous voir bientôt entre les murs du collège de Sortéle.
Professeur Calouni Mirolde
Directrice
  
  Voili, voilo ! Le dessin située à côté de l'extrait correspond à peu près à l'image que j'avais d'une sangarenne à l'époque. Puis elles ont viré comme ça, oui le guerrier vert très bizarre, c'est bien ça. Autant vous dire qu'ils étaient encore plus dangereux que les petites fées qui ne devaient pas mesurer plus de 50cm.
   Dans ce premier essai, d'après le plan que j'avais fait, Keira serait apparue à partie du troisième tome. Je la décrivais précisément en ces mots “Keira était une Vandra (une vampire-dragon), mais rien n'indiquait sa nature, hormis son caractère de feu”. Par la suite, elle devint un personnage récurrent qui finissait par épouser un adjuvant de Loune. 

   Ensuite est arrivée l'influence Tara Duncan et Keira a fait son entrée. Cette jeune fille va subir beaucoup, beaucoup de modifications au cours des années à venir, mais elle va garder son caractère trempé et son indépendance. Dans le premier livre que j'ai écrit sur elle, elle vit avec sa mère et son beau-père, se baladait toujours avec une hache (oui, oui, je sais, c'est bizarre, mais bon…) et possède un vélo enchanté (ne regardez pas l'écran comme ça, enfin !). 
   C'est aussi à partir de là qu'est apparu le clan des Noyés. Ce camp composé de morts avait pour mission de protéger certaines personnes (une sorte d'entreprise de gardes du corps très puissants, en gros). Depuis, ce clan s'est toujours retrouvé dans mes récits, avec plus ou moins d'importance, la Noyée principale restant toujours Elena, celle qui devait protéger Keira. Avec mon papa, on avait d'ailleurs écrit un petit cross-over à ce moment-là entre son livre (cf l'article sur La machine à rêves) où Fulberte Chinchila (l'un de ses personnages, et mon préféré de son histoire) devient la soeur d'Elena. Par la suite, nous avons abandonné cette idée parce que les deux univers de nos récits divergeaient trop. 

   L'histoire s'est mêlée à l'ancienne pour donner un peu du n'importe quoi, dont voici un extrait (début chap 2) : 

Keira le repéra tout de suite. La chevelure rousse dépassait d’un buisson situé sous le vieux chêne. La jeune fille hésita. Son regard passa de sa ceinture de fortune au buisson. Puis elle haussa les épaules, tant pis. Elle saisit sa hache et la lança avec précision et force.
            Cette hache, elle ne s’en séparait jamais. Elle l’avait trouvée en jouant aux archéologues avec ses amis. Le manche et la lame était en fer, d’un seul tenant. Quand à son tranchant, il était tellement aiguisé que rien qu’en caressant la lame, le sang pouvait goutter.
            La hache se planta dans l’épaisse écorce, juste au dessus des cheveux.
-     Hé, protestèrent ceux-ci, Keira, pas encore !
          La chevelure bougea et un garçon sortit du buisson. Il avait des yeux vert pleins d’étoiles. Tout était droit en lui. Des épaules à la silhouette en passant par les sourcils.
          Le nouveau venu croisa les bras et soupira.
-       Tu ne peux pas t’en empêcher ?
-       Non, avoua t-elle, j’aime tellement faire ça. C’est drôle de te faire peur.
-       On avait dit que tu arrêtais ! Allez, récite.
-       Pas le droit de faire du lancé de hache, de…
-       Et ça c’est quoi ?
-       Du lancé de hache, Chef !  déclara la jeune fille en se mettant au garde à vous du parfait petit soldat.
            Le jeune homme passa sa main sur son visage et soupira comme s’il parlait à une folle.
-     T’inquiète pas, Peter. Je ne recommencerai plus. promit Keira.
-     C’est ce que tu avais dit la dernière fois ! s’emporta Peter.
-     Et si on cherchait Jenn’. proposa la jeune fille pour changer de sujet.
-     J’arrive, ne vous dérangez pas !
          On entendit un craquement. Le bruit de quelque chose que l‘on traîne au sol et une jeune fille, un coati aux talons, se faufila entre les arbres du petit bois. C’était Jenny, dit Jenn’. Ses cheveux blonds lui arrivait aux épaules et ses yeux étrangement rose vif faisait penser à deux bonbons à la framboise. Les deux autres l’aimer pour son air sympathique, ses joues rebondit, son optimiste et aussi pour son côté mystérieux.
Bon, et cette pêche ? On y va ? s’impatienta l’arrivante.

