Bien le bonjour, tout le monde !
Hé bien, quand l'inspiration est présente, pourquoi la bouder, n'est-ce pas ? Une fois encore, merci pour vos commentaires et réactions positives. Sur les conseils d'un lecteur, j'ai aussi posté les chapitres sur mon compte Wattpad, si vous préférez lire sur cette plateforme.
Mais assez de bavardages ! J'espère que vous êtes prêts car de nouveaux personnages débarquent dans ce chapitre ! Vous les connaissez certainement, mais je vous laisse le plaisir de les rencontrer de nouveau à travers cet univers…
Bonne lecture !
Quand Bendy se réveilla, il sentit un
poids sur sa poitrine. Il ouvrit doucement les yeux, encore en proie aux brumes
du sommeil. Un sourire attendri monta sur ses lèvres quand il vit Boris
pelotonné contre lui, la tête appuyée à l’emplacement exacte de son cœur. Le
mécanicien se mit à caresser l’arrière du crâne de son jeune frère. Ce n’était
pas la première fois qu’il le retrouvait ainsi, dans cette position. Comme si,
dans son sommeil, le jeune loup tenait à s’assurer que la vie pulsait dans son
corps dévoré par la maladie. Heureusement, l’Inkness n’était pas
contagieuse !
Enfin… Il était heureux d’être avec
Boris. Traverser cette épreuve seul… Il n’aurait pu le supporter. Son cher
petit frère était sûrement la seule raison de se battre qui lui restait dans ce
monde. Alors, aujourd’hui encore, il vaincrait l’Inkness.
Pour être demain avec Boris.
- Boris, debout, l’appela Bendy en le
secoua par l’épaule. Allez, on se réveille, sleeping
beauty.
Le jeune loup grogna, mais ouvrit un œil
embrumé par le sommeil. Il bâilla avant de se redresser pour s’étirer à la
manière d’un chat.
- Bonjour, Bendy, le salua-t-il avec un
petit sourire engourdi. C’est déjà le matin ?
- Tu sais qu’on doit se lever de bonne
heure aujourd’hui pour atteindre la ville, tu te rappelles ?
Boris fronça un sourcil, confus. Soudain,
l’information trouva le chemin jusqu’à son cerveau et chassa les dernières
traces d’inertie. Il se leva d’un bond, les yeux écarquillés, un immense
sourire sur les lèvres.
- C’est aujourd’hui, c’est vraiment aujourd’hui !
On va y aller pour de vrai !
- Evidemment, bétoune, soupira son aîné. Je
te l’ai promis, non ?
Le benjamin poussa un cri de joie. Il se
mit à sauter partout, les bras brandis, le rouge aux joues. Bendy lui tendit
son sac, amusé.
- Viens, on mangera en ville. Mettons-nous
en route tout de suite pour avoir de bonnes places.
- Merci, frérot ! Je suis tellement
content !
Bendy lui répondit par un sourire. Ils se
mirent en route sous le soleil matinal, leurs sacs sur le dos et la bonne
humeur dans les chaussures. Ils parvinrent en une heure en ville. Les rues
bruissaient déjà d’activité. Excité comme une puce, Boris tirait son aîné par
la main pour l’obliger à se dépêcher. Son attitude enfantine faisait rire le
mécanicien qui ne voyait que trop peu souvent le loup dans cet état. Et dire
qu’il n’avait que douze ans…
- Ça commence ! cria soudain le
benjamin.
Au bout de la rue, de la musique avait
soudain jailli. Dans le champ de vision des deux frères, d’adorables lapins
bleus venaient de débarquer. Aussitôt, tous les spectateurs qui s’étaient
rassemblés dans la rue se mirent à les applaudir. Les petites stars se mirent
alors à danser sur le rythme de la musique. Puis, tout à coup, une silhouette
se détacha de la masse. Boris poussa un cri aigu, trépignant d’impatience.
- Monsieur Mickey ! hurla-t-il, des
étoiles plein les yeux.
Le fameux Mickey Mouse, directeur du très
célèbre cirque qui faisait la joie des enfants depuis tant d’années, souriait à
la foule et la saluait joyeusement. Un lapereau était juché sur sa tête et
chantait d’une voix pleine.
