dimanche 12 novembre 2017

BENDY AND BORIS, CHAPITRE 20

Bien le bonjour, tout le monde !

Ça y est, on a atteint le chapitre 20 ! Youpi ! Qu'est-ce que c'est allé vite ! Dire que j'ai commencé à écrire cette fanfiction début octobre et que le document Word fait déjà 89 pages… Mais ce n'est pas tout ! 

Cette fanfiction est aussi publiée sur deux plateformes, à savoir Wattpad et Archive of our Own. Et elle a du succès sur les deux ! Sur la première, on est entré dans le top 1000 des fanfictions et on a accumulé plus de 1800 vues ! Sur la deuxième, bien que cela ait été mis en ligne plus tardivement et qu'il n'y ait pas les illustrations, on en est à 160 vues aussi. 

Je suis tellement heureuse de la tournure des derniers évènements et je vous remercie énormément pour vos lectures, vos commentaires, vos messages, vos votes… ! Echanger avec vous tous est un réel plaisir et, rien que pour cela, je suis vraiment contente de m'être lancée dans une si belle aventure. 

Allez, assez de bavardages et d'émotions. Je laisse place à un chapitre tout en légèreté…


Bonne lecture !




Il avait fallu de longues minutes avant que Bendy ne parvienne à calmer son petit frère. Celui-ci avait finalement séché ses larmes et avait trouvé la force de lui sourire, un peu maladroitement, un peu tristement. Le mécanicien l’avait alors embrassé sur le front, essayant par ce geste de lui transmettre toute la chaleur de son amour. Puis il s’était redressé et avait enfilé sa chemise.
-       Allons-y, déclara-t-il. Les autres nous attendent depuis un moment.
Son benjamin répondit par un faible hochement de tête. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu une telle dispute avec le mécanicien… Peut-être même pas depuis que Bendy avait décidé de l’accompagner dans sa quête pour l’Ink Machine ! Qu’est-ce qu’il avait protesté à cette époque, arguant que c’était bien trop dangereux pour son corps dévoré par la maladie !
Alors que c’est toujours moi qui suis secouru…
Un mouvement attira l’attention du louveteau. Il vit apparaître la tête de Félix par-dessus un rocher. Le chat, inquiété par leur absence qui traînait en longueur, avait voulu les rejoindre. Cependant, il était arrivé au beau milieu de la dispute. Ne souhaitant pas intervenir, il s’était caché en attendant que les choses se calment. Puis, doucement, quand les cris et les pleurs se furent éteints, il jeta un coup d’œil pour savoir s’il pouvait se montrer ou non. Ce fut à ce moment-là que son regard croisa celui de Boris. Il lui adressa alors un timide signe de main.


Le louveteau tourna vivement la tête pour s’assurer que Bendy ne regardait pas dans la direction de son idole, puis il reporta son attention sur l’écrivain. Il fallait absolument qu’il s’en aille ! Il n’était pas censé être au courant pour l’Inkness. Le louveteau s’avança prudemment afin d’essayer de lui parler sans être entendu de son aîné.
-       Monsieur, on vous rejoint vite, s’il vous plaît, allez-vous en avant que Bendy ne vous voit ! 
Mais ce qui devait évidemment arriver arriva. Le mécanicien, qui avait dénoté du coin de l’œil le déplacement furtif de son frère, se retourna pour lui demander ce qu’il fabriquait. C’est alors que ses yeux se posèrent sur son idole, toujours en grande partie cachée. L… L’aurait-il vu ? Rien qu’à cette pensée, la honte lui fit monter le rouge aux joues.
-       M… Monsieur Félix, q… qu’est-ce que vous faîtes ici ?!
L’intéressé sortit précipitamment de sa cachette, essayant d’agir comme s’il venait tout juste d’arriver. Il essaya de sourire afin de cacher son malaise avant de se lancer dans un mensonge des plus maladroits pour justifier sa présence. 
-       Je voulais juste voir où vous en étiez, les gars ! Il semblerait que tout aille bien pour vous, tant mieux !
Il parvint même à rire un peu dans le vain espoir de désarmorcer la situation. Cependant, Bendy n’était pas dupe et il ne comprenait pas pourquoi son idole était si mal à l’aise. Boris poussa un soupir et se posta aux côtés du chat. Mieux valait-il dire toute la vérité et ne pas s’enfoncer dans des mensonges qui pourraient mener à la confusion. Il posa sa main sur l’épaule de l’écrivain qui était toujours en train de chercher maladroitement ses mots.
-       Tout va bien, monsieur, lui assura-t-il avec le plus grand sérieux. Pas besoin de se cacher des choses les uns aux autres. Nous sommes une équipe, Bendy, ajouta-t-il à l’intention de son aîné. Je lui ai déjà parlé de ta condition.
L’intéressé écarquilla les yeux, sous le choc. Son regard halluciné passa du visage grave de son benjamin à celui, rembruni, du chat. Boris lui avait parlé… de l’Inkness ? Alors, il savait qu’il allait… Les larmes lui montèrent aux yeux alors que l’embarras cuisait ses joues. Non, non, non ! Il ne voulait pas que son idole le voit comme un malade ! Il voulait être admirable à ses yeux, être un aventurier de grande envergure comme lui, un héros !


Boris et Félix échangèrent un bref regard. Comment pouvaient-ils calmer Bendy ? L’écrivain s’avança doucement et posa ses mains sur ses épaules agitées de sanglots. Pauvre enfant… 
-       Pourquoi diable es-tu gêné par une telle chose ? lui demanda-t-il avec un sourire chaud. Tu ne l’as pas choisi, après tout… 
-       C’est juste que… balbutia le mécanicien, incapable de contrôler l’émotion qui l’habitait. Vous êtes mon… Et moi… 
Il ne parvenait à achever ses phrases, persuadé d’être pitoyable. Il ne voulait pas susciter la pitié ! Le visage de Félix devint plus sérieux. Il pouvait aisément suivre les pensées de son lecteur dans ses yeux noyés de larmes. Ce qu’il avait entendu alors qu’il était caché… Il ne pouvait laisser passer une telle chose. Cet enfant devait vivre, vivre à tout prix. Il fallait qu’il arrive à lui insuffler cette force.
-       Et quels étaient ces mots insensés à propos de ta mort ? Tu iras bien ! Nous sommes tous ensembles et nous allons sauver tout le monde, toi y compris, asséna-t-il.
L’écrivain passa ses mains sur les joues de son vis-à-vis afin de sécher ses larmes. Ah… Il s’était déjà tellement attaché à ce gamin ! Ils devaient trouver les pièces de l’Ink Machine… Ils le devaient absolument !
-       Maintenant, arrête de pleurer et fais-moi un beau sourire… chuchota l’écrivain.
Rasséréné, le mécanicien parvint à s’exécuter. Les paroles de Félix étaient un tel baume pour son cœur ! L’écrivain lui sourit, attendri.
-       Brave petit ! 


Le chat reposa ses mains sur les épaules du malade afin de le faire pivoter sur lui-même. 
-       Allez, maintenant ! Va t’habiller et vite !
L’intéressé hocha vigoureusement la tête avant de s’éloigner rapidement afin de s’exécuter. Félix le regarda se précipiter vers ses affaires en trottinant et croisa ses bras sur son torse, touché par son attitude qui pouvait être des plus enfantines par moment. Il trouvait ça adorable… Boris, qui se tenait toujours à ses côtés, mains ramenées dans le dos, lui adressa un beau sourire.  
-       Merci pour ça, monsieur Félix… 
-       Sans problème, lui répondit le chat.
Le louveteau le délaissa quelques instants pour aider son aîné à s’habiller. Ce dernier était en train de boutonner sa chemise d’un air rêveur. Boris eut un sourire amusé à cette vue et attrapa la veste du mécanicien pour qu’il l’enfile.   
-       Tu devrais arrêter de tant t’inquiéter, frérot, lui recommanda le malade, extatique. Tout ira juuuuuste biiiien…
Il avait chantonné ces deux derniers mots en gloussant bêtement comme un écolier. Décidemment, les paroles de Félix avaient énormément de pouvoir sur lui ! Boris haussa un sourcil moqueur.
-       Mais oui, mais oui, clairement, j’étais celui qui s’inquiétait, le taquina-t-il.
Ses paroles n’atteignirent même pas Bendy, perché sur son nuage doré. Quand il eut fini de se revêtir, le mécanicien courut vers son idole qui les avait attendu sans bouger.
-       Je suis prêt, monsieur Félix !
Le chat fit courir son regard sur lui, anxieux. Hum… Il trouvait que son lecteur était toujours bien pâle… Etait-ce bien raisonnable de se remettre en route si vite ?
-       Tu sais, on peut prolonger la pause si tu veux, lui proposa le chat. Tu sembles toujours fatigué. 
-       Oh non, répondit vivement l’intéressé. Je vais parfaitement bien !
-       D’accord, mais laisse au moins ton frère te porter. Ça t’irait, Boris ?
Les deux frères eurent un violent sursaut. Le mécanicien lança un regard noir à son benjamin. Si jamais il osait le traiter comme un bébé devant monsieur Félix, ça allait chauffer pour son matricule ! Le louveteau capta très bien son œillade incendiaire et tenta maladroitement de refuser la proposition de l’écrivain :  
-       Hé bien, j’adorerais, mais… Il n’aime pas trop ça… 


Félix leva les yeux au ciel. Ils faisaient bien des manières, ces deux-là !
-       Vous êtes toujours fâchés l’un contre l’autre, ou quelque chose comme ça ?
-       Quoi ? Heu, non, non ! lui assura Bendy.
-       Peu importe, grimpe, je vais te porter, moi !
Pour le chat, ce n’était que pure logique. Bendy était encore en colère contre son frère, alors il allait se substituer à lui, tout simplement. Mais il ne s’attendait pas à ce que sa proposition embarrasse à ce point le malade qui refusa par de multiples balbutiements et gestes désordonnés. Félix fronça les sourcils, irrité par le comportement de son lecteur. C’était pourtant tellement simple !
-       Désolé, Bendy, mais je dois insister. Je ne te laisserai pas marcher jusqu’à ce que tu ailles mieux.
Boris eut un rictus satisfait. Ah, là, ça allait être compliqué de dire « non » ! Finalement, après quelques négociations, ce fut un Bendy rouge de gêne qui accepta d’être hissé sur le dos de l’écrivain. Il s’agrippa à lui et cacha son visage dans sa nuque, embarrassé à en mourir.
Félix s’assura qu’il était bien accroché avant de se mettre en route, suivi par Boris. Tous deux rejoignirent rapidement Mugman et Cuphead. Ce dernier haussa un sourcil à leur vue et les accueillit par un grognement :
-       Vous en avez mis du temps.
-       Hé bien, on est là, maintenant, répondit joyeusement Félix.
Ils auraient pu alors se remettre tranquillement en route pour poursuivre leur quête, mais c’était sans compter sur l’enthousiasme légendaire de Mugman. Dès qu’il aperçut Bendy qui était sur le dos de l’écrivain, il sentit son esprit