dimanche 24 juin 2012

LA PREMIÈRE APPARITION D'ASCAL

Comme promis, voici la première apparition d'Ascal, ou tout du moins de son nom. A l'époque, en 5ème, on devait écrire une rédaction sur le thème des noms de rue ou de place : il fallait raconter pourquoi ce nom là avait été choisi en fonction d'une légende, d'un personnage célèbre etc... Personnellement, j'avais choisi la place du petit soleil et en voici la légende que j'ai tiré (les fautes d'orthographes en moins) : 
PS : un peu d'indulgence, s'il-vous plaît, j'ai écrit cette rédaction à 13 ans, elle n'est pas forcément géniale au niveau du style... Merci !


Place du petit soleil

  • Maman, maman !
J'éteins mon portable, le range dans ma poche et pose enfin mon regard sur ma boule d'énergie de fille. 
  • Oui, Avril ? 
  • Pourquoi la place se nomme-t-elle "Place du petit soleil" ? 
  • Attends que je me rappelle. Ah, oui ! Cette histoire remonte au Moyen-Age...


Ascal était le fils du médecin le plus respecté de l'époque. Cet enfant enchantait les bourgeois malades grâce à son rire cristallin, ses yeux de feu et son incroyable perspicacité. Il aimait accompagner son père voir ses patients et observait avec la plus vive attention ses moindres faits et gestes. Mais, ce que préférait Ascal, c'était se rendre à la place publique. 
Les jours de fêtes, jongleurs, ménestrels, musiciens et faiseurs de tour envahissaient joyeusement la place. Comtes, nobles et barons étaient conviés à des mets subtils. 
Mais tout ça n'intéressait pas Ascal. Lui, ce qu'il voulait, c'était revoir Lev, l'homme qui lui avait sauvé la vie quand il s'était fait attaquer par des brigands. Lev lui avait promis de revenir et l'enfant l'attendait. 
Mais, aujourd'hui, nulle fête ne vint enchanter la place. Une foule animée d'une rage noire se massait devant l'échafaud. Dans le soleil de midi se découpait trois silhouettes : les gens d'armes, appelés autrement les exécuteurs, et le condamné à mort. 
Le coeur du fils du médecin rata un battement et un noeud malsain se forma dans sa poitrine. Le condamné à mort, c'était lui ! C'était Lev !
L'enfant tira sur la manche de son père et s'enquit d'une voix blanche :
  • Père, qu'a commis cet homme ? 
  • Mon fils, cet homme n'est autre que l'organisateur d'un coup d'Etat. 
  • Ce n'est point possible... Père, cet homme n'a commis nul crime ! 
  • Comment peux-tu l'affirmer ? 
  • Je le sens au fond de moi. 
  • Mon fils, soupira le médecin, ce n'est point avec des sentiment que se joue la justice. 
  • Mais, père ! 
  • Ascal ! Cela suffit !
L'enfant recula, la colère lui empourprant les joues. 
  • Cet homme est innocent ! hurla-t-il en désespoir de cause. 
Les gens d'armes posèrent sur lui un regard teinté de mépris. 
C'en fut trop pour Ascal. 
Il fendit la foule pour se trouver devant l'échafaud. Là, il s'éleva dans les airs. Son visage n'exprimait nulle peur. Comme s'il savait ce qu'il faisait. Comme s'il savait ce qui allait arriver...
Il entendait plus les cris de son père, ni ceux de la foule et encore moins ceux des gens d'armes. 
Un trou béant se forma sous ses pieds et un feu opalin s'éleva en tourbillonnant pour encercler l'enfant, épousant les formes de son corps. Un véritable petit soleil flottait au centre de la place. 
Ascal tendit les bras, les yeux emplis de rage. Il hurla. Le feu explosa, réduisant les exécuteurs à l'état de cendres. 
Lev se leva et, profitant de l'hébétude de la foule, il s'enfuit. 
Le médecin chercha son fils des yeux, désemparé.
  • Ascal ! Ascal !
Maisl'enfant avait disparu. 
  • C'est le Diable réincarné ! cria un homme. 
N'y tenant plus, le médecin s'enfuit à son tour. C'était tout ce qu'il lui restait à faire...



Avril lève sur moi un regard humide pour conclure : 
  • Elle est triste ton histoire. 
  • Mais non, Ascal est toujours là. Il protège la place et nous éclaire pendant nos heures sombres, faisant naître la joie dans nos coeurs. 
  • N'empêche que ton histoire est triste, persiste-t-elle. 
Je hausse les épaules et lève les yeux vers le soleil. Ascal veille sur nous. 


Alors, ça vous a plu ? Evidemment, Ascal est très différent maintenant : il ne s'exprime pas de la même façon, c'est un jeune homme de 17 ans, il ne se désintègre pas quand il tente de sauver des gens et puis il aurait fait bien plus de dégâts matériels que ça, quoi ! Là où passe Ascal, les villes sont détruites !
En espérant que ça vous ait plu ! A la prochaine !

Marine Lafontaine        

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