dimanche 22 octobre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 8

Bien le bonjour, tout le monde ! 

Et oui, encore et toujours un nouveau chapitre ! Cette fois-ci, nous allons connaître le déroulé de l'après-midi de notre petit Félix qui a été embarqué par les lapereaux pour diverses activités. Et Oswald nous réserve une petite surprise en fin de chapitre…

Bonne lecture ! 




Quelques heures plus tard, Cuphead fut autorisé à emmener son petit frère loin des couloirs aseptisés de l’hôpital. L’aîné n’était pas réellement confiant. Il craignait de voir le blessé s’effondrer à tout moment, même si ce dernier lui assurait qu’il allait bien.
-       J’ai eu tout le repos dont j’avais besoin depuis que tu m’as oublié ici, ajouta Mugman sur le ton de l’humour.
Sa blague n’eut pas l’effet escompté car elle assombrit d’avantage l’humeur angoissée de Cuphead. Celui-ci passa le bras de son cadet autour de ses épaules afin de l’assister dans sa marche. Sa joue se posa un instant contre le front de Mugman. Ah… Il était bel et bien là, avec lui.
Quel soulagement !
-       Ne plaisante pas avec ça, Mug, lui chuchota-t-il d’une voix éteinte. J’ai vécu le pire jour de ma vie sans toi… Je pensais que tu étais mort, que je t’avais tué. Et, peu importe combien j’essayais, je ne pouvais m’enlever cette pensée de la tête…
Mugman se mit à rougir, soufflé par le discours de son aîné. D’ordinaire, son frère n’avait jamais d’aussi tendres paroles à son égard ! Au contraire, il se moquait constamment de lui, de sa maladresse, le traitant d’idiot inutile. Il avait réellement du lui faire sacrément peur pour qu’il se montre aussi gentil envers lui… 
-       Cuppy, s’il te plaît, je ne suis pas habitué à tout cet amour, bafouilla-t-il, embarrassé.


Cuphead rit légèrement de sa gêne. Il passa son bras libre autour des hanches de son cadet puis tous deux se mirent lentement en route.
-       Et maintenant ? finit par lui demander Mugman.
Le regard du larbin du Diable s’étrécit. Maintenant… hein ?
-       On repart en chasse.

*

Félix était assis sur un banc dans le crépuscule, un muffin à la carotte dans la main. Rêveur, il repensait à la charmante après-midi qu’il venait de vivre. Après avoir été traîné bon grès mal grès par des lapereaux bleus des plus enthousiastes, il s’était retrouvé assis au milieu du salon du célèbre Mickey, en train de se faire pomponner comme jamais. Les enfants étaient de véritables pros pour prendre soin des autres ! Pendant qu’un lui limait les griffes, un autre s’occupait de brosser sa fourrure et un troisième époussetait son manteau !


Le pauvre chat s’était demandé dans quoi il s’était encore embarqué ! Mais il avait pu voir Oswald passer du temps avec ses adorables rejetons, alors il avait fini par pensé que ce n’était pas si mal que ça… Car les lapereaux n’avaient bien sûr pas oublié leur père qu’ils avaient brossé tout aussi longuement. Avec des gestes automatiques, Oswald avait agi de manière semblable, même si aucune émotion n’avait transparu sur son visage. Il avait bien eu l’air légèrement surpris de sentir si souvent le regard de Félix sur lui, mais il n’avait fait aucun commentaire.
En réalité, le seul point noir de cette délicieuse après-midi était survenu une heure après leur arrivée à la maison. En effet, les lapereaux, qui avaient définitivement adopté Félix, lui avaient présenté la photo d’une chatte absolument adorable.  
-       C’est maman ! lui apprit un des enfants. Vous lui ressemblez, monsieur !
-       Oh ? s’étonna l’intéressé. Mais elle est si belle comparé à moi…
-       Oncle Mickey dit qu’elle est dans un endroit meilleur, ou quelque chose comme ça, enchaîna le gamin.
-       O… Oh, je…
Félix commençait à comprendre certaines choses… Le lapin avait du perdre sa femme récemment et portait encore son deuil… Il voulut rendre la photo au lapereau, mais il n’eut pas le temps d’esquisser un geste. En un éclair, Oswald avait récupéré le cadre, un air furieux peint sur le visage.  
-       Je suis d… désolé, bafouilla l’écrivain, terriblement mal à l’aise. V… Votre fils me l’a donné…


