Bonjour tout le monde,
Je profite d'un dimanche calme pour faire un saut sur le blog et ainsi vous permettre de voir que je suis bel et bien toujours en vie.
Ce n'est pas l'envie qui me manque de continuer à alimenter le blog, mais le temps et la matière car, malheureusement, depuis mon arrivée en prépa je n'ai pas eu l'occasion de m'adonner à de la lecture plaisir.
Mais la prépa n'a pas que des mauvais côtés ! La preuve, c'est que notre documentaliste a tenu à ce qu'on participe au printemps des poètes. Le thème choisi était celui de l'insurrection. Elle m'a alors demandé d'écrire un texte en fonction d'une photo que je pouvais choisir. Ayant produit deux textes, j'ai eu envie de les partager avec vous.
Voici tout d'abord l'image en question (je vous prie de me pardonner la piètre résolution de l'image).
Et voici les poèmes :
Alors lève-toi, personne ne te tendra la main car
ce monde est mort dans son propre souffle avant même de naître.
Lève-toi, marche et vis. Car seuls les vivants ont leur place ici, seuls les
vivants peuvent lutter pour, ainsi, créer le monde.
Voici tout d'abord l'image en question (je vous prie de me pardonner la piètre résolution de l'image).
Et voici les poèmes :
22/02/15
On m’a dit de
prier pour qu’un jour vienne notre tour. On m’a dit de continuer à espérer, que
le soleil inondera notre jour. Mais la roue de notre destinée demeure
enraillée, figée dans une lèpre écarlate que nous avons nous-même provoqué par
une pluie salée.
Nous sommes
les retardataires, on nous a laissés sur le quai avec juste ce signe de main et
ce sourire bonimenteur. Notre siècle se trace sans nous laisser le temps de
refaire surface.
Alors j’ai
arrêté de joindre mes mains et de rester spectateur. J’ai arraché la plume des
mains rouillées des pantins aux visages aimables et je l’ai plantée dans ma
chair. Le sang a jailli dans un épais sanglot et a esquissé autour de moi une
rosace macabre. J’ai hurlé comme un loup plein de gloire alors que mes doigts
luttaient contre leur gangue de givre. Dans un sursaut de violence, je me suis
lancé sans prendre garde aux prieurs agenouillés, j’ai jeté sur le papier les
insultes de ma Révolution.
Oh oui, je
suis poète, mais je refuse d’être maudit. Si je déplais au destin, il peut
venir à ma porte. Mais une insurrection ne s’arrête jamais. S’il souhaite se
battre contre moi, contre nous, je lui souhaite bien du courage.
10/03/15
J’ai cette
porte dans l’âme. Elle donne sur une pièce où se tenait à genoux ce double de
plomb aux mains jointes. De lourdes chaînes les emprisonnaient et maintenaient
ses doigts entrelacés.
Aide-moi,
quémandaient ses yeux, j’étouffe ici. Mais ma respiration était figée dans ma
poitrine et mes membres ressentaient le toucher glacé des entraves. Qui est
emprisonné dans cette salle sombre et lugubre ? Est-ce toi ou moi ?
Dans ce pays aux libertés prometteuses, qui est donc cette personne qu’on a
agenouillé d’une balle dans le front ? Lève-toi. Pourquoi prier ?
Rester spectateur ne t’apportera rien. Rompt tes chaînes, rompt ce cycle, rompt
cette gangue de glace. Tu ne souhaites pas demeurer dans cette pièce, n’est-ce
pas ?
Voili, voilo, j'espère que mes textes vous ont plu ! Je vous présente encore mes excuses pour ces absences à répétition, j'espère avoir plus de temps à l'avenir pour compléter le blog. En attendant, merci de continuer à me suivre et à bientôt !
Marine Lafontaine
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire