lundi 24 février 2014

MARINE RÉPOND À VOS QUESTIONS

Une nouvelle année a été entamée et, pour fêter ça, nous avons reçu de nouvelles questions ! Banzaï !

   Bien le bonjour, tout le monde ! Nouvelle foire aux questions ! Comme la dernière fois, j'en ai sélectionné une dizaine parmi celles qui revenaient le plus souvent. Alors que notre dernière FAQ portait plus sur la littérature, j'ai reçu ici beaucoup de questions sur les mangas. 
  Alors, sans plus attendre, Marine répond à vos questions ! 

Q : Qui est Mlle Pumpkins ? 
R : Mlle Pumpkins est une amie que j'ai rencontré il y a trois an. Nous avons sympathisé grâce à des amis communs et nous nous sommes découvertes des points communs et des divergents. Je n'ai appris que très récemment qu'elle écrivait, mais la perspective qu'elle puisse écrire pour le blog m'a tout de suite enthousiasmée. Malheureusement, nos emplois du temps diffèrent trop pour qu'on trouve régulièrement des plages horaires si bien que notre collaboration stagne un peu. J'espère que nous parviendrons à remédier à ça !

Q : Quels sont les prochains écrits de Mlle Pumpkins ? 
R : Alors, d'après ce que je sais, elle devrait nous faire partager une fiction originale appelée la Toile d'Araignée. Après, elle a apparemment beaucoup d'autres fanfictions dans ses tiroirs, donc j'aimerais bien qu'elle en mette quelques unes sur le blog. 

Q : Quels mangas tu as dans ta bibliothèque ? 
R : Alors, il y a la collection de D.gray-man, la collection de Kenshin le Vagabond et Amer Béton. je n'achète que très, très peu de mangas. Il faut vraiment que j'ai un coup de cœur. J'envisage d'ailleurs de me procurer la collection de Nausicäa et celle de No.6 (disponible en anglais seulement…).

Q : Quels animés tu regardes en ce moment ? 
R : Alors, en ce moment, en ce moment… Je suis Kuroko no basket, Magi, Hoozuki no Reitetsu, Hamatora The Animation, Tokyo Ravens, Toaru Hikuushi e no Koiuta et Noragami (Mamamia, le meilleur animé du moment !). Ouais, ça fait beaucoup, mais à force d'attendre l'épisode de telle ou telle série, pour patienter, j'en démarrée une autre, puis une autre etc. Si bien que je me suis retrouvée avec tout ça… 

Q : Quels ont été tes premiers mangas ? 
R : Alors, tout d'abord, c'est une amie qui m'a fait découvrir le monde des mangas avec Nana, un shojo que je n'ai pas aimé du tout. Mais intriguée par ce nouveau monde, j'ai fait un petit tour à la bibliothèque du coin et je me suis retrouvée avec Naruto, mon premier véritable manga que j'ai dévoré en cachette, ayant des parents contre les mangas à la maison (mais j'ai été dénoncée par mon petit frère… enfin, passons). Puis j'ai découvert One Piece à la TV avec Death Note dans la foulée. Donc j'ai commencé par tous les grands classiques, dirons-nous. 

Q : Quels sont tes mangas préférés ? 
R : Quelle question, bon sang ! Ah là, là… Heu… Alors, si je devais faire un trop 5, il y aurait Kenshin, D.gray-man, No.6, Densetsu no Yuusha no densetsu et Durarara, je pense (essentiellement pour Izaya, en réalité ^^). 

Q : Je veux devenir écrivain, quels conseils pourras-tu me donner ? 
R : Alors, première chose, écrire. Ça va paraître con, mais je connais quelqu'un qui souhaite devenir écrivain et qui ne s'est jamais essayé à l'écriture, alors voilà. Ensuite, lire, énormément et de tout et n'importe quoi. Tu peux piocher des idées n'importe où. Après, faire lire tes écrits à des personnes de confiance qui sauront pointer du doigt tes faiblesses et tes points forts. Puis faire bien attention aux éditeurs à qui tu envoies tes manuscrits si tes écrits collent bien à ce qu'ils publient. Et enfin, persévérer. C'est le mot d'ordre. N'abandonne pas. L'écriture est un trop beau rêve pour qu'on puisse le délaisser.