Les lapereaux fixaient leur père avec étonnement, sûrement interdits par la brutalité de son comportement. Oswald s’éloigna rapidement pour remettre la photo de sa femme à sa place, loin des mains baladeuses de ses petits. Félix prit une profonde inspiration, sentant qu’il n’avait plus sa place ici. Mieux valait-il qu’il s’en aille maintenant… Il se tourna vers les lapereaux et leur offrit un sourire timide.
-       P… Puis-je avoir ma veste, mes chéris ? Je pense que j’ai causé suffisamment de problèmes comme ça…
Les oreilles des petits retombèrent en arrière en voyant le chat récupérer ses affaires. L’un d’entre eux tenta bien de le retenir en faisant remarquer qu’il n’avait pas encore mangé les muffins à la carotte, mais rien ne semblait pouvoir retenir l’écrivain. Les lapereaux se retournèrent alors contre leur père, sourcils froncés. Par sa faute, leur nouvel ami s’enfuyait !
-       Méchant papa, va dans ta chambre ! ordonna le plus strict.
-       Non, va t’excuser, proposa le plus diplomate.
-       C’est exactement ce que j’allais dire, approuva le plus suiveur.
Le frère de Mickey comprit alors qu’il était allé trop loin. Sous le regard autoritaire de ses fils, le veuf revint auprès de Félix qui était en train de remettre ses chaussures dans l’entrée. Leur invité leva un regard perdu sur son hôte puis il lut le message inscrit sur sa fidèle ardoise.
«  Désolé, cette photo signifie beaucoup pour moi. »


La démarche du lapin soulagea grandement Félix. Pendant un moment, il avait cru qu’il le détestait…
-       Oh, c’est bon ! lui assura-t-il avec un sourire. Je n’aurai pas osé la regarder par moi-même, de toute manière. Mais je ne pouvais pas dire non à cet adorable enfant…
Oswald hocha simplement la tête, comme s’il approuvait les dires du chat. Mais, avec ses traits dépourvus d’expression, cela restait difficile à déterminer. Le lapin tendit alors devant lui un muffin en guise de cadeau d’excuse. Rougissant comme un chaton à son premier émoi, Félix accepta la sucrerie à force de grands bredouillements. Les lapereaux observaient son manège avec un sourire satisfait sur les lèvres. Ils ignoraient s’il s’agissait là de leur nouvelle maman, mais ils n’avaient rien contre ! Un des enfants avait d’ailleurs déjà mis une option sur le chapeau de l’écrivain. Rien que d’y repenser, le chat sentait de nouveau le rouge lui monter aux joues !
Un courant d’air froid tira Félix de ses plaisants souvenirs. Il se redressa rapidement.  
-       Je ferai mieux de rentrer, murmura-t-il pour lui-même.

L’écrivain avait prévu de planter sa tente dans un espace éloigné du reste des habitations. Une fois qu’elle fut montée, il s’installa confortablement afin de travailler son manuscrit en cours. Penser à ses rencontres de la journée le faisait doucement sourire. Non seulement, il avait pu faire la connaissance d’un de ses lecteurs, mais en plus il avait sympathisé avec l’adorable famille lapine. Un jour rempli de bien belles découvertes ! Le chat secoua la tête pour chasser son coup de foudre de la tête. Il avait un livre à terminer, il devait se concentrer !
Cependant, il n’était pas au bout de ses surprises. Alors qu’il tentait de se concentrer, une voix parvint jusqu’à ses oreilles. 
-       Hum, cette tente m’est familière, qui pourrait donc bien être à l’intérieur ?
Intrigué par ce ton féminin et joueur, l’écrivain sortit la tête de son abri. Face à lui se dressait une jolie chatte qui avait un adorable sourire sur les lèvres.
-       Salut, l’aborda-t-elle, les poings plantés sur les hanches.


-       Sheba ! s’exclama Félix, le visage métamorphosé par la joie.
Sheba, sa grande amie d’enfance ! Quel plaisir de la revoir ! Il sortit de la tente pour l’étreindre. Sheba rit devant tant d’affection avant de saisir l’écrivain pour les épaules afin de frotter son poing contre le sommet de son crâne, taquine.
-       Alors, comment va ma boule de poils préférée ?
-       Bien, bien, lui répondit l’intéressé entre deux rires.
Ils échangèrent sur divers sujets, heureux de se retrouver. A vrai dire, Sheba tenait une librairie en ville. Félix avait prévu d’y passer demain pour lui faire une surprise, mais son amie l’avait devancé ! Finalement, celle-ci déclara :  
-       Allez, je t’embarque. Viens dormir à la maison, ce sera toujours plus confortable que ta tente. Et comme ça on pourra discuter à notre aise, compléta-t-elle en mimant une personne qui boit, un sourire machiavélique sur les lèvres.
Comment refuser une telle proposition ?
-       Je te suis !

