mardi 7 février 2017

OSOMATSU-SAN

   Bien le bonjour, tout le monde ! 

   Comme prévu, on enchaîne aujourd'hui avec la plus récente adaptation du manga de Fujio Akatsuka qui est connue sous le nom d'Osomatsu-san.

  Cet animé date de 2015 et on peut dire que la fanbase d'aujourd'hui s'est vraiment créée autour de cette dernière adaptation. Il suffit de voir le nombre de fanarts qui existent sur cet univers, c'est incroyable (et je pensais avoir déjà rencontré sur mon chemin des œuvres avec un solide fandom…). Bien sûr, ce n'est pas encore du niveau de Harry Potter, par exemple, mais j'ai été très agréablement surprise de découvrir tout cela. 


   Alors, concernant l'animé, est-ce qu'il y a une évolution par rapport à celui de 1988 ? Hé bien oui, et pas qu'une petite ! Déjà, nos sextuplets préférés sont plus âgés (aux alentours de 20 ans), mais ils ne sont toujours pas décidés à quitter le foyer familial ou à se lancer dans la recherche d'un emploi. Les gamins qui faisaient les quatre cent coups dans les rues sont maintenant grands, mais ils n'ont pourtant pas beaucoup grandis dans leur tête. 

   Mais ce n'est pas là le pire. Car, oui, dorénavant, mesdames et messieurs, chacun possède sa propre personnalité ! On sait enfin qui est qui ! Incroyable ! 

  Ainsi, Osomatsu, qui est associé à la couleur rouge, est un jeune homme effronté, qui aime le pachinko (les jeux où l'on parie de l'argent) et qui fait toujours tourner ses petits frères en bourrique. 


   Karamatsu, le frère habillé en bleu, lui, est un adorateur… de lui-même. Il est très dramatique, aime ponctuer ses paroles de mots en anglais et possède un style vestimentaire assez particulier (qui sera d'ailleurs l'objet d'un épisode très drôle). 


   Ensuite vient Choromatsu (le vert), la voix de la raison, le seul à chercher réellement du travail, mais qui voue un véritable culte à certaines chanteuses (notamment Nyan-Chan). 


   Après, il y a Ichimatsu, le violet de la bande. Taciturne et peu bavard, il marche la tête rentrée entre les épaules et ne s'intéresse qu'à une chose dans la vie : les chats. Au point qu'il est d'ailleurs capable de se métamorphoser en félin ! 


   Puis, il y a Jyushimatsu, l'extraterrestre jaune qui a un perpétuel et immense sourire sur le visage. Grand, grand sportif, fan absolu de base-ball, il est constamment en train de crier et de sauter partout pour manifester sa joie de vivre. 


   Enfin, pour finir, Todomatsu, le bonbon rose. Un fourbe avec des airs de Sainte-Nitouche. Je ne pense pas pouvoir le définir mieux que cela, sincèrement…

   Les fanarts ci-dessus qui illustrent les six frères ne sont pas basés sur le véritable design, mais je les trouvais vraiment représentatifs.

   Autour de nos héros gravitent toujours les personnages qui existaient déjà dans les histoires précédentes. Mais, alors que Iyami et Chibita étaient les véritables héros de l'animé de 1988, ici, les sextuplets vont réellement s'approprier le devant de la scène. Et ils commencent très fort avec un premier épisode bourré jusqu'au cou de références à d'autres mondes de cette galaxie sans fin qu'est celle du manga. Cet épisode, complètement délirant, est un bon coup de pied dans le quatrième mur car les personnages, conscients d'être des personnages, s'inquiètent de la nouvelle adaptation dont ils font l'objet : vont-ils réussir à séduire le public du XXIème siècle ? Là est tout l'enjeu. 

   Que dire sinon ? L'animé enchaîne les histoires courtes avec, parfois, des sketchs qui durent seulement quelques minutes. L'animation est impeccable, très fluide, les musiques collent parfaitement à l'ambiance. Les sextuplets nous en font voir de toutes les couleurs, parodiant les films d'horreurs, Mad Max, les enquêtes policières et nous entraînant dans des récits complètement loufoques où chacun sera à un moment ou un autre mis en valeur. 