Q : Quelles sont tes lectures du moment ? 
R : Alors, il y a le tome 3 de L'Epée de Vérité, 1984, L'existentialiste est un humaniste, King's game et Undetakker Riddle. 

Q : Sur quoi travailles-tu en ce moment ? 
R : Alors, j'ai commencé le tome 2 de Cruor Ramorum, mais j'ai aussi en cours Comme de l'alcool sur une plaie et L'homme qui cherchait le bonheur en plus de la fiction participative (chapitre 4 en cours !!)… Comment ça je fais trop de choses à la fois ? 

   Voici ce qui conclut notre FAQ ! Merci pour toutes vos questions, n'hésitez pas à en poser plus par mail ou par commentaire, j'y répondrai volontiers ! A pluche tout le monde !

Marine Lafontaine

   

dimanche 23 février 2014

ART UP !

   Bonjour tout le monde ! 
   La semaine passée au grand palais de Lille se tenait une graaande exposition d'art contemporain. Ma maman a décidé de l'expérimenter avec une collègue à elle. Je m'attendais à la voir revenir dubitative car elle apprécie peu, de manière globale, l'art moderne. Mais elle est revenue au contraire complètement enchantée ! 
   Le lendemain, mes parents à mes côtés, nous repartions à l'assaut de ce monde étrange. Bienvenue à l'Art up ! 

   Plus qu'une exposition, l'Art up ! est une foire d'art contemporain. En effet, les visiteurs ont la possibilité de repartir avec une œuvre sous le bras. Anciennement appelée Lille Art Fair, Art up! est la deuxième plus grosse foire d'art de France. Le principal atout de cette exposition, c'est sa diversité. Son but premier étant de faire découvrir des nouveaux talents, nous sommes transportés par des galeristes venus parfois d'autres pays. Les artistes, présents sur place, étaient chaleureux, disponibles et nous expliquaient avec passion ce qu'ils faisaient. 

   Quand le dialogue ne s'engageait pas avec eux, nous l'ouvrions avec les galeristes, tout aussi passionnés. Par exemple, nous avons rencontrer une jeune femme qui travaillait avec un artiste appelé David Feirrera (cliquez sur le nom pour accéder au site officiel, ça vaut le coup d'œil !).
   Cet artiste de petite renommée nous plonge dans un univers féérique où la matière et la couleur se marient avec une sorte de perfection inattendue. Ce n'est pas ce qui a le plus retenu mon attention, mais ça été un vrai coup de cœur pour ma maman. De plus, les toiles restent vraiment abordables parce que l'artiste pense que l'art doit être accessible à tous. Une belle démarche. 

   Si je devais choisir un artiste parmi tous, je pense que je mettrai en avant Bernard Pras. Cet homme est juste un génie. Vraiment. Je ne connais de lui que les quelques œuvres aperçues à l'Art up !, mais cet artiste a prodigué sa magie à travers bien d'autres formes. Mais aujourd'hui, je ne vais vous parler que de ses installations. 
   Le principe est à la fois simple et extrêmement complexe. Il consiste à reproduire des tableaux (ou des photos…) uniquement avec des objets de récupération. Il a ainsi reproduit Guernica, une photo de Dali, Jack Nicholson dans Shining… Ces installations peuvent être réalisées sur le sol ou en suspension. Puis l'artiste les photographie. Le rendu est à couper le souffle. Du Tim Noble et Sue Webster dans un certain sens, bien que le procédé diffère.
   Voilà une reproduction du Cri de Much. Cliquez sur la photo pour la voir en plus grand et ainsi ne pas louper la foule de détails qui sont présents dans cette œuvre, c'est à couper le souffle. 

   Parmi les artistes présents, l'un d'entre eux rendait un très bel hommage à Modigliani avec ses toiles, un mélange de croquis, de peinture et de collage très saisissant. Il se nomme Jordi Prat Pons, c'est un espagnol et ses tableaux sont vraiment magnifiques. 
   Bien sûr, il n'a pas fait que du “Modigliani”, on ne peut pas résumer son œuvre à ça, ce serait grossier de ma part. Cet artiste vaut le détour, en tout cas ! 
    
Nous allons nous arrêter là ! J'ai tellement de choses à vous dire sur les artistes que je vous noierais sous les informations si je m'écoutais. Je vais conclure mon article par quelques photos qui, j'espère, vous plairont. Ce sont des œuvres de Benoît + Bo, Damien Gard et Mr Chat.
   Un dernier petit mot tout de même sur Damien Gard. Si vous cliquez sur la photo, vous vous rendrez compte que le masque est composé d'un millier de photographies où l'on voit des modèles aux visages couvert du masque du Guy Fawkes (non, je ne dirai pas le masque des Anonymous !) et tenant à la main des pancartes où sont inscrits des slogans… mais je n'arrive plus à les lire. Si quelqu'un les connaît, merci de les indiquer dans les commentaires, ce serait gentil ! 

 


 

Marine Lafontaine

samedi 15 février 2014

V POUR VENDETTA (X2)

   Bien le bonsoir, nous voilà réunis pour un nouvel article commande de Valentine F. Merci à elle pour son mail aussi sympathique que riches en conseils. 

   Valentine m'a demandé de rédiger un article sur V pour Vendetta. Malheureusement, elle ne m'a précisé si je devais traiter la bande dessinée ou le film, c'est pourquoi j'ai choisi de faire les deux !  Attention, pour que mon article soit constructif, je dévoile certains détails clés de l'intrigue. Surtout que j'analyse la fin du film et que je la compare avec la bande dessinée. Avant que vous n'alliez plus loin, je tenais à vous prévenir.

   Merci donc à elle pour cette demande qui m'a permis de découvrir l'histoire stupéfiante du Guy Fawkes, de V, d'Evey et l'origine du célèbre masque que voici.
   Le sujet est délicat à traiter en raison de l'aspect politique qu'à pris le masque à travers Anonymous ou le mouvement Occupy. Aussi mon but ici n'est pas de faire de la politique, même si je suis obligée d'évoquer cet aspect, mais de traiter une histoire, une fiction. J'espère que vous comprendrez ma position et que vous m'excuserez si, par mégarde, je devais faire quelque amalgame ou erreur. 

   Alors, lançons-nous ! Alors, V pour Vendetta est avant toute chose une bande dessinée des années 80, scénarisée par Alan Moore, monument de la BD à qui on doit notamment Watchmen et La ligue des gentlemen extraordinaires, et illustrée par David Lloyd. Avant de vous parler de l'histoire en elle-même, je dois commencer par vous présenter Guy Fawkes. 

   Guy Fawkes était un terroriste du début du dix-septième siècle, 1605, si je me souviens bien, et c'était un catholique dans une Angleterre majoritairement protestante. Pour lutter contre les mauvais traitements que subissaient les catholiques, ce cher monsieur décida de faire sauter le parlement, et le roi avec. Mais il fut arrêté avant d'avoir accompli son méfait et pendu. Bon, je résume grossièrement, hein… Pour plus de détails, voici un lien : ici.

   Ce personnage est le fondement de V, le terroriste anarchiste qui lutte contre le pouvoir fasciste en place. Mais commençons par le commencement. 

  L'histoire se déroule en Angleterre dans un monde post-apocalyptique. En 1980, après une guerre nucléaire qui a réduit l'Europe, l'Afrique et les Etats-Unis en cendres, un parti fasciste nommé Norsefire a pris le pouvoir. Il a alors mené une épuration ethnique, sociale et politique sans pitié. 
    Nous sommes en 1997. Apparaît alors V, un homme masqué qui s'en prend aux institutions de pouvoir pour ébranler le parti en place. C'est lors de son premier éclat (le dynamitage du Palais de Westminster) qu'il sauvera Evey Hammond, une jeune fille de seize ans qui s'apprêtait à se faire violée puis exécutée pour prostitution.