*

Oswald avait été réveillé par les enfants. Inquiété par leurs airs angoissés, il les avait suivis jusqu’au jardin où il avait trouvé son petit frère, assis sur un banc, tête basse. Le veuf s’approcha de lui timidement avant de s’asseoir à ses côtés. Il passa un bras autour de ses épaules pour lui signifier qu’il était présent, là, prêt à l’écouter.

 
Mickey lui adressa un pauvre sourire où ne transparaissait aucune joie. Il prit un lapereau entre ses bras pour le serrer doucement contre son cœur. La fourrure soyeuse des petits avait toujours eu le don d’apaiser les troubles de son esprit. Pourtant, ce soir, cela ne suffisait pas… 
-       Me voilà encore en train d’en faire trop pour des choses qui n’ont pas d’importance… Pathétique, n’est-ce pas ? ajouta-t-il avec un petit rire nerveux. Donald avait raison. Je ne peux pas juste aider tout le monde. Ce gamin avait besoin d'aide, mais lui et son frère ont leur propre vie. Et moi… J'ai un travail et une famille dont je dois m'occuper. Je peux juste lui souhaiter la meilleure des chances…
Mickey n’eut pas de réponse, pas qu’il en ait attendu, de toute manière. Il poussa un soupir et enfouit son visage dans la fourrure qui garnissait le crâne d’un des lapereaux. Lui, le grand Mickey… Quel piètre héros il faisait ! Même pas capable de sauver un simple enfant ! Un léger raclement de gorge lui fit soudain redresser la tête. Sous son regard halluciné, Oswald porta sa main à sa gorge dans une grimace. Puis, doucement, il parvint à dire :
-       Tu es trop bon pour ce monde, frangin. C’est pourquoi j’étais toujours jaloux de toi, confessa-t-il avec un doux sourire.
Un silence pesant suivit sa déclaration. Oswald se rendit alors compte que ses fils et son frère dardaient sur lui un regard médusé, comme s’ils venaient d’assister à l’événement le plus étrange et dérangeant de l’année. Puis, tout à coup, les lapereaux explosèrent de joie ! Ils se jetèrent sur leur père en hurlant leur ravissement. Ils réclamaient tous l’attention d’Oswald, quémandant des phrases qu’ils souhaitaient entendre depuis si longtemps ! Leur père avait parlé ! Cela ne pouvait dire qu’une chose : il guérissait ! Et rien n’aurait pu les rendre plus heureux…
-       Papa, dit « Je t’aime » !
-       Non, dis « Mes enfants sont géniaux » !


Le lapin, qui ne s’attendait absolument pas à un tel déchainement d’allégresse, ne savait plus où en donner de la tête ! Tout à coup, il reçut un Mickey larmoyant dans les bras ! Son petit frère s’agrippa avec force à lui, comme s’il était sa bouée de secours. Ses épaules tremblaient… 
-       Oh, Ozzy…  Ta belle voix m’a manqué… Et ton doux sourire aussi… Ils m’ont tant manqué !
Emu, le veuf ne sut quoi dire. Il avait juste parlé afin de remonter le moral de son cadet, mais voilà que celui-ci pleurait à chaudes larmes sur son épaule. Il sourit doucement et l’enlaça à son tour. Son cher petit frère aux épaules si menues… Il lui avait causé bien des soucis, n’est-ce pas ?
Oswald remarqua soudain qu’un de ses fils portait un drôle de couvre-chef. Il était persuadé de déjà l’avoir vu, mais où… ?
-       Attend, ce ne serait pas le chapeau de ce gars… ?
-       Ouais ! répondit fièrement le lapereau. Il me l’a donné !


Un air coupable se peignit sur le visage du lapin.
-       C’était une personne vraiment gentille… J’ai gâché votre temps avec lui, n’est-ce pas, les enfants ?
Tous les lapereaux protestèrent dans un bel ensemble, à l’exception de quelques uns de droite à gauche qui approuvaient d’un air accusateur. Mickey leur fit signe de se taire puis se tourna de nouveau vers son aîné.
-       Nan, ne t’inquiète pas, Ozzy, le rassura-t-il. Je suis sûr n’était pas si fâché que ça !
Oswald le remercia d’un sourire. La souris comprit alors qu’il ne tirerait rien de plus de son frère. Le veuf avait fait un effort considérable pour le rendre heureux, mais il ne souhaitait pas continuer cette conversation. Le directeur du cirque proposa alors à l’ensemble de la petite famille d’aller se coucher.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Les lapereaux sont officiellement élus meilleurs persos !