   Voilà pour le deuxième essai des Sorcellyres. C'est vrai que dans cet extrait-ci, il n'y a pas de magie, mais la première fois que Keira utilise ses pouvoirs, il y a trop de personnages et je mettrai longtemps à vous dire qui est qui pour que vous compreniez l'extrait (désolée, je m'en repends !). 
   Me voici entrée en sixième et je m'attèle toujours à la même histoire. Je laisse tomber l'autre (je suis quand même allée jusqu'à la page 39, ce dont j'étais très fière à l'époque !). Mais ça y est, j'ai trouvé un filon ! Les deux anciennes histoires se mêlent à la nouvelle, je pétris le tout dans mon cerveau, j'y ajoute un peu de Naruto (je venais de découvrir les mangas, et j'avais lu celui-ci en tout premier) et pouf ! Tada, les Sorcellyres, mon tout premier roman, était né… 
  
   J'ai été cruelle avec Keira, à ce moment-là. Son pire ennemi qui cherche à la tuer, Aveuntaine, est en réalité son père et toutes les gens qui l'ont adopté sont morts sous ses yeux. De plus, elle est la porteuse d'une entité qui ronge son énergie vitale : elle est condamnée dès le début. Bon, tout n'est pas mauvais, quand même ! C'est une forte tête, ma Keira, et elle est charismatique. Sa puissance fait son charme et elle se retrouve très vite entourée d'amis fidèles dont quelques personnages récurrents tel que Frida. C'est une personne que j'aime beaucoup, donc je pense la faire encore apparaître par la suite. Il s'agit d'une fée violette, spécialiste dans la guérison et les plantes. Elle possède également un lourd secret que je vais peut-être réutiliser pour les nouveaux sorcellyres !




   Un élément, une entité. Une entité, un réceptacle. Keira était celui de l'Hydre de l'eau, et elle l'est toujours. L'histoire commence d'ailleurs par le moment où cette créature fut scellée en elle… 
   Extrait du premier chapitre !
 
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L’Hydre jeta un regard haineux aux sorcellyres, un peu plus bas. Comment avaient-ils réussis à l’emprisonner ? Leurs maudits sortilèges avaient eu raison de sa liberté. Mais, ils ne pourraient pas le garder éternellement ici. Un sortilège, c’est comme une peau de chagrin* Ça s’use. Oui, il n’avait pas à s’inquiéter, bientôt il serait libre, il dévasterait le reste du pays et il écraserait les sorcellyres. Il avait été conçu pour ça.
Il était gardé dans une grotte circulaire et puante.  De la moisissure courait le long des murs de roche et de l’eau tombait à gouttes régulières. Plic, plic, plic… Des coupelles de feu volaient au ras du plafond et leur fumée verdâtre frôlait les cloisons pour finir leur course au ras du sol.
Les sorcellyres discutaient entre eux. L’Hydre ne saisit pas grand-chose, mais il sut qu’on parlait de lui. Le sorcier guérisseur paraissait soucieux comme quand on lui donnait un travail trop grand. C’était un fainéant, mais il maîtrisait des techniques anciennes et interdites.  C’était plutôt inquiétant de le voir :
-       Je veux bien moi, se justifia-t-il alors que l’un de ses disciples le traitait de trouillard, mais il me faut un enfant d’un an.
-       J’ai ce qu’il vous faut, déclara avec une lenteur bien calculée une des disciple.
Le sorcier guérisseur tourna son visage ridé et inexpressif vers la jeune femme qui venait de parler. Elle rougit et dit.
-       Mon enfant…

