lundi 9 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 2

Bien le bonjour, tout le monde ! 

Hé bien, quand l'inspiration est présente, pourquoi la bouder, n'est-ce pas ? Une fois encore, merci pour vos commentaires et réactions positives. Sur les conseils d'un lecteur, j'ai aussi posté les chapitres sur mon compte Wattpad, si vous préférez lire sur cette plateforme. 

Mais assez de bavardages ! J'espère que vous êtes prêts car de nouveaux personnages débarquent dans ce chapitre ! Vous les connaissez certainement, mais je vous laisse le plaisir de les rencontrer de nouveau à travers cet univers… 

Bonne lecture ! 





Quand Bendy se réveilla, il sentit un poids sur sa poitrine. Il ouvrit doucement les yeux, encore en proie aux brumes du sommeil. Un sourire attendri monta sur ses lèvres quand il vit Boris pelotonné contre lui, la tête appuyée à l’emplacement exacte de son cœur. Le mécanicien se mit à caresser l’arrière du crâne de son jeune frère. Ce n’était pas la première fois qu’il le retrouvait ainsi, dans cette position. Comme si, dans son sommeil, le jeune loup tenait à s’assurer que la vie pulsait dans son corps dévoré par la maladie. Heureusement, l’Inkness n’était pas contagieuse !
Enfin… Il était heureux d’être avec Boris. Traverser cette épreuve seul… Il n’aurait pu le supporter. Son cher petit frère était sûrement la seule raison de se battre qui lui restait dans ce monde. Alors, aujourd’hui encore, il vaincrait l’Inkness.
Pour être demain avec Boris.
-       Boris, debout, l’appela Bendy en le secoua par l’épaule. Allez, on se réveille, sleeping beauty.
Le jeune loup grogna, mais ouvrit un œil embrumé par le sommeil. Il bâilla avant de se redresser pour s’étirer à la manière d’un chat.
-       Bonjour, Bendy, le salua-t-il avec un petit sourire engourdi. C’est déjà le matin ?
-       Tu sais qu’on doit se lever de bonne heure aujourd’hui pour atteindre la ville, tu te rappelles ?
Boris fronça un sourcil, confus. Soudain, l’information trouva le chemin jusqu’à son cerveau et chassa les dernières traces d’inertie. Il se leva d’un bond, les yeux écarquillés, un immense sourire sur les lèvres.
-       C’est aujourd’hui, c’est vraiment aujourd’hui ! On va y aller pour de vrai !
-       Evidemment, bétoune, soupira son aîné. Je te l’ai promis, non ?
Le benjamin poussa un cri de joie. Il se mit à sauter partout, les bras brandis, le rouge aux joues. Bendy lui tendit son sac, amusé.
-       Viens, on mangera en ville. Mettons-nous en route tout de suite pour avoir de bonnes places.
-       Merci, frérot ! Je suis tellement content !
Bendy lui répondit par un sourire. Ils se mirent en route sous le soleil matinal, leurs sacs sur le dos et la bonne humeur dans les chaussures. Ils parvinrent en une heure en ville. Les rues bruissaient déjà d’activité. Excité comme une puce, Boris tirait son aîné par la main pour l’obliger à se dépêcher. Son attitude enfantine faisait rire le mécanicien qui ne voyait que trop peu souvent le loup dans cet état. Et dire qu’il n’avait que douze ans… 
-       Ça commence ! cria soudain le benjamin.

 
Au bout de la rue, de la musique avait soudain jailli. Dans le champ de vision des deux frères, d’adorables lapins bleus venaient de débarquer. Aussitôt, tous les spectateurs qui s’étaient rassemblés dans la rue se mirent à les applaudir. Les petites stars se mirent alors à danser sur le rythme de la musique. Puis, tout à coup, une silhouette se détacha de la masse. Boris poussa un cri aigu, trépignant d’impatience.
-       Monsieur Mickey ! hurla-t-il, des étoiles plein les yeux.
Le fameux Mickey Mouse, directeur du très célèbre cirque qui faisait la joie des enfants depuis tant d’années, souriait à la foule et la saluait joyeusement. Un lapereau était juché sur sa tête et chantait d’une voix pleine. 


