vendredi 27 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 13

Bien le bonjour, tout le monde !

Notre chapitre du jour est tout mignon ! En cette journée grisâtre, et si nous prenions un joyeux petit déjeuner en compagnie des héros de Disney ? Bien sûr, Félix et Sheba seront de la partie !

Bonne lecture !




Donald s’était levé de bonne heure ce matin-là pour préparer le petit déjeuner pour l’ensemble de sa grande famille. Alors qu’il s’activait en cuisine, les lapereaux l’avaient salué joyeusement avant de sortir pour leur promenade quotidienne dans les rues encore ensommeillées.
Le canard passa dans la cour. Le large portail qui donnait sur la rue était grand ouvert et les passants faisaient signe à Donald de loin. Ce dernier leur rendait leur salut tout en installant la table. Il était en train de servir les jus d’orange quand il entendit une voix dans son dos. 
-       Bonjour, Donald.
-       Ouais, ouais, b’jour, Oswald, répondit l’intéressé par réflexe.
Le canard reposa soudain le cruchon. Attends un peu… Oswald venait-il tout juste de le saluer ? Il fit brusquement volte face, les yeux écarquillés. Non loin de là, le lapin le fixait tranquillement, deux doigts levés pour former le « V » de la « victoire ».


Le père des lapereaux s’approcha de la table dans l’intention de piocher dans les plats. Son choix se porta sur les pancakes qui fumaient encore dans une assiette. Le veuf en déchira un bout alors que Donald rivait toujours sur lui un regard halluciné, comme s’il avait affaire à un revenant. Les yeux d’Oswald tombèrent alors sur le pansement qui enserrait le bout de la queue du canard.  
-       Qu’est-ce qu’il est arrivé à ta queue ? demanda-t-il.
-       Je devrais être celui qui pose des questions ici, rétorqua son ami.
Le veuf poussa un soupir et porta la sucrerie à ses lèvres.
-       Ecoute, je ne suis pas un grand fan de toute cette conversation, alors fais-y toi, tout simplement.   
Le lapin savoura son morceau de pancake. Il avait l’impression que cela faisait une éternité qu’il n’avait pas goûté à la cuisine de son ami… C’était chaud, ça fondait sur sa langue.
C’est agréable… 
Le canard haussa un sourcil méfiant. Bon… Il ne tirerait rien de plus, n’est-ce pas ?   
-       Peu importe, grogna-t-il. En tout cas, tu as l’air mieux que ton état habituel merdique.
-       Tu es jaloux ? lui demanda Oswald, bon joueur, en passant sa main dans ses oreilles pour les rejeter en arrière.



Donald sentit un sourire moqueur lui monter aux lèvres.  
-       Je dois admettre que ton culot m’avait manqué.  
Les deux amis s’attablèrent sous le soleil et, sans plus attendre, commencèrent leur petit déjeuner. Mickey ne tarda pas à les rejoindre, les yeux encore embrumés par le soleil. Même son poil était en bataille ! En voilà un qui venait assurément de tomber du lit… 
-       Bonjour, Donald, le salua-t-il. Désolé de m’être levé tard, hier a été une folle journée… 
La souris s’attabla à son tour. Donald déposa alors devant lui une tasse de café brûlante.  
-       Salut, Mick’. Tu ne devineras jamais qui a décidé ce matin de partager sa voix avec nous !
-       Je sais ! s’exclama le directeur du cirque avec un grand sourire. C’est pourquoi je n’arrive pas à dormir cette nuit, j’étais tellement heureux !
Oswald adressa à son benjamin un sourire timide. Tout à coup, ses oreilles se redressèrent sur son crâne quand un « Papa ! » angoissé fendit les airs. Les trois amis virent un des lapereaux surgir dans leur champ de vision et bondir dans la cour, poursuivi par une Sheba énamourée.
-       Allez, je veux juste te faire des bisous et des câlins ! le suppliait-elle. Tu es tellement mignon !
L’enfant apeuré sauta dans les bras de son père. Ce dernier se redressa brusquement, menaçant. Il adressa un regard sombre à la chatte qui lui faisait maintenant face.
-       Qu’est-ce que vous voulez à mon fils ? gronda-t-il.
-       Ozzy, non, chuchota Mickey pour l’inciter au calme.


Avant que Sheba ne puisse balbutier quelque réponse, une horde de lapereaux envahit la cour ! Ils étaient suivis de près par un Félix complètement affolé.
-       Sheba, arrête, s’il te plaît ! Tu effraies le petit ! s’époumonait-il.
-       Quel est le problème ? grommela l’intéressée, fort peu contente que son ami soit contre elle. Je veux juste le câliner.
-       Dites-lui de me laisser tranquille, monsieur Félix ! cria la victime de la chatte passionnée.
Félix aurait bien voulu lui répondre qu’il allait tout arranger, mais ses mots moururent au fond de sa gorge quand il aperçut entre quels bras le petiot s’était réfugié. En une fraction de seconde, le cœur de l’écrivain s’emballa comme un fou et son visage vira complètement à l’écarlate. Même l’air parvenait difficilement à ses poumons. Bon sang de bois ! Monsieur Ozzy ! Celui-ci lui adressa un magnifique sourire (sûrement tenait-il à ce que le pauvre chat tombe raide mort à ses pieds). Avec une douceur qui resterait à jamais gravé dans les tréfonds de la cervelle de l’amoureux transi, le veuf lui adressa alors la parole pour la toute première fois :
-       Salut.



Il se passa alors la chose la plus inattendue qui soit. Sous le regard alarmé de l’assistance, Félix perdit purement et simplement connaissance dans les bras de Sheba.