*

-       C’est très dangereux, Layla.
-       J’en suis consciente. Mai si ça peut nous débarrasser de l’Hydre de l’eau, je suis prête à payer le prix.
Le sorcier guérisseur soupira et prit dans ses bras le bambin.
Il le posa sur l’autel de pierre rouge entouré de bougies à demi consumées. Celui-ci sourit et attrapa son pied pour le mettre dans sa bouche, faisant glousser la disciple. Le sorcier guérisseur fronça les sourcils et donna une tape sur la jambe du bébé.
-     Un peu de sérieux, gronda-t-il, à demi attendri.
Il dessina une sorte de bande, traversant son visage, au sang d’Hydre. Le liquide rougeâtre coula sur les joues de l’enfant puis, à l’aide de son scalpel, il fit trois entailles dans la chair des tempes du bébé. Enfin, il écrivit un sceau dans la langue des dragons sur son poignet droit. Il répandit le sceau tout le long du bras de l’enfant

La cérémonie pouvait débuter.
Le sorcier guérisseur commença à psalmodier. Il enferma sa main droite dans sa main gauche, levant l’index et le majeur vers le ciel. L’Hydre commença à se débattre dans ses liens magiques : tout ça ne sentait pas bon du tout.
Le bambin se mit à pleurer et le monstre mythologique comprit ce qu’il allait se passer. Il avait déjà assisté à une cérémonie comme celle-là : On allait l’envoyer dans les veines du gamin ! L’Hydre de l’eau poussa un rugissement qui fit trembler les murs de la grotte. Ce genre de pratiques étaient interdites par la loi !
Déjà, son esprit devenait vaporeux et une force venue des fins fonds des astres le poussa vers l’enfant. Il eut une dernière pensée pour sa fille, abandonnée de tous. La dernière chose qu’il vit fut le regard triomphant de l’ennemi.

*
Le seau s’était rétracté sur le poignet de l’enfant, empêchant ainsi l’Hydre de s’évader. Dès qu’il essayait, il se brûlerait de toute part.
Le sorcier guérisseur s’épongea le front avec sa toge de cérémonie blanche, ornée d’une étoile rouge, tout en regardant d’un œil discret Layla bercer son bébé :
-     Un héros, lui murmurait-elle, un vrai héros.
-     C’est aussi grâce à vous, reprit-elle en se tournant vivement vers le vieil homme.
-     Layla, l’interrompit brusquement le sorcellyre, écoutez bien ce que je vais vous dire. (Il soupira en regardant sa plus fervente disciple.) Votre fille ne pourra pas rester sur Lavia. Dès la première relève, nous l’enverrons sur Terre. Personne ne devra l’approcher, même pas vous.
Un silence de mort s’abattit sur eux à la vitesse d’un aigle sur une proie.
En voyant le visage livide de la jeune mère, le dos du sorcier guérisseur se voûta comme sous le poids d’un trop lourd fardeau. 
-        Elle aura une famille d’accueil mais ce sera tout. tenta-t-il de la rassurer.
Layla plissa les yeux de colère et d’impuissance. Elle se leva et répondit.
-       Quand j’ai dit que j’étais prête à payer le prix pour nous débarrasser de l’Hydre de l’eau, je ne pensais pas à ça. (Puis elle dit d’un ton chargé de haine.) Soit !

   

 Bon, Layla a eu un rôle très dur à ce moment-là, mais en plus, par la suite, j'en fais une antagoniste de choix… C'est méchant, dis donc !
C'est partir de cette base-ci que j'ai écrit mon premier roman, ainsi que le deuxième… et la moitié du troisième. Je voulais terminer les aventures de Keira et compagnie en quatre tomes, mais c'est devenu très, très compliqué, entre les complots, les liens de parentés qui n'en étaient pas, les mensonges, machin qui avait tué machine, mais qui finalement il s'agissait du cousin de bidule, lui-même chargé d'une mission et devait protéger truc qui lui était l'héritier de machine et… Pfoui ! Voilà, quoi !  De nouveau, on a le droit au clan des Noyés qui doit protéger Keira pour éviter que l'Hydre ne s'échappe de son corps et ne dévaste tout sur son passage. 
Après avoir bloqué complètement au milieu du troisième tome, j'ai voulu de nombreuses fois reprendre l'histoire sans y parvenir. J'ai tenté plusieurs fois des débuts qui se révélaient mauvais ou inintéressant. Puis finalement, j'ai essayé le cycle de la Chrysalide, nouveau nom donné au clan des Noyés. Je voulais reprendre les différentes histoires présentes dans ma collection et les séparer… Et ça n'a pas marché ! Pourtant, j'étais bien parti, mais non, ça ne m'intéressait pas d'écrire ma collection comme ça. 
Et me voici, cinq ans plus tard, avec, je pense, un bon filon… J'ai transformé ma petite Keira en un gladiateur expérimenté et l'ai propulsé dans un monde proche de celui de L'épée de Vérité… Je vous en mets le premier chapitre ici ! Vous verrez bien si vous aimez !
 

