mardi 17 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 5

Bien le bonjour, tout le monde !

Nouveau chapitre ! Il ne sera pas aussi mouvementé que le précédent, mais il introduit l'arrivée d'un nouveau personnage dans notre petit univers. C'est l'un de mes préférés, mais chut, pas d'indice ! Je vous laisse le découvrir à votre aise…

Bonne lecture !



Le lendemain matin, Boris et Bendy avaient de nouveau mis leurs sacs sur leurs dos. Ils étaient fin prêts à partir, enfin ! La veille, en définitive, ils avaient dû renoncer à leur départ précipité à cause de l’état d’épuisement de l’aîné qui ne s’était pas encore remis de sa dernière crise. Le mécanicien avait bien essayé de protester, mais le jeune loup s’était montré inflexible : il aurait été inconscient de partir sur les chemins alors qu’il était à peine capable de marcher !
Finalement, Boris avait eu raison car Bendy s’était endormi à peine avait-il posé sa tête sur l’oreiller. Son cadet, lui, était demeuré éveillé une bonne partie de la nuit, ne pouvant s’empêcher de songer à leurs agresseurs.
-       Allez, Boris, on y va !
-       O… Oui, j’arrive !
L’apprenti mécanicien indiqua à son frère de l’attendre pour qu’il puisse refaire ses lacets. Bendy, les mains dans les poches, lui grogna de se dépêcher. Il n’était pas tranquille… Ils avaient dormi longtemps, trop, même. Cuphead pourrait très bien apparaître à tout moment, il fallait qu’ils s’éloignent autant que possible de… 
-       Boris !
Et il ne manquait plus que ça…
Au détour d’une rue, Mickey venait de surgir, suivi comme son ombre de sa fidèle bande. A la vue des deux frères, il se mit à courir et enlaça Boris, qui, stupéfait, était toujours agenouillé, ses lacets entre les mains. Quand il sentit les bras de son idole autour de lui, le pauvre petit se mit à rougir comme une tomate bien mûre !
-       J’étais si inquiet ! lui confia le directeur du cirque. On a entendu dire que deux jeunes garçons s’étaient faits agresser hier… Mais ne t’en fais pas, enchaîna-t-il, je serai toujours là pour toi.
-       Non, tu ne le seras pas, répliquèrent en cœur Bendy et Donald, aussi désabusés l’un que l’autre.
Boris, lui, ne les écoutait même pas, tout à sa joie de partager une nouvelle embrassade avec monsieur Mickey. Ravi, il en oublia sa gêne et se colla d’avantage contre la souris. Cette dernière, d’abord surprise, eut un sourire attendri.

 
-       Tu m’as manqué aussi, Boris, lui confia-t-il.  
Se rendant soudainement compte de son attitude, le jeune loup se redressa subitement en prenant appui sur la tête de Bendy. Ce dernier eut la bonté de ne pas râler… 
-       Vous avez déjà mangé ? les questionna Mickey avec un sourire.
-       Heu, non, pas encore, répondit le jeune loup en coulant un regard hésitant à son frère.
-       Oh, super ! Je connais un bon restaurant dans le coin, venez avec nous, je vous invite !
-       Non, nous ne… ! coupa Bendy.
Mais il n’acheva pas sa phrase. Son cadet, ce traître, venait de sortir son arme secrète : le regard du louveteau suppliant ! Argh… Comme s’il pouvait résister à de tels yeux ! Ça, c’était un coup bas… 
-       Très bien, mais juste le repas, alors, grogna Bendy.
-       Oui ! se réjouit son benjamin. Nous venons, monsieur Mickey ! ajouta-t-il à l’intention de son idole.

*

Oswald n’avait pas réellement compris ce qu’il s’était passé. Alors qu’ils se dirigeaient vers leur restaurant habituel, Mickey avait abordé deux inconnus et les avait invités à se joindre à eux. Le plus petit, là… Ce ne serait pas celui qui était atteint par l’Inkness ?
Bah, peu importe, après tout…
A ses côtés, Donald ne pouvait s’empêcher de commenter les actions de son cadet.
-       C’est comme parler à un foutu mur, grommela-t-il.
-       Un foutu mur ! renchérit un des enfants.
Le lapin n’eut aucune réaction, pas que son interlocuteur en attendait une, après tout. Cependant, il vit soudain les oreilles de son ami se redresser sur son crâne alors que ses yeux s’écarquillaient de stupeur. Donald haussa un sourcil interrogateur. Qu’est-ce qui lui prenait ?


