vendredi 3 février 2017

ET LE CHEMIN SE POURSUIT

   Bien le bonjour, tout le monde !

   Après une longue semaine de délibérations, de questionnements et de recherches, je suis enfin parvenue à prendre une décision concernant la proposition des éditions Persée.

   Avant toute chose, je tiens à partager avec vous ma réponse. Elle est négative. Maintenant, je vais vous expliquer pourquoi.

   Reprenons, tout d'abord, ensemble les termes du contrat qu'ils me proposent. 

   "Nos formules de publication sont participatives, chaque auteur prenant en charge une partie du coût de publication de son livre. Pourquoi cette participation si l'éditeur croit vraiment à la valeur de l'ouvrage ? Aucun éditeur ne pourrait publier et valablement promouvoir à sa seule charge tous les ouvrages de qualité parmi les milliers qui lui sont présentées chaque année. Des formules prévoyant un investissement de l'auteur ont donc été mises en place."

   Je ne prétend pas être éditeur, loin de là, mais ce n'est pas contraire au principe même du métier ? Un éditeur doit justement investir car il croit en le livre, c'est un risque, un paris ou un investissement, pourrait-on dire. C'est pourquoi il existe une sélection aussi dure avant la publication. 

   Et j'aimerais aussi revenir sur le terme de "publication participative" qui revient plusieurs fois dans les papiers que j'ai reçus. C'est le terme "participative", en fait, qui m'interpelle vraiment. Participative ? D'autres personnes vont donc m'aider à financer ce projet ? Ils expliquent leur formule sur une autre feuille. 

   "Enfin, notre formule est celle de la publication participative : elle inclut un travail soutenu de diffusion et de promotion auprès des libraires et médias. L'auteur est ainsi libéré de ces contraintes ; il ou elle peut néanmoins accompagner activement son livre en promotion, selon ses souhaits et ses possibilités. Défendu par une équipe compétente et expérimentée, le livre publié a alors ses chances de succès. Les impressions et les retirages sont tous à notre charge, quelles que soient les quantités à fournir pour satisfaire la demande."

   Oui… Donc ce n'est pas du tout un financement participatif, tout vient de ma poche, en réalité. C'est de la publication à compte d'auteur. Sauf qu'ils disent accompagner le livre et le promouvoir. Est-ce que l'un parmi vous, lecteurs, a déjà entendu parler des éditions Persée ? Moi-même ce ne fut qu'en faisant des recherches que je les ai découverts. Alors, pour ce qui est de la diffusion, il reste des progrès à faire.


   De plus, Persée ne précise à aucun moment sur leur site internet qu'ils publient à compte d'auteur. Si ce n'est pas un mensonge, cela reste de la dissimulation d'information. Et il m'était arrivée la même chose avec les éditions Baudelaire. 

   Enfin, je ne pense pas aujourd'hui qu'un auteur ne va pas accompagner son ouvrage. Tenir un blog, animer des réseaux, participer à des salons, faire des séances de dédicace, tout cela est nécessaire aujourd'hui pour que vive un ouvrage. Cela me paraîtrait absurde qu'un écrivain ne s'investisse pas dans son propre projet. 

   "Votre ouvrage peut également être proposé au public sous forme d'E-book (livre électronique), au prix de 9,99 € et moyennant un complément de participation de 120 €."

Persée me demandait déjà 3 432 € et, avec tout cet argent, l'édition numérique n'est pas comprise ? Il faut encore sortir la carte bleue pour avoir accès à ce service ? Vraiment ? Vous savez combien ça coûte de faire son propre livre numérique sur Edilivre avec la formule de base ? Rien, c'est gratuit.


   De plus, il n'est pas indiqué combien d'exemplaires sortent avec le premier tirage. D'après des témoignages d'auteurs, cela tournerait autour de 300. On ne peut pas dire que ce soit un nombre phénoménal.


   Mais ce n'est pas encore ce qu'il y a de pire. Le pire, c'est quand on se rend compte que les auteurs qui sont passés par Persée n'ont reçu aucun accompagnement. J'ai relevé notamment un commentaire sur le forum jeunesecrivains (très bon forum, au passage) : “une diffusion minimale, pas de pub, pas de communication média ou si peu... allez, en vendre 100 exemplaires est déjà une gageure (quelle que soit la qualité du livre).”

   Et des témoignages de cet ordre là, il y en a une ribambelle. Je me suis renseignée auprès d'autres auteurs de mon entourage qui m'ont tous répondu de ne pas tomber dans ce qu'ils appellent une arnaque. 

  Après, je me suis rendue sur un forum très intéressant où plusieurs personnes comme moi ont eu affaire à ce genre de cas. Je vous met ci-dessous le commentaire d'un auteur très révélateur, trouvé sur le forum Le Monde de l'Ecriture


"Je viens de trouver sous mon bureau des retours de maisons d'édition dont je ne me rappelais même plus.
- La société des Ecrivains qui mettait à ma charge un montant forfaitaire de 3650 euros ;
- Les éditions Bénévent 3860 euros ;
- Les éditions Baudelaire  qui proposent pour la correction orthographique et grammaticale un forfait de 4 euros HT par page, sans oublier le modeste montant dû par l'auteur à l'éditeur : 5210,40 euros ;
- Les éditions Persée qui me demandaient 3630 euros hors corrections ;
- Les éditions Mélibée 5231,50 euros ;
Et d'autres que je ne trouve plus..."

   Je ne pense pas que les éditions Persée liront cet article un jour, cela m'étonnerait fort, mais si d'aventure ils atterrissaient ici, je voudrais leur poser une question. Avez-vous déjà écrit ? Vous savez ce que représente un roman pour un écrivain ? Le nombre d'heure qu'il passe à travailler sur chaque page ? Que vous jouiez ainsi avec les rêves d'auteurs simplement pour de l'argent, c'est inacceptable. Alors, oui, je vous prends pour cible aujourd'hui car je ne souhaite pas que d'autres tombent dans le même piège que moi. 

   Mon projet n'était pas de me lancer dans l'auto-édition, pas encore. Pour le moment, j'essaie toujours de passer par des circuits assez classiques. Je songerai à l'auto édition d'ici quelques années, sûrement, mais, pour le moment, je vais poursuivre mon chemin. Si tout va bien, en plus, l'année prochaine j'entre en Master d'édition, alors j'aurai enfin toutes les cartes en main pour mener pleinement une carrière littéraire. 


   Donc Le Masque de la Princesse et moi, on continue notre chasse aux éditeurs ! D'ailleurs, il me reste encore un petit dernier qui est déjà revenu deux fois, il est temps qu'il entame son troisième voyage. En attendant, merci d'avoir lu, j'espère que l'article vous a plu, même s'il ressemble plus à une dénonciation qu'autre chose. Mais bon, justice est faite, et moi, je vais m'en retourner à mes petites écrits. 

   De votre côté, n'hésitez pas à commenter, m'envoyer un mail ou faire un petit tour sur mes réseaux sociaux où je poste beaucoup de choses en dehors de mes articles. A très bientôt ! 

    marine.lafontaine@gmail.com
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    Marine Lafontaine
 

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