-     Condenser l’eau…
Un frisson, un souffle de vent, peut-être. Dans le sous-bois, la lumière dorée du soleil était tamisée par l’épais feuillage des arbres.
-     Vaporiser l’eau… 
Les branches en charmille formaient une voûte, offrant aux rares promeneurs une ombre fraîche et reposante. Dans le lointain se mêlait le doux bruit des vagues, les sons furieux et multiples de la ville.
-     Dévier la lumière… 
Une journée paisible, une comme toutes les autres, dirait-on. Et c’en était une.

Gassloth avait été ravagée pendant la guerre. Cette terre immense avait subi tant de dommages que les champs ne produisaient plus et que les rivières avaient encore un goût de sang. Il arrivait même que l’on aperçoive encore des armes qui, charriées par les flots, finissaient inéluctablement par couler dans la vase. Les citoyens avaient tout donné pour espérer remporter la victoire : leurs fils, leur nourriture, leur eau, leur argent, leur vie… Ils ignoraient tout des combats et sur ce qu’il se passait sur les champs de bataille. Ils avaient bien trop peur pour demander de quoi il en retournait, de toute manière ! Ainsi, dès qu’ils apercevaient des soldats, ils leur offraient tout ce qu’ils possédaient, espérant qu’ils partent le plus vite possible sans, entre temps, aller s’amuser avec leur femme.
Ryner leva la tête vers le ciel qui lui semblait trop bleu, trop vaste pour être honnête. Il semblait se moquer de lui et de sa condition misérable. Il se demanda vaguement si, dans les pays en paix, les nues étaient semblables. Aussi railleuses et belles…
Il se secoua. Evidemment qu’elles l’étaient ! Un ciel était un ciel, quoiqu’en en dise ! Pas de temps à perdre en réflexions poétiques ! Le jeune homme se chargea de son seau. La guerre reviendrait bientôt, c’était évident. Bientôt, le sang coulerait de nouveau. Encore et encore… 
Ryner avançait à pas lents pour ne pas renverser la moindre goutte d’eau. En ce moment, cette denrée s’achetait à un prix d’or. Avec l’argent qu’il en tirerait, il aurait assez de quoi payer le passage de la frontière. Mais si les soldats le coinçaient avec sa marchandise, il se ferait bastonner. La dernière fois, il s’en était tiré de justesse grâce à Chase, mais son ami (ou plutôt, sa connaissance…) ne pourrait pas intervenir à chaque fois.
Une fois le seau vidé dans une sorte de jarre, il estima le niveau de l’eau et jugea qu’il pouvait encore la remplir un peu. Il retourna près du puit et accrocha son récipient à un rochet. C’était un vieux puit construit à l’ancienne, avec sa manivelle manuelle. Tout se faisait avec la magie de nos jours… Ryner entendit le seau atteindre l’eau et attendit un moment avant de le remonter. Il avait retiré sa chemise pour éviter de l’imbiber de sueur. Ses muscles roulaient sous sa peau lustrée par la transpiration. Le soleil était à son zénith et aucun nuage était là pour faire obstacle à la chaleur de plomb qu’il diffusait. Ryner attrapa son seau et le décrocha. Une fois vidé, il le laissa près du puit, se demandant s’il servirait à un autre chanceux. Quoique peu