Avant que quiconque ne puisse l’en empêcher, Oswald se dirigea vers un des clients du restaurant, assis près du bar. Il s’agissait d’un chat qui buvait tranquillement son café en compulsant une carte. Mais, perdus dans la nébuleuse de leurs pensées folles, les yeux d’Oswald déformaient la réalité. Non… Non, ce n’était pas un inconnu, assis là.
Ortensia !


Oswald enlaça par derrière le pauvre client. Ce dernier, ne s’attendant pas à une telle attaque, lâcha un miaulement stupéfait. Donald, demeuré en retrait, ne put résister : il explosa de rire, attirant l’attention de Mickey. Le directeur du cirque s’excusa auprès de ses invités et s’empressa de revenir auprès de son frère qui avait entrepris de caresser le visage de l’inconnu. Celui-ci, tétanisé, le visage écarlate, ne parvint qu’à lâcher un « M… Monsieur ? » étranglé, le cœur tambourinant dans sa poitrine.
Ce filet de voix interpella Oswald. Il ouvrit les yeux et se rendit compte avec horreur qu’il ne tenait pas sa femme entre ses bras. Mickey l’attrapa par les épaules pour le tirer en arrière.


-       Ozzy, enfin, qu’est-ce que tu fais ? le questionna son cadet, inquiet. Désolé, ajouta-t-il à l’attention du chat. Je ne sais pas ce qui lui a pris…
L’intéressé, toujours rouge d’embarras, rit nerveusement.
-       Non, non, ce n’est pas grave, assura-t-il. Qui pourrait dire non à un câlin, après tout ?
Mickey s’éloigna rapidement en poussant son aîné devant lui, laissant là le chat. Dès qu’il fut seul, le client se mit à rougir, des étoiles plein les yeux.  Ce lapin était si… Un soupir d’aise lui échappa alors que sa queue se mettait à battre l’air. Un toussotement le tira soudainement de ses pensées. Bendy se tenait près de lui, le dévorant du regard.
-       Bonjour, vous êtes bien monsieur Félix ? lui demanda-t-il.
-       Heu, oui, oui, c’est moi, répondit l’intéressé, étonné.
-       J’adore vos livres ! s’exclama le mécanicien. Je les ais tous lus !
-       Oh, merci ! J’en suis très heureux, monsieur… ?
-       Bendy.


Félix, ravi de rencontrer un appréciateur de son travail, lui serra vigoureusement la main. Ils échangèrent un moment sur le nouveau livre qu’il était en train d’écrire, mais les yeux du chat ne cessaient de glisser vers la porte d’entrée où avaient disparu Mickey et son frère. Finalement, n’y tenant plus, il questionna son lecteur.
-        Ces gars sont tes amis ? Tu sais, la petite souris et le beau lapin, acheva-t-il, de nouveau plongé dans sa fantaisie.
Bendy haussa les épaules avec désinvolture.
-       Non, ils nous ont juste invité à manger pour quelque raison…
Puis il se rendit soudainement compte des termes utilisés par l’écrivain. Ce dernier en prit lui aussi conscience et pâlit dangereusement.
-       Attendez, qu’est-ce que… ?
-       Rien ! le coupa brutalement le chat en claquant ses mains sur le plateau du bar.


Mickey revint rapidement vers eux pour leur signaler qu’il raccompagnait Oswald. Boris lui demanda s’il pouvait faire quoique ce soit pour l’aider, mais la souris lui promit de revenir vite. A peine eut-il disparu que Donald les délaissait à son tour pour aller saluer Max, le fils de Dingo, qui travaillait ici en tant que serveur. Le jeune loup rejoignit alors son frère, toujours avec en compagnie de Félix, les oreilles basses.
-       Je demande ce qui ne va pas avec le frère de monsieur Mickey, il a l’air si triste… 
Bendy fit la moue pour signaler qu’il était autant dans le flou que lui.
Max, quant à lui, vint à la rencontre de l’écrivain pour lui donner sa commande. Il dut l’appeler à plusieurs reprises afin de capter son attention car le chat était de nouveau en train de rêver de sa rencontre éclair avec Oswald.
-       Votre commande… répéta une énième fois Max.
-       Oh ! Merci, mon bonhomme, lui répondit Félix avec un rire gêné.