   De plus, qui dit personnalité dit nouvelles relations entre nos héros, et donc épaississement des personnages. Les scénaristes peuvent ainsi exploiter une facette qui avait jusque-là délaissée dans cet univers : les relations au sein d'une fratrie.  Les personnages d'Osomatsu-kun n'avaient pas réellement de consistance, ils n'étaient qu'une figure comique multiplié par six. Mais il aurait très bien pu s'agir d'une bande d'amis, cela n'aurait rien changé. Alors que la nouvelle série va creuser du côté du lien familial avec six frères qui essaient de trouver leur place dans la société, mais aussi au sein de leur propre famille.

   Et c'est là, je pense, que se situe vraiment le charme de cette série. Elle est amusante, bien sûr ! L'humour, parfois complètement idiot, voire d'une absurdité sans bornes, est au rendez-vous à chaque instant. Mais, dorénavant, il y a aussi ce côté tendre et touchant qui était absent de l'animé de 1988. De plus, les jeunes désœuvrés qui aimeraient rester chez papa maman pour toujours, ce n'est pas un sujet anodin, cela parle même à beaucoup.


   Je vais vous avouer quelque chose. Au départ, je n'avais pas envie de voir cette série. Les dessins me déplaisaient, j'avais déjà été confrontée à certaines images qui m'avaient bien fait comprendre que j'avais là affaire à un animé d'une grande idiotie. Pourtant, un jour, j'ai regardé. Et j'ai aimé. 

   Cependant, oui, c'est vrai, la finesse n'est pas toujours présente. Et alors ? Cela reste très agréable à regarder.


   Pour finir, venons-en à l'univers des fans. On trouve de tout en ce qui concerne nos sextuplets et, bien entendu, les fantasmes foisonnent, notamment ceux qui ont trait à l'inceste (à leur décharge, l'animé a parfois tendu des perches assez flagrantes). Mais si on laisse ce pan de la fanbase de côté, il nous reste tout de même un monde bien vaste à découvrir. Et ce monde va décliner toutes les façons possibles et inimaginables de rendre hommage : dessins, comics, cosplays, danses, musiques, animations, fanfictions, parodies, scénettes, chansons et j'en passe ! 


   Comme je l'ai souligné plusieurs fois dans les articles, l'univers d'Akatsuka est très libre et les personnages se trouvent affublés de toutes sortes de rôles, à toutes sortes d'époques. C'est pourquoi cette liberté va aussi être très présente dans l'imaginaire des fans. Du steampunck en passant par la mythologie, avec un détour par la mafia et un autre par le pays des Merveilles, les six frères expérimentent tout !

   De nombreux dessins publiés par les studios Pierrot eux-même (qui ont réalisé l'animé de 1988 et de 2015) vont aussi participer à cette effervescence, invitant les fans à développer les univers qu'ils mettent en place. Et, ce que l'on peut dire, c'est que cela fonctionne ! Que ce soit sur Tumblr, DevienArt, Pixiv, Pinterest, Youtube, Twitter ou je ne sais quelle plateforme encore, il y aura de quoi faire un sacré voyage où parfois les différents AU (Alternative Universe) s'entrecroisent.

   Alors, bien sûr, comme dans tout fandom, les fantasmes sont mis en place, alors des images sexuelles, gores, angoissantes et autre, il y en a. C'est pourquoi aussi je profite de cet article pour attirer votre attention sur le fait que tout existe sur internet, mais surtout tout est accessible. Je ne peux vous conseiller d'être prudents quand vous naviguez sur des sites où le rating est très lâche voire inexistant.


   Mais sinon, revenons-en à notre sujet. Que retenir de cet, pardon, de ces deux articles ? L'œuvre de Fujio Akatsuka a survécu à son auteur et j'irai même jusqu'à dire qu'elle a fait un beau retour. L'animé est drôle et peut faire écho à certains aspects de la vie de tout à chacun, quand elle ne part pas totalement dans un délire absurde où elle va carrément changer le design de ces personnages (voire de son univers). Et le fandom reste à visiter, malgré ce que j'en ai dis. J'ai ainsi pu faire la connaissance de certains artistes fantastiques en fouillant un peu de droite à gauche, lire des comics très drôles et découvrir des hommages à la série très émouvants.

   Et ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !

  
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   Marine Lafontaine

   PS : dans les jours qui viennent, il y aura un article en deux parties. Sur quoi donc ? Je vous donne rendez-vous au cours de la semaine pour le découvrir !

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