étaient nombreux à se risquer aussi près des derniers champs de bataille, pour ne pas dire personne. On disait ces terres maléfiques, suintant d’une magie mortelle qui maudirait tous ceux qui s’en approcher. Mais pour le jeune homme, ces endroits représentaient son gagne pain. Des domaines laissés à l’abandon, des habitations intactes (ou presque)… Dans ces lieux désertés, on y trouvait de tout. Des monceaux de richesses, des souvenirs, des traces du passé, des morts, aussi… L’image d’un vieil album photo lui revint en mémoire. A l’intérieur, il avait trouvé toutes sortes de clichés aux couleurs altérées. Il l’avait brûlé avec son propriétaire, un vieil homme tout juste cadavre.
Il arrivait que certaines personnes viennent le voir pour qu’il aille fouiller dans leurs anciennes demeures, celles d’avant guerre, et en rapportent certains objets. Quand la somme en valait le risque, il acceptait. En fait, il ne montrait de la réticence que pour faire monter les prix. Les terres en lisière des anciens champs de bataille ne représentaient aucune menace pour lui, depuis le temps qu’il les parcourait. Elles étaient son territoire, un lieu qui n’appartenaient qu’à lui. On le prenait pour un fou, un individu marginal qui mettait les autres mal à l’aise, si bien qu’on s’écartait sur son passage.  
Ryner s’étira longuement avant de remettre sa chemise. Il jucha la jarre sur son dos avant de s’en aller à bons pas. S’il marchait suffisamment vite, il arriverait au prochain village avant la nuit tombée. Ne jamais rester dehors la nuit, c’était sa première règle de survie. Le jour lui appartenait, mais une fois le noir installé, les créatures qui se tapissaient sur ces terres reprenaient leurs droits. Elles se mettaient à déambuler à la clarté métallique de la lune, régaliennes et affamées. Pour en avoir déjà affronté à plusieurs reprises, le jeune homme savait à quel point elles étaient dangereuses et leurs crocs effilés.
S’il avait demandé à Chase des renseignements sur ces êtres, il lui aurait probablement fourni un exposé clair et concis sur leurs habitudes, leur nourriture, leur cycle de fécondation et autres détails sans intérêt à ses yeux. Mais Chase, lui, était passionné par la faune. Il l’étudiait à travers les différentes contrées du monde et revenait toujours avec des anecdotes qu’il jugeait passionnantes sur ses nouvelles trouvailles. Malheureusement pour lui, à chaque fois qu’il voulait partageait ses découvertes avec Ryner, ce dernier était toujours occupé ailleurs, par le “plus grand des hasards” ! Le destin faisait mal les choses, parfois… 
Ryner ne prit pas le temps de s’arrêter pour déjeuner, mâchonnant en cours de route des lanières de viande séchées. Il croqua également dans une miche de pain racornie. Il avait hâte de passer de nouveau dans la zone “vivante” où il pourrait acheter des aliments frais ! Cela faisait longtemps que la nourriture qu’il trouvait dans les maisons abandonnées était couverte de moisie et de poussières, à l’exception de quelques rares trouvailles conservées grâce à la magie. 