Il s’en alla rapidement sous le regard interrogateur du fils de Dingo.

*

Dehors, Mickey était déjà en train de descendre la rue, tenant toujours son frère aîné par les épaules. Les lapereaux avaient suivi le mouvement, mais ils commençaient à avoir sérieusement faim. Ils réclamaient à leur oncle leur déjeuner en tirant sur son pantalon.
-       Très bien, très bien, finit par céder la souris. Continuez sans moi, je serai de retour d’ici quelques minutes.
-       Oui ! répondirent-ils tous en chœur.
Oswald retint son cadet alors que celui-ci s’apprêtait à le laisser. Il sortit alors son ardoise et écrivit un message à l’attention de Mickey. La souris se pencha sur son épaule afin de lire.
-       D-é-s-o-l-é… déchiffra-t-il. Oh, Ozzy… 
Mickey passa de nouveau un bras autour des épaules de son aîné afin de frotter sa joue contre la sienne, un sourire ému sur les lèvres. Quand son frère arrêterait-il enfin de se blâmer ? Quand comprendra-t-il enfin qu’il n’aurait rien pu faire pour retarder la mort de sa femme ?
Quand lui parlerait-il de nouveau ?
-       Tu n’as pas à être désolé, lui assura-t-il. Comme si je pouvais être fâché contre toi !


Mickey lui fit un signe de la main et il fit demi-tour pour remonter la rue. Oswald l’observa un moment puis reprit sa route, entouré de ses fils. Il fut néanmoins interrompu dans sa marche par un timide :  
-       Heu… M… Monsieur Ozzy ?
Oswald se retourna, surpris qu’on l’interpelle. Il leva les yeux sur le nouvel arrivant et croisa le regard embarrassé de Félix qui malmenait entre ses mains le sac en papier où se trouvait son déjeuner.
-       Heu, j… je ne veux pas paraître fouineur, prévint celui-ci, mais si jamais j’ai fait quelque chose qui vous a ennuyé… J’en suis désolé…
Le lapin l’écouta sans qu’aucune émotion ne transparaisse sur son visage. Il finit par reprendre son ardoise et traça rapidement une phrase qu’il présenta au chat. Celui-ci, étonné, se pencha en avant et lut les mots qui lui étaient adressés.


-       « Non, je devrais être celui qui est désolé », chuchota l’écrivain.
A cette lecture, un frisson parcourut son corps tout entier et une chaleur dévorante vint envahir son visage. Embarrassé au possible, le chat se mit à se tortiller sur place.


-       N… Non, pas… pas besoin d’être d… Désolé, bafouilla-t-il derrière ses mains en détournant le regard.
Il voulut ajouter quelque chose, mais un mouvement de foule l’interrompit. Soudain, il se retrouva envahit par une véritable armée de lapereaux bleus ! Ceux-ci avaient continué tranquillement leur route comme leur avait ordonné oncle Mickey, sans se rendre compte que leur père ne les suivait plus ! Quand ils s’étaient aperçus de sa disparition, ils s’étaient empressés de faire demi-tour. Quelle n’avait pas été leur surprise quand ils avaient retrouvé leur cher père en compagnie d’un chat qu’ils ne connaissaient absolument pas. Les enfants avaient alors décidé d’encercler l’inconnu afin de savoir si celui-ci était un danger ou non. 
-       Vous êtes qui et vous voulez quoi à papa ? demanda le plus bravache.
-       Mais c’est le chat du restaurant ! fit remarquer le plus observateur.
-       On devrait l’inviter à la maison, enchaîna le plus gentil.
-       Oh, oui, quelle excellente idée ! renchérit le plus enthousiaste.
-       Allons-y ! décida le plus frondeur.
-       Suivez-nous, monsieur le chat ! ordonna le plus autoritaire.
Il n’en fallut pas plus pour les lapereaux pour décider de la suite des évènements. Malgré les protestations gênées de l’écrivain, ils l’entraînèrent à leur suite. Oswald, de nouveau seul, effaça soigneusement son ardoise avant de suivre le mouvement sans un mot.
Sans un sourire.  

2 commentaires:

Lili a dit…

Moooh ! Félix est trop adorable !C'est ce qui s'appelle un coup de foudre !

Anonyme a dit…

Félix et Oswald ? Sérieusement ?