Quand Mickey parvint à leur hauteur, Bendy crut que Boris allait s’évanouir. Les bras croisés, l’aîné s’amusait de la situation. Cela faisait vraiment longtemps, oui, que Boris n’avait pas fait quelque chose de son âge… Jouer, bricoler, rire… Depuis qu’il était tombé malade, le jeun loup avait perdu son sourire. Il s’inquiétait sans cesse pour lui, le soutenait sans faillir. Il s’était même lancé dans cette quête folle pour lui !
Et lui, il avait envie de voir son petit frère dans cet état d’euphorie un peu plus longtemps…
-       Boris, viens, lui chuchota-t-il en le prenant par la main.
-       Mais, Bendy, le spectacle… ! protesta le loup.
-       Viens, je te dis !
Il lui jeta un regard moqueur, un sourire goguenard sur les lèvres.
-       Ça ne te dirait pas de saluer tonton Mickey ?

*

Mickey poussa un soupir de soulagement. Le spectacle était terminé pour aujourd’hui ! La souris chantonnait alors qu’elle retirait sa chemise couverte de sueur. Il avait hâte de rentrer à la maison et de prendre une bonne douche ! Il espérait qu’Ozzy allait bien… Heureusement que les enfants veillaient sur lui.
-       M… M… Monsieur Mickey ?


L’intéressé se retourna, surpris qu’on l’interpelle. Il se retrouva face à deux jeunes gens. Le premier était détendu, un léger sourire en coin. L’autre, par contre, était rouge de nervosité. Il tenait entre ses mains tremblantes un prospectus du cirque, un de ceux que les lapereaux distribuaient toujours quand ils faisaient des prestations dans la rue. Il semblait tétanisé à sa vue, les yeux écarquillés. Son compagnon lui donnait un petit coup de coude pour l’encourager à parler. Alors le loup s’avança, mort de trouille.  
-       J’… J’ai toujours é… été un gr… grand fan de… depuis tout… tout petit ! parvint-il à bafouiller, le visage envahi par une couleur écarlate de plus en plus prononcée. Et… Et je me demandais si… si… si… !
-       Il veut ton autographe, mec, traduisit finalement Bendy.

 
Mickey sourit, toujours heureux de rencontrer des personnes qui appréciaient son travail. Il ignora le regard noir que Boris lança à son aîné, ayant visiblement peu apprécié la façon dont il lui avait parlé, et s’avança vers lui.
-       Bien sûr, petit, lui répondit-il en prenant le prospectus. Comment tu t’appelles ?
-       B… B… Boris, bredouilla le loup, de nouveau le rouge aux joues.
Le directeur du cirque lui offrit un nouveau sourire pour le rassurer et sortit un stylo de sa poche. Alors qu’il signait le bout de papier, il entreprit d’engager la conversation.
-       Alors, comme ça, vous aimez le spectacle tous les deux ?
-       Oh, bon sang, oui ! répondit aussitôt le jeune loup, plus heureux qu’un gamin à la veille de Noël.
-       C’était pas mal, crut bon de nuancer le mécanicien.
Mickey rit, amusé par le comportement des deux frères. Il rendit l’autographe à Boris qui le remercia vivement. La souris s’apprêtait à leur poser d’autres questions quand une silhouette échevelée attira son attention. Un lapin au pelage terne et aux yeux vides avançait dans leur direction, guidé par l’un des adorables lapereaux du spectacle. Oh, les enfants avaient réussi à faire sortir Ozzy de la maison, quelle bonne surprise !
Le directeur s’excusa auprès des mécaniciens et leur demanda de l’attendre. Il se rendit rapidement auprès des deux lapins. Le lapereau l’accueillit avec un sourire triomphant. 


-       Oncle Mickey, oncle Dingo et moi on va faire quelques courses. On prend papa avec nous, ajouta-t-il sur le ton de la confidence. Tu as besoin de quelque chose ?
Mickey sourit avec tendresse à son neveu. Il se pencha en avant pour lui prodiguer une caresse entre les oreilles. Son regard remonta rapidement vers son grand frère qui se tenait immobile, comme une poupée qu’on baladerait. Cette vue lui serra le cœur… Viendrait-il donc, ce jour tant attendu, où Oswald sourirait de nouveau… ?
-        Je n’ai besoin de rien, répondit la souris. Fais juste attention et prends soin de ton papa pour moi, d’accord ?
-       D’accord ! répondit le lapereau avec enthousiasme.
Mickey s’apprêtait à ajouter quelque chose quand une violente quinte de toux lui fit faire volte face. Ce qu’il vit figea alors son sang dans ses veines.
-       Oh, mon Dieu !


