dimanche 24 juillet 2016

MEDEE KALI

   Bien le bonjour, tout le monde !

   Aujourd'hui, parlons théâtre ! Si vous avez un peu parcouru ce blog, vous avez du vous rendre compte que j'avais un sérieux faible pour la légende de Médée, cette terrible sorcière, cette mère inhumaine. Entre l'article sur le mythe et la réécriture, oui, on peut dire que j'éprouve un penchant pour cette horrible histoire.


   Et cette (presque) passion ne s'arrête pas là. Un jour, en cours de Lettres modernes, on a étudié un extrait de la pièce de Laurent Gaudé appelée Médée Kali. Autant vous dire que je n'ai pas très longtemps hésité à acheter la pièce pour pouvoir me plonger dedans. Et quelle plongée !

   A travers les pages, on découvre un nouveau passé de Médée. Fille issue des rives boueuses du Gange, c'est une sorcière formidable qui naît et qui grandit dans la pauvreté la plus absolue. Le récit de son passé est entrecoupé par deux autres histoires : celle de Médée qui parle à un homme qui demeure dans l'ombre et celle de ses enfants morts dont les voix spectrales sont présentes à chaque début de scènes. 

   Mais avant d'aller plus avant dans la structure du récit, parlons de l'histoire en elle-même. Il s'agit d'une sorte de suite ou de radicalisation du mythe. Médée a déjà assassiné ses enfants et est repartie. Ce récit doit bien se situer quelques années plus tard. La sorcière revient sur les lieux du crime, suivie par un homme qui ne parle pas. Elle veut déterrer ses enfants pour les brûler, elle souhaite les assassiner de nouveau pour punir une nouvelle fois son mari et s'assurer qu'il ne lui reste absolument rien, pas même la dépouille des enfants qu'il a tant aimé. 

   La pièce est très courte, en réalité. Elle ne comporte que neuf petites scènes, mais neuf scènes très particulières car il s'agit purement et simplement d'un monologue. La seule qui parle sur scène est en effet l'actrice qui joue le rôle de Médée. C'est une femme en colère et habitée par la douleur. Elle commet une nouvelle fois un acte d'une cruauté abominable et c'est pourquoi l'auteur a choisi d'associer son nom à la déesse indienne de la destruction. 

    Personnellement, j'ai été happée par ce récit. La voix des enfants qui commente l'action depuis l'au-delà ajoute quelque chose d'angoissant et de pathétique à la pièce. Je trouve que Laurent Gaudé a su atteindre l'essence du mythe et, surtout, il est parvenu à lui donner un point final. C'est une conclusion intéressante et je vous encourage vraiment à la lire. 

   Tout ça me donne envie d'écrire une suite à ma propre réécriture sur Phérès et Merméros… 

   Voilà, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !
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Marine Lafontaine

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