   Alors, pour rien ne vous cacher, je ne suis pas spécialement fan de BD. La dernière que j'ai lu, ça devait être un tome de Tintin, ça remonte très loin dans le temps… Autant je n'ai pas de mal avec les mangas, autant les BD… Voilà. C'est pourquoi j'ai eu un peu de mal au début, surtout que le dessin ne m'emballait pas vraiment, mais le texte m'a très vite transportée.
   Il y a des passages de vraie poésie dans cette histoire. Comme lorsque V va rendre “visite” à la statue de la justice où il déclame un long monologue. L'un de mes passages préférés, aussi, étrangement, est le monologue intérieur de Rosemary Almond lorsqu'elle danse sur scène.
   Le scénario en lui-même est bon. Dans le genre dystopie, l'œuvre d'Alan Moore a su créer un univers à la fois angoissant et entraînant. 

   L'histoire est une éloge de la liberté, de la différence, des arts, aussi. Ce qui est “politiquement incorrect”, c'est l'aspect anarchiste, bien évidemment. Après, je ne connais pas Alan Moore ni ses intentions politiques, alors je ne peux pas affirmer de but en blanc que son ouvrage est un éloge de l'anarchie.

    Le but de V dans la bande dessinée est tout d'abord une vengeance personnelle dont il se sert
comme “moteur” de sa vendetta. Il engendre la haine et le chaos dans Londres où, au fur et à mesure de l'intrigue, tout se dégrade, la ville comme ses habitants qui sombrent dans une sorte de folie meurtrière.

   Je ne vais pas trop m'attarder sur la BD et vous parler un peu du film. Avant toute chose, saviez-vous qu'Alan Moore avait renié le film ? Hé oui, au point de refuser tout argent venant des droits d'auteur et au point que son nom fut supprimé du générique ! Pourquoi ? Bah, on va tenter de voir ça !

   V pour Vendetta date de 2006. C'est, somme toute, un assez bon film, mais le message de V a été dilué, et le côté anarchiste , effacé. La violence brute qui existait dans la BD a été remplacée par de l'extraordinaire.  je vais donc comparer les deux fins. Je vous avertis de nouveau au cas où…

Commençons par la BD. Dans le schéma d'Alan Moore, Finch parvient à trouver la cachette de V dans les tunnels du métro et lui tire une unique balle (permettez-moi d'insister, une !) et V lui lance alors un couteau dans l'épaule avant de s'en aller en disant que ce qu'il a fait ne sert à rien car sous sa cape, il n'y a pas un homme de chair et de sang, mais une idée, une idée immortelle. Puis V retourne auprès d'Evey et meurt dans ses bras. C'est à la suite de ça qu'elle prend sa relève etc (partie complètement oubliée dans le film, au passage).
   Maintenant, le film… Oh mon dieu, mais qu'ont-ils fait ?!
   V et Creedy (et quelques uns de ses hommes) se retrouvent dans les tunnels pour tuer le haut chancelier Sluter (comment le Commandeur Adam James Susan est-il devenu Adam Sutler ? Mystère). Après une exécution rapide vient l'affrontement final où tous les méchants pas beaux vident l'intégralité de leur chargeur chacun sur V. Mais celui-ci parvient tout de même à tous les abattre avec grâce et élégance. Et, alors que Creedy vide une seconde fois son chargeur sur lui, V arrive à puiser assez de forces en lui pour le soulever de terre pour lui briser la nuque. Puis il rejoint Evey et meurt dans ses bras après lui avoir déclaré son amour… OK…

   Vous allez peut-être trouver ça idiot, mais ça m'a choqué que V, un homme sans pitié, mais un homme bel et bien, devienne une sorte de surhomme sentimental…
    Ensuite, ce que je reproche au film, c'est d'avoir fait des membres du parti fasciste des caricatures.
   Dans la BD, par exemple, Adam James Susan est un homme certes avec une poigne de fer, mais qui se révèle en réalité un homme inapte socialement et qui souhaite en fin de compte seulement se faire aimer. Dans le film, il n'est qu'une brute cruelle et sans cœur qui meurt pitoyablement. Les personnages du film sont beaucoup moins fins psychologiquement que ceux de la BD.
   Enfin, gommer le côté anarchiste de la BD était un mauvais calcul. Certes, ce choix avait été fait pour bien correspondre à la politique du XXIème siècle, mais cela change le message de l'histoire originale. Si, dans la BD, la “libération” du peuple est issu de la souffrance et du chaos qu'il a lui-même engendré dans la peur, dans le film, on a l'impression que tout ira bien, que les citoyens vont demeurer maîtres d'eux-même et qu'ils vont changer leur monde, simplement.

   Bref, mon article est déjà suffisamment long comme ça, je ne vais pas en rajouter. La BD est à lire, bien qu'elle m'est mise véritablement mal à l'aise. Le film, hé bien… Il est à voir, je pense, mais je mets un bémol tout de même.
   Bon, on dirait que j'ai réussi à m'en sortir sans déclencher de polémiques ! Un bon point pour moi !

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   Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout et à très bientôt je l'espère pour un nouvel article !

 Marine Lafontaine       

  
 

vendredi 7 février 2014

LORENZACCIO

   Ah, je vous l'avais promis et je ne voulais pas faillir à ma parole. Surtout que cela m'aurait fait perdre l'occasion de faire un article sur un chef d'œuvre, ce qui aurait été un peu bête…

   Alors, qu'est-ce donc que Lorenzaccio ? Alors, Lorenzaccio est une œuvre du célèbre poète et dramaturge Alfred de Musset, considéré comme l'enfant prodige du romantisme, titre qu'il n'a en rien usurpé, à mon humble avis. 
   Musset a écrit deux recueils appelés Un spectacle dans un fauteuil où l'on retrouve, entre autre, Les caprices de Marianne, On ne badine pas avec l'amour… Et Lorenzaccio ! Alors, pourquoi publier des pièces de théâtre dans un recueil ? Parce que Musset n'écrivait plus pour la scène depuis que l'une d'entre elles,  La nuit vénitienne pour être précis, avait été mal accueillie par le public. Il refusera alors d'écrire de nouveau pour la scène. De ce fait, Lorenzaccio a été, pendant des années et des années, considérée comme une pièce injouable. Je reviendrai là-dessus plus tard.

   Au sein de l'histoire se distinguent trois intrigues : celle de la famille Strozzi, des républicains dans l'âme, qui rêvent de renverser le tyran pour mettre en place une république. Celle de la marquise de Cibo qui, pour délivrer la ville de Florence de la tutelle du pape et du roi Charles Quinte, décide de devenir l'amante du tyran. Et celle de Lorenzo de Médicis qui a un beau jour décidé d'assassiner un tyran de sa propre main. 

   Ai-je besoin de dire à quel point cette pièce est magnifique ? Sans blague, moi qui ai toujours adoré Hamlet, je ne pensais pas que cette pièce détrônerait Shakespeare du podium. Surtout qu'à ma première lecture, je n'étais pas franchement convaincue. Mais à force de l'étudier en classe, d'en découvrir toutes les facettes, de fouiller chaque personnage… Je suis tombée amoureuse de cette intrigue ô combien sombre qui propose un panel de personnages torturés. Un délice !

A votre gauche, voici l'affiche originale de la première représentation de la pièce en 1896, dessinée par Alfons Mucha. 

   Je vous disais plus tôt que Lorenzaccio était considérée comme une pièce injouable et ce, pour plusieurs raisons : tout d'abord à cause du trop grand nombre de personnages et de lieux différents. Après, de par la complexité de l'intrigue. Musset a entrelacé les trois histoires si bien qu'il peut parfois être dur de savoir qui est qui sur scène. De plus, la pièce est longue. Pas moins de cinq actes, soit trente-six scènes, soit neuf heures de représentation au total. Ajoutait à cela un langage lyrique et des répliques parfois très longues, la pièce était vraiment mal partie pour être mise en scène. 
    Mais cela n'a pas découragé Sarah Bernardt pour autant. C'est en 1896 qu'elle monte sur scène pour interpréter Lorenzaccio. Si le texte a subi de très sévères modifications à l'époque, elle n'en reste pas moins un succès. Aujourd'hui, Lorenzaccio est la pièce la plus jouée par la Comédie Française, même si, à ce jour, elle n'a toujours pas été représentée intégralement. 

   Pourquoi ai-je adoré cette pièce ? Houlà, heu… Pour le personnage de Lorenzo, tout d'abord. Méprisé par tous, il porte en lui l'orgueil et la douleur des plus grands héros tragiques sans pour autant nous entraîner dans le misérabilisme. Je n'ai eu en rien pitié de lui. Je le trouvais juste… extraordinaire. Lui qui était un jeune étudiant pur et tranquille, il a pris la soudaine et folle décision qu'un tyran tomberait de sa main. Pour cela, il est prêt à accomplir les pires bassesses jusqu'à y perdre sa propre âme. C'est en ça que je l'ai trouvé émouvant. 
   Ensuite…  Pour la beauté du texte. Pour les intrigues qui tirent irrésistiblement vers l'échec. Pour le personnage d'Alexandre de Médicis, celui de Tebaldeo, celui du cardinal Cibo, également, dans une moindre mesure. Et pour plein d'autres raisons que je ne saurai exprimer. C'est ainsi. 

   En tout cas, je vais m'arrêter là sinon cet article n'en finira pas. Voilà pour aujourd'hui, j'espère vous avoir convaincu ! N'oubliez pas que vous pouvez me suivre sur Twitter, Facebook et Google +, mais aussi devenir membres du blog ou vous abonner. Vous pouvez aussi me suggérer des articles par mail (marine.lafontaine@sfr.fr). D'ailleurs, le prochain article sera un article commande. J'espère que vous l'aimerez ! 

Marine Lafontaine  

    

mercredi 5 février 2014

LA VOIE DE L'ÉCRIVAIN, 4

   Attention, messieurs, dames ! Je suis “heureuse” de vous annoncer que nous avons enfin atteint la dizaine ! Comment ? De quoi nous parle-t-elle ? Quelle dizaine ? Hé bien, j'ai reçu ma dixième lettre de refus ! 

   Ah, ah, ah… Bref… 

    En effet, Eros et Thanatos a été rejeté par les éditions Albin Michel Jeunesse, mais c'était la lettre de refus la plus positive que j'ai reçu jusqu'alors. Plus circonstancielle que les autres, les éditeurs m'ont félicité, pointé du doigt mes faiblesses (en citant les scènes précises qui ne convenaient pas), vivement encouragé à poursuivre mes travaux et demandé de continuer à leur envoyer mes écrits. Plutôt encourageant, en somme ! 

    Sitôt dit, sitôt fait. Grâce à un très beau cadeau de noël appelé une perforelieuse (Une CombBind 200, messieurs, dames ! Magnifique !) et grâce à l'aide généreuse de ma marraine qui a réussi à faire imprimer mes manuscrits à son travail, je me suis retrouvée avec une pile de manuscrits gratuits ! Enfin, gratuits… Si on ne compte pas les premières de couverture en plastique, les quatrièmes de couvertures en carton et les spirales pour maintenir toutes les pages en place ! Ah, ouais…C'est un petit budget tout ça ! Ou un investissement sur l'avenir, dirons-nous. 

 N'ayant plus que sept enveloppes à disposition, je n'ai pu pour l'instant qu'envoyer donc sept Chassé-croisé ! Hé oui, c'est ce petit bébé là qui part sur les chemins, ce coup-ci. Peut-être aura-t-il plus de chance que ses deux prédécesseurs (à savoir, Réflexions d'une marionnette de papier et Eros et Thanatos), qui sait ?

L'aventure continue ! Grâce à l'aide d'une documentaliste de mon lycée, j'ai maintenant de nouvelles adresses d'éditeur. Elle m'en a listé tout un tas, c'est super !

Tremblez, carcasses ! Marine n'a pas fini de se battre ! Hé, hé !


Marine Lafontaine, toujours motivée !