*

Quand Félix revint à lui, il vit le visage inquiet de son amie d’enfance penché sur le sien.
-       Oh, Dieu merci, soupira celle-ci, terriblement anxieuse. Tu m’as fait peur, là, Feel’ !
L’intéressé porta une main à son front, étourdi. Il était assis sur une chaise… ? Mais, pourquoi ? Pendant un instant, il avait cru voir monsieur Ozzy…
-       Tout était un rêve ? bredouilla-t-il. C’était tellement réel… 
-       D’quoi tu parles ? le questionna Sheba. Quel rêve ?
Avant qu’elle ne puisse poser d’avantages de questions, les lapereaux, qui avaient remarqué avec soulagement le réveil du chat, avaient entouré leur invité. Ils lui demandaient tous à la fois comment il allait, terriblement soucieux à l’idée de perdre leur nouvel ami. Oswald se posta derrière la chaise, inquiet lui aussi pour l’état de santé de l’écrivain.
-       Comment allez-vous maintenant, monsieur ?
De nouveau, des rougeurs traîtresses envahirent les joues du chat. Ce dernier se retourna aussitôt sur sa chaise pour faire face au veuf sous le regard d’abord étonné puis grandement amusé de son amie. Oh, oh… En voilà une réaction intéressante !
Félix, lui, avait l’impression de fondre sur place. Sa voix était si… sexy !
-       Oh, je vais bien ! répondit-il à toute vitesse. J’ai juste eu de la f… fièvre !
Sheba se pencha à l’oreille de l’écrivain pétri d’amour, moqueuse.
-       Alors c’est lui le « magnifique lapin » dont tu n’as cessé de me rabattre les oreilles ? lui demanda-t-elle d’un ton étouffé.
-       Hmm… répondit simplement Félix, trop absorbé dans la contemplation du lapin en question pour formuler des phrases.
-       C’est sûr que tu sais les choisir ! C’est un con, mais un con bien roulé, admit-elle toujours à voix basse.
-       Siiii beau, gargouilla son ami.


Sheba, qui avait énormément de mal à se contenir, dut s’éloigner pour ne pas exploser de rire. Plusieurs lapereaux sautèrent aussitôt dans les bras du chat afin de lui réclamer des câlins. Oswald en profita également pour engager la conversation :
-       Je ne veux pas vous faire perdre votre temps, mais j’ai besoin de vous dire que…
-       Non, pas du tout ! s’empressa de l’interrompre Félix, des étincelles plein les yeux. En fait, j’aime vraiment votre voix ! C’est divin !
Son accès de sincérité, aussi subit qu’abrupte, fit rougir Oswald qui n’avait pas reçu de tels compliments depuis bien des années !


Félix lui-même se rendit soudain compte de ce qu’il venait de dire et perdit subitement ses belles couleurs. Il dissimula son visage derrière un des lapereaux qu’il tenait dans ses bras, terriblement gêné.  
-       Heu… Merci ? supposa le lapin. Je voulais juste vous dire que j’étais désolé pour la manière dont je vous avais traité la dernière fois.
-       Quoi ? Ça, pfff ! Pas besoin de s’excuser, répondit l’écrivain, toujours caché derrière l’enfant.
Ouf, il n’avait pas relevé sa bêtise ! Félix se permit de pousser un peu plus son observation. Ses yeux coururent sur le visage de son vis-à-vis. Il lui paraissait si différent de celui qu’il avait rencontré la veille ! Pas juste parce qu’il avait relevé ses manches, non. Il lui semblait… moins triste. Il était soulagé de voir que le veuf allait mieux.


Sheba observait le comportement de son ami de loin, un sourire satisfait sur les lèvres. Elle se tourna soudain vers Mickey qui regardait lui aussi la scène, surpris de la proximité qui existait entre son frère et celui qui était encore un parfait inconnu la veille. La chatte, ne pouvant résister à l’envie de taquiner une innocente souris, l’attrapa par les épaules.
-       Tu as vu les étincelles, mec ! Les étincelles qui existent entre ces deux-là !
Elle coula un regard moqueur au directeur de cirque qui se tenait tout droit à côté d’elle, tous muscles tendus.
-       C’est exactement comme les étincelles que je vois entre nous, ne put-elle s’empêcher de poursuivre, joueuse. C’est quoi ton nom, mon mignon ?
L’effet fut instantané : Mickey se mit à rougir jusqu’aux oreilles, les yeux écarquillés, le souffle court ! Assurément, le domaine du flirt était une grande inconnue pour lui, ce qui accentua l’amusement de Sheba.


Heureusement pour Mickey, il existait une technique imparable pour répondre à toute sorte d’avance : la fuite ! Technique qu’il s’empressa de mettre en place.
-       Oh, hé ! J… J’ai oublié quelque chose… quelque part !
Sheba haussa un sourcil sceptique en voyant sa proie du jour lui échapper.  
-       Tu veux jouer au chat et à la souris ? On est littéralement faits pour ça, mec.
Donald poussa un profond soupir. Et lui qui avait voulu prendre son petit déjeuner en paix. Quand est-ce que ces deux invités surprise allaient-ils s’en aller ? Bien sûr, c’était sans compter sur l’enthousiasme des lapereaux qui, ravis, invitèrent les deux chats à rester avec eux pour manger. Sheba, heureuse qu’on lui propose les pancakes sur lesquels elle louchait depuis tout à l’heure, s’empressa d’accepter.
-       Sh… Sheba, bredouilla Félix, embarrassé, on les a déjà suffisamment dérangés comme ça !
-       Oh, vous pouvez rester, proposa Oswald. Cela nous permettra de faire plus ample connaissance.
Il n’en fallut évidemment pas plus pour convaincre l’écrivain. Toute cette joyeuse bande s’attabla donc dans la joie et la bonne humeur pour déguster un délicieux repas sous le soleil.

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