Quand Mickey parvint à leur hauteur,
Bendy crut que Boris allait s’évanouir. Les bras croisés, l’aîné s’amusait de
la situation. Cela faisait vraiment longtemps, oui, que Boris n’avait pas fait
quelque chose de son âge… Jouer, bricoler, rire… Depuis qu’il était tombé
malade, le jeun loup avait perdu son sourire. Il s’inquiétait sans cesse pour
lui, le soutenait sans faillir. Il s’était même lancé dans cette quête folle
pour lui !
Et lui, il avait envie de voir son petit
frère dans cet état d’euphorie un peu plus longtemps…
- Boris, viens, lui chuchota-t-il en le
prenant par la main.
- Mais, Bendy, le spectacle… !
protesta le loup.
- Viens, je te dis !
Il lui jeta un regard moqueur, un sourire
goguenard sur les lèvres.
- Ça ne te dirait pas de saluer tonton
Mickey ?
*
Mickey poussa un soupir de soulagement.
Le spectacle était terminé pour aujourd’hui ! La souris chantonnait alors
qu’elle retirait sa chemise couverte de sueur. Il avait hâte de rentrer à la
maison et de prendre une bonne douche ! Il espérait qu’Ozzy allait
bien… Heureusement que les enfants veillaient sur lui.
- M… M… Monsieur Mickey ?
L’intéressé se retourna, surpris qu’on
l’interpelle. Il se retrouva face à deux jeunes gens. Le premier était détendu,
un léger sourire en coin. L’autre, par contre, était rouge de nervosité. Il
tenait entre ses mains tremblantes un prospectus du cirque, un de ceux que les lapereaux
distribuaient toujours quand ils faisaient des prestations dans la rue. Il
semblait tétanisé à sa vue, les yeux écarquillés. Son compagnon lui donnait un
petit coup de coude pour l’encourager à parler. Alors le loup s’avança, mort de
trouille.
- J’… J’ai toujours é… été un gr… grand fan
de… depuis tout… tout petit ! parvint-il à bafouiller, le visage envahi
par une couleur écarlate de plus en plus prononcée. Et… Et je me demandais si…
si… si… !
- Il veut ton autographe, mec, traduisit
finalement Bendy.
Mickey sourit, toujours heureux de
rencontrer des personnes qui appréciaient son travail. Il ignora le regard noir
que Boris lança à son aîné, ayant visiblement peu apprécié la façon dont il lui
avait parlé, et s’avança vers lui.
- Bien sûr, petit, lui répondit-il en
prenant le prospectus. Comment tu t’appelles ?
- B… B… Boris, bredouilla le loup, de
nouveau le rouge aux joues.
Le directeur du cirque lui offrit un nouveau
sourire pour le rassurer et sortit un stylo de sa poche. Alors qu’il signait le
bout de papier, il entreprit d’engager la conversation.
- Alors, comme ça, vous aimez le spectacle
tous les deux ?
- Oh, bon sang, oui ! répondit aussitôt
le jeune loup, plus heureux qu’un gamin à la veille de Noël.
- C’était pas mal, crut bon de nuancer le
mécanicien.
Mickey rit, amusé par le comportement des
deux frères. Il rendit l’autographe à Boris qui le remercia vivement. La
souris s’apprêtait à leur poser d’autres questions quand une silhouette
échevelée attira son attention. Un lapin au pelage terne et aux yeux vides
avançait dans leur direction, guidé par l’un des adorables lapereaux du
spectacle. Oh, les enfants avaient réussi à faire sortir Ozzy de la maison,
quelle bonne surprise !
Le directeur s’excusa auprès des
mécaniciens et leur demanda de l’attendre. Il se rendit rapidement auprès des
deux lapins. Le lapereau l’accueillit avec un sourire triomphant.
- Oncle Mickey, oncle Dingo et moi on va
faire quelques courses. On prend papa avec nous, ajouta-t-il sur le ton de la
confidence. Tu as besoin de quelque chose ?
Mickey sourit avec tendresse à son neveu.
Il se pencha en avant pour lui prodiguer une caresse entre les oreilles. Son
regard remonta rapidement vers son grand frère qui se tenait immobile, comme
une poupée qu’on baladerait. Cette vue lui serra le cœur… Viendrait-il
donc, ce jour tant attendu, où Oswald sourirait de nouveau… ?
- Je n’ai besoin de rien, répondit la souris. Fais juste
attention et prends soin de ton papa pour moi, d’accord ?
- D’accord ! répondit le lapereau avec
enthousiasme.