Sans prévenir, une nouvelle crise venait de frapper Bendy de plein fouet. Boris le soutenait du mieux qu’il le pouvait, le suppliant de tenir bon, mais la toux du mécanicien ne se calmait pas. Il s’était mis à cracher un épais liquide alors que de l’encre dégoulinait sur son visage. Mickey fit signe à Boris de le suivre sans tarder. Il traversa la rue et leur ouvrit la porte de sa demeure.
-       Amène-le par ici, vite ! ordonna-t-il au jeune loup. On a de quoi soulager sa douleur à l’étage.
-       O… Oui ! bafouilla Boris, paniqué.
Alors qu’il prenait son aîné souffrant dans ses bras, Mickey se tourna vers son frère. Ce dernier, tétanisé, contemplait sans le croire la vision d’horreur qui s’offrait à lui. Des tremblements saisirent Oswald alors qu’une voix fantôme résonnait entre les parois de son crâne. Qu’elle la suppliait, cette voix maudite ! Elle avait mal, elle avait si mal !
Et lui, il ne pouvait rien faire… 

 
Oswald porta ses mains à ses oreilles. Qu’elle se taise ! Il n’en pouvait plus ! Il ne supportait plus de la voir souffrir sans fin dans ses souvenirs ! Ses jambes le lâchèrent et le lapin tomba à genoux, le visage envahit par des larmes de terreur. Son fils tenta bien de le ramener à la réalité en l’appelant, mais nulle parole ne pouvait parvenir à Oswald dans de tels moments.
-       Donald ! cria Mickey. Emmène Ozzy et son fils loin d’ici, s’il te plaît !
Un canard surpris surgit de la cuisine. Il voulut demander des explications, mais un cri de douleur de Bendy l’en empêcha. Le directeur du cirque lui ordonna sèchement de se dépêcher avant de disparaître à la suite des deux mécaniciens. Donald attrapa alors Oswald par les épaules et cala le lapereau sous son bras avant de détaler à toute vitesse.

*

A l’étage, Boris avait allongé son frère dans un lit et ôté sa chemise afin de faciliter sa respiration. Bendy s’était recroquevillé sur lui-même et s’accrochait désespérément à lui. Encore une fois… Encore une fois, cette maudite maladie avait gâché un moment de joie ! Cela aurait dû être une rencontre magnifique pour Boris ! Il aurait pu bavarder avec son idole, lui serrer la main !
Mais, au lieu de cela, le voilà une nouvelle fois obligé de prendre soin de lui…
-       B… Boris, désolé… lui murmura-t-il. Dé… Déso…
-       Chut, lui souffla doucement le jeune loup en le berçant comme un enfant. Ça va aller, ça va aller, Bendy…
Mickey observait cette scène sans mot dire. Il serrait entre ses mains une serviette qu’il avait apporté afin d’éponger l’encre qui continuait à s’écouler du corps de Bendy. Son regard douloureux courait sur le corps rongé par l’Inkness. De terribles souvenirs lui revenaient en mémoire. Mais ses pensées allaient vers Boris et non vers le malade.
Pauvre petit… J’espère qu’il sait qu’il va le perdre bientôt… 
Se sentant de trop, la souris se retira sur la pointe des pieds. De longues minutes durant, Bendy lutta contre la maladie, toujours câliné par son jeune frère. Enfin, l’encre cessa d’affluer. Boris relâcha alors l’emprise qu’il exerçait sur le corps de son aîné afin de l’allonger plus confortablement.


-       Désolé, Boris, j’ai ruiné ta première impression auprès de Mickey… souffla le malade.
Quelque part, Boris trouva la force de sourire. Il embrassa la joue de son aîné dont il serra la main fort, très fort.
-       Comme si je m’en souciais, murmura-t-il. Dors, maintenant…
    Bendy hocha timidement la tête. Et, en quelques secondes, il avait sombré dans un profond sommeil réparateur.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'adore cette histoire! J'adore les détails que vous avez mis dans cette histoire! C'est incroyable!

Marine Lafontaine a dit…

Merci Anonyme ! Mais, tu sais, pas besoin de me vouvoyer ^^