Quand il atteignit enfin le nouveau village, la nuit commençait à s’installer. Sans perdre un instant, il parcourut rapidement les rues pavées en jugeant les maisons d’un simple coup d’œil. Il finit par trouver celle qu’il voulait : sur ses murs blanchis à la chaux étaient peints des symboles cabalistiques rouges, comme s’ils avaient été dessinés avec du sang… Ce qui était effectivement le cas.
Ryner n’eut aucun mal à faire sauter la serrure de la porte d’entrée. Quand il en franchit le seuil, il fut entouré pendant quelques secondes d’un halo vert qui s’éteignit quand il avança. La protection magique était donc toujours en place. Avec ça, il n’avait rien à craindre des bêtes ! Dans un grognement de soulagement, il déposa son précieux fardeau à terre et se massa les reins avant de se laisser choir dans un vieux canapé défoncé. Il pouvait déjà entendre les grondements affamés des créatures alors qu’elles laissaient leurs griffes traîner à même le sol, raillant les pierres des rues pavées. Ryner écouta un moment leurs pas lents et leurs bruits gutturaux, puis s’enroula dans sa couverture. Sans même prendre la peine de manger ou de boire, il s’allongea et s’endormit aussi sec.

La silhouette sembla surgir de nulle part. Les particules d’eau qui l’enveloppaient s’éparpillèrent brutalement, révélant son corps aux multiples blessures. Un râle d’animal blessé s’échappa de sa bouche alors qu’elle se laissait choir dans la poussière. Son dernier combat l’avait sacrément abîmée… Elle parvint lentement à glisser ses genoux sous elle pour se forcer à se relever. Si elle continuait ainsi, ils allaient la rattraper…       
-     Je ne veux pas… chuchotait-elle, au bord de l’évanouissement, retourner… dans… l’arène… 
Son regard embué par la douleur se posa sur sa gourde qui s’était renversée sur le sol au moment de sa chute. Elle la ramassa péniblement et la porta à ses lèvres. Seules quelques gouttes vinrent humecter ses lèvres.
-     Je m’en procurerai plus tard… murmura-t-elle.  
Un sifflement lointain lui fit dresser l’oreille. Ils l’avaient repéré !
-     Condenser l’eau, chuchota-t-elle avec empressement.
Aussitôt, les particules d’eau qui flottaient autour d’elle se rassemblèrent près de ses paumes ouvertes. Une vague de douleur contracta son visage. 
-     V… Va… haleta-t-elle.
Le contrôle lui échappa soudain et l’eau retomba à ses pieds en une pluie fine. Sans même prendre le temps de jurer, la jeune fille se mit à courir. Elle avait épuisé jusqu’à la moindre parcelle de magie en elle ! Le sifflement se faisait de plus en plus proche ! Elle ahanait, le souffle haché par l’effort. Ses jambes menaçaient à tout moment de la lâcher, mais elle les força à accélérer. Elle sonda les alentours de son regard aigu et parvint à distinguer quelques silhouettes qui la suivaient de près. Ses dents se serrèrent. La première attaque viendra… de la droite ! La fugitive  se jeta en arrière. Son corps exercé virevolta dans les airs avant s’atterrir sur le sol, accroupi parmi les broussailles. Deux… Non, six tueurs, tous entraînés à des sorts aussi dangereux que douloureux.
Une longue bataille s’annonçait… 

Gavriel prit une grande inspiration. Les yeux clos, la respiration courte, il se concentra, se coupant ainsi de tout ce qu’il pouvait se passer autour de lui. Il aurait pu avoir un tremblement de terre à l’instant même, il ne s’en serait même pas rendu compte. Ses sens déployés balayèrent un large champ d’action. Il caressa des zones étendues, effleura des contrées inconnues, souffla à travers des paysages lointains… Il voulut s’approcher d’un secteur tout en particulier, mais l’accès lui fut brutalement refusé. Ses mâchoires se serrèrent alors qu’un lent flux de douleur lui traversait le corps. Une protection magique… Cela faisait des années qu’il ne s’était pas heurté à une aussi puissante ! On le secoua brutalement par l’épaule, mais il n’y fit pas attention, totalement prit par sa lutte avec ce sort. On força alors l’accès à ses lèvres et un liquide brûlant glissa dans sa gorge. Il hoqueta et ouvrit les yeux. Il était allongé sur le flanc dans la poussière. Deux paires d’yeux le scrutaient avec inquiétude.   
-     Vous allez bien, Père Anachorète ? Excusez-moi de vous avoir réveillé, mais vous me sembliez très agité, s’excusa l’une des jeunes femmes.
-     C… ce n’est rien, bredouilla Gavriel, encore sonné par sa rencontre. C’est l’une des premières fois qu’un sort me résiste comme ça… 
Les deux femmes échangèrent un regard à la fois surpris et inquiet. Celle qui l’avait réveillé l’aida à se relever.
-     Le chemin est encore long jusqu’aux Terres Désertes, Père Anachorète, il vaut mieux continuer.
-     Ce serait préférable, oui… Je m’en remets à vous, mesdemoiselles !
La seconde, bien plus taciturne que son amie, s’approcha de Gavriel et le questionna :
-     Avez-vous pu localiser nos ennemis ?
-     Malheureusement, non, grimaça le jeune homme. Je suis désolé de ne pas pouvoir vous être utile… 
-     Ne regrettez rien, Père Anachorète ! s’empressa de le rassurer la première en souriant. C’est notre travail de vous protéger, après tout ! N’est-ce pas, Jennifa ? ajouta-t-elle en lançant un regard lourd de signification à sa collègue.
Celle-ci, pour toute réponse, haussa les épaules. Dans le clair de lune, son armure bleutée prenait un éclat métallique irréel. Accrochée dans le bas de son dos, sa large épée se cognait contre ses reins à chacun de ses pas. Gavriel offrit un petit sourire à la première guerrière, vêtue d’une semblable cuirasse. Cette dernière lui rendit poliment son sourire avant de lui indiquer d’un geste de tête qu’il était temps de se remettre en route.

Ryner bâilla longuement. Sa jarre sur le dos, il parcourait de son pas vif  les grandes allées de la capitale. Il était arrivé ici dans la matinée même, bien décidé à vendre son eau sans finir en prison. Il leva les yeux vers l’imposant château qui ombrageait la ville de sa majestueuse masse. Son regard sombre parcourut pendant un moment les tourelles, les remparts, caressa les meurtrières et glissa le long des créneaux. Il se détacha de sa contemplation en entendant le bruit du pas caractéristique et rythmée d’une patrouille. Si elle le voyait, elle ne manquerait pas de l’arrêter et de l’interroger. Les patrouilles adoraient faire ça, surtout avec lui.
Le jeune homme se coula dans une ruelle et passa rapidement à une nouvelle rue où il se mêla à la foule. Il savait que cela ne suffirait pas à duper les soldats… Il retira habilement le large tissu rouge dans lequel il s’était enroulé pour avoir un peu plus chaud et le retourna pour de nouveau s’en draper et cacher ses cheveux blonds. Au soleil, le textile était maintenant d’une couleur jaunâtre. Sans cesser de marcher, Ryner fit couler les sangles de sa jarre le long de ses épaules et la coinça sous son bras. Puis il s’assit près d’un marchand ambulant. Adoptant une posture nonchalante, il s’appuya contre un mur et fit semblant de s’intéresser aux produits disposés sur le tapis en laine qui était posé à même le sol poussiéreux. La patrouille passa devant lui sans même lui accorder un regard. Ryner les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils disparaissent de son champ de vision.   
-     Hé gamin, siffla le marchand, si t’as quelque chose à vendre, sors la marchandise ou bien dégage !
Pour toute réponse, Ryner dévoila sa jarre. Il l’ouvrit, exposant alors son contenu aux yeux des passants. Le soleil se déversa à l’intérieur et fit briller l’eau comme du diamant.
-     Par ici, messieurs, dames ! cria-t-il. De l’eau, qui veut de l’eau ?
Il vit aussitôt les clients du marchand se détourner de lui pour s’avancer, avide.
-     D… de l’eau ? chuchota une vieille femme aux lèvres desséchées. Elle n… n’est pas empoisonnée ?
-     Fraîche, potable et riche en minéraux ! promit Ryner avec un sourire charmeur. Et de plus, elle n’est pas si chère que ça ! Je vous fais le litre à vingt roys, qu’en dites-vous ?
-     Vingt ? cracha un enfant avec amertume.
-     Tu préfères aller en réclamer aux patrouilles, morveux ?
Pour toute réponse, le gosse fouilla dans la bourse accrochée à sa ceinture et tendit quelques pièces au jeune homme. Celui-ci les prit et les compta. Puis il lui fit signe d’approcher avec son récipient qu’il plongea dans l’eau claire. Puis il le rendit à son client qui en but avidement une gorgée. Son regard s’éclaira alors qu’un filet d’eau clair coulait sur son menton, traçant une raie blanche sur son visage noir de poussière et de boue.
-     Elle est… bonne, murmura-t-il avec émerveillement.
-     J’en veux ! cria une personne dans la foule qui s’était formée autour de la jarre.
-     Moi aussi !
-     Ne poussez pas, j’étais là avant vous !
-     Donnez m’en !
Ryner posa sur ses gens un regard suffisant empreint de mépris, mais ne fit aucun commentaire. Il accueillit les pièces dorées presque avec indifférence, mais s’empressait de les glisser dans sa propre bourse. Une rumeur se répandit soudain parmi les plébéiens. Certains s’empressèrent de se disperser sans même réclamer l’eau qu’ils venaient de payer. Craignant une patrouille, Ryner se redressa, prêt à décamper à son tour, mais il ne s’agissait pas de ça. A quelques pas de lui se dressait une silhouette à l’état pitoyable. Le jeune homme fronça les sourcils à la vue de ses vêtements en cuir et son crâne rasé.
Un gladiateur… 
Et vu ses blessures, il ne devait pas être en permission.   
-     De l’eau… réclama-t-il. Vite… 
Il avait une voix jeune, oui, presque celle d’un enfant… et féminine ! Les guerriers féminins étaient rares par les temps qui courraient. En général, ils appartenaient au clan de la chrysalide… et étaient donc impitoyablement exécutés. 