Mickey s’apprêtait à ajouter quelque
chose quand une violente quinte de toux lui fit faire volte face. Ce qu’il vit
figea alors son sang dans ses veines.
- Oh, mon Dieu !
Sans prévenir, une nouvelle crise venait
de frapper Bendy de plein fouet. Boris le soutenait du mieux qu’il le pouvait,
le suppliant de tenir bon, mais la toux du mécanicien ne se calmait pas. Il
s’était mis à cracher un épais liquide alors que de l’encre dégoulinait sur son
visage. Mickey fit signe à Boris de le suivre sans tarder. Il traversa la rue
et leur ouvrit la porte de sa demeure.
- Amène-le par ici, vite !
ordonna-t-il au jeune loup. On a de quoi soulager sa douleur à l’étage.
- O… Oui ! bafouilla Boris, paniqué.
Alors qu’il prenait son aîné souffrant dans
ses bras, Mickey se tourna vers son frère. Ce dernier, tétanisé, contemplait
sans le croire la vision d’horreur qui s’offrait à lui. Des tremblements
saisirent Oswald alors qu’une voix fantôme résonnait entre les parois de son
crâne. Qu’elle la suppliait, cette voix maudite ! Elle avait mal, elle
avait si mal !
Et lui, il ne pouvait rien faire…
Oswald porta ses mains à ses oreilles.
Qu’elle se taise ! Il n’en pouvait plus ! Il ne supportait plus de la
voir souffrir sans fin dans ses souvenirs ! Ses jambes le lâchèrent et le
lapin tomba à genoux, le visage envahit par des larmes de terreur. Son fils
tenta bien de le ramener à la réalité en l’appelant, mais nulle parole ne
pouvait parvenir à Oswald dans de tels moments.
- Donald ! cria Mickey. Emmène Ozzy et
son fils loin d’ici, s’il te plaît !
Un canard surpris surgit de la cuisine.
Il voulut demander des explications, mais un cri de douleur de Bendy l’en
empêcha. Le directeur du cirque lui ordonna sèchement de se dépêcher avant de
disparaître à la suite des deux mécaniciens. Donald attrapa alors Oswald par
les épaules et cala le lapereau sous son bras avant de détaler à toute vitesse.
*
A l’étage, Boris avait allongé son frère
dans un lit et ôté sa chemise afin de faciliter sa respiration. Bendy s’était
recroquevillé sur lui-même et s’accrochait désespérément à lui. Encore une
fois… Encore une fois, cette maudite maladie avait gâché un moment de
joie ! Cela aurait dû être une rencontre magnifique pour Boris ! Il
aurait pu bavarder avec son idole, lui serrer la main !
Mais, au lieu de cela, le voilà une
nouvelle fois obligé de prendre soin de lui…
- B… Boris, désolé… lui murmura-t-il. Dé…
Déso…
- Chut, lui souffla doucement le jeune loup
en le berçant comme un enfant. Ça va aller, ça va aller, Bendy…
Mickey observait cette scène sans mot
dire. Il serrait entre ses mains une serviette qu’il avait apporté afin
d’éponger l’encre qui continuait à s’écouler du corps de Bendy. Son regard
douloureux courait sur le corps rongé par l’Inkness. De terribles souvenirs lui
revenaient en mémoire. Mais ses pensées allaient vers Boris et non vers le
malade.
Pauvre
petit… J’espère qu’il sait qu’il va le perdre bientôt…
Se sentant de trop, la souris se retira
sur la pointe des pieds. De longues minutes durant, Bendy lutta contre la
maladie, toujours câliné par son jeune frère. Enfin, l’encre cessa d’affluer.
Boris relâcha alors l’emprise qu’il exerçait sur le corps de son aîné afin de
l’allonger plus confortablement.
- Désolé, Boris, j’ai ruiné ta première
impression auprès de Mickey… souffla le malade.
Quelque part, Boris trouva la force de
sourire. Il embrassa la joue de son aîné dont il serra la main fort, très fort.
- Comme si je m’en souciais, murmura-t-il.
Dors, maintenant…
Bendy
hocha timidement la tête. Et, en quelques secondes, il avait sombré dans un
profond sommeil réparateur.
2 commentaires:
J'adore cette histoire! J'adore les détails que vous avez mis dans cette histoire! C'est incroyable!
Merci Anonyme ! Mais, tu sais, pas besoin de me vouvoyer ^^
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