vendredi 31 mars 2017

PARMI L'EDEN DE TA CHEVELURE

Bien le bonjour, tout le monde !

Cela fait très longtemps que je n'ai pas mis de poésie en ligne, dis donc… Mais là, il y a une que j'aimerais partager avec vous ! Il s'agit d'un pastiche de "Un hémisphère dans une chevelure", extrait du Spleen de Paris, écrit par Baudelaire.

Le but n'est évidemment pas de reproduire le style du poète (je n'ai pas cet orgueil), mais de vous faire voyager à l'aide d'une somptueuse chevelure. Sans plus attendre, je vous laisser embarquer…





Laisse-moi contempler encore, encore l’éclat de tes cheveux, y abandonner mes pupilles, tel un homme envoûté par une lune rutilante, et entremêler mes doigts aux boucles, tel un nénuphar prenant racine, pour en apprécier l’onctuosité.

J’aimerais tant te transmettre tout ce que mes yeux perçoivent ! tout ce que mon ouïe accroche ! tout ce que mes narines capturent ! C’est un voyage que mes sens entreprennent, tout comme les sens des autres hommes dansent sur la drogue.

Tes cheveux gardent en leur sein tout un éden, où abondent les dahlias et les cédrats ; ils gardent d’exubérantes sylves qui me dissimulent au monde, où les horizons sont plus ocrés et vrais, où l’éther est parcouru d’arômes de fauves, d’humus et d’astres.

Sous la charmille de ta chevelure, je rencontre un village animé par la caresse du vent, par des femmes aux visages froissés de sourires, par des enfants de tout âge jouant entre les troncs majestueux où sommeillent parfois de discrets oiselets.

Au cœur des chuchotis de tes cheveux, je décèle le doux tintement des suspensions constellées sur le plafond de notre chambre si savamment décorée par tes mains si riches de peintures rituelles.

Dans la lumière vermeille de ta chevelure, je redécouvre les épices d’un feu de bois ; dans les camélias de tes cheveux, je me passionne pour les teintes du ciel, des citrus et des cristaux.

Laisse-moi embrasser tes lourdes boucles rousses. Quand je dépose mes lèvres sur tes cheveux souples et indomptables, j’ai l’impression de boire à même ton âme. 
 


     L'illustration est de Claire Keane

    Pour le moment, ce sera tout pour cet article, j'espère qu'il vous a plu. En attendant de vous retrouver, merci de m'avoir écouté jusqu'au bout ! N'hésitez pas à commenter et à partager. Venez me rendre une petite visite sur les réseaux sociaux où je poste de nombreuses choses en dehors de mes articles. A très bientôt !
  
    marine.lafontaine@gmail.com

    Marine Lafontaine
   PS : le mois prochain, c'est l'anniversaire du blog. Cela va faire 5 ans qu'il est en ligne. Et, pour fêter cela, je vous réserve de belles surprises. Soyez sûrs d'être au rendez-vous le 22 avril !


 

1 commentaire:

Garnet Strong a dit…

Très joli ! J'aime beaucoup le jeu des sonorités ! J'espère que tu nous partageras d'autres poésies de cet acabit ;)