-     Je ne vends pas de l’eau aux personnes en fuite, déclara alors Ryner en récupérant sa jarre.
La jeune fille attrapa vivement le bord du récipient. Ses yeux brillaient de convoitise.
-     S’il-vous plaît… C’est une question de vie ou de mort.
-     Ne me faites pas une tête de chien battu, je ne vous en vendrai pas !
Elle le fixa intensément. Ses yeux noirs arrachèrent un frisson à Ryner. On aurait dit qu’elle était en train de sonder son âme ! Il se sentit tout à coup nu et extrêmement vulnérable, une sensation des plus désagréables. Il lui semblait que le monde tanguait autour de lui. Une impression de vertige l’obligea à s’agripper fermement à la jarre pour ne pas chuter. Ses dents se serrèrent à lui en exploser la mâchoire, mais il parvint à les desserrer pour siffler quelques mots :  
-     Dis donc, ma petite demoiselle, tu ne serais pas en train de légèrement jouer avec le feu, toi ?
-     Pourri… murmura la jeune fille d’une voix caverneuse. Tu n’accordes aucune importance à ton prochain, je…
Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’un bras l’attrapait par la taille pour la tirer en arrière. Un cri de surprise et de rage sortit de sa gorge alors qu’elle se débattait vainement contre quatre soldats qui tentaient de l’attacher. Ryner tressaillit en voyant les liens dorés qu’ils tenaient entre leurs mains.
-     Mais… Hé ! Qu’est-ce que vous faites ?!
Il voulut s’approcher, mais on le repoussa rudement. Son dos heurta la jarre qui tomba et se vida de son contenu. Un patrouilleur se pencha et recueilli un peu de liquide dans sa main.
-     De l’eau… 
Il se releva d’un bond et gifla Ryner à toute volée. Pris de court, le jeune homme n’avait pas réagi. Sa lèvre éclata sous l’impact et du sang souilla son menton.
-     Comment oses-tu présenter de l’eau à cette fille ?! rugit-il. Trahison, trahison !
Plaqué ventre à terre, le gladiateur avait cessé de se débattre. Il observait silencieusement l’eau qui se répandait dans la boue.
-     Je n’ai rien présenté à cette fille ! gronda Ryner. S’il y a des personnes en tort, c’est vous ! Je ne sais pas ce qu’elle a commis, mais certainement pas un crime assez grave pour mériter l’Ejih !
Pour toute réponse, le soldat posa sur lui un regard teinté d’un mépris sans nom. Rapidement, il se détourna et attrapa le lien doré qu’il noua autour des poignets de la fugitive. Mais pas la moindre trace de douleur ne parut sur son visage. Elle siffla comme un chat sauvage, mais il n’y avait que dans la colère cette stridulation, pas de la souffrance. L’Ejih n’avait strictement aucun effet sur elle. Le soldat obligea sa prisonnière à se relever puis détailla longuement Ryner du regard. Ce dernier porta la main à son foulard par réflexe en se demandant si son visage était assez bien caché ainsi. 
-     Mettez-le aux fers pour complicité et insulte envers un officier en service ! aboya-t-il. Et pour tous les autres que ce fils de charogne n’a toujours pas payé !
-     Ah, vous m’avez reconnu ? s’étonna faussement Ryner.
Il aurait aimé cracher à la figure de l’hautain personnage, mais choisit d’adopter profil bas pour le moment. C’était la seule chance qu’il avait de sortir sans prendre trop de coups. On lui brûla les poignets avec une corde rugueuse, mais sur laquelle aucun sortilège n’avait été jeté, contrairement aux liens de sa compagne d’infortune. On les mena sans ménagement à une sorte de roulotte aux parois renforcées. Ryner évalua le nombre de soldats dans un discret sifflement admiratif. 
-     Qu’as-tu donc commis pour déplacer deux patrouilles entières ? lança-t-il moqueusement à la fille.
     Pour toute réponse, l’intéressée lui jeta un regard brûlant de rage et de peur. Ce mélange ne surprit guère Ryner qui connaissait assez les prisons et ceux qui les occupaient pour savoir que cette fugitive supplierait bientôt pour sa vie.

Voici ce qui conclut mon article ! Merci de l'avoir lu jusqu'au bout, j'espère qu'il vous a plu ! A la prochaine !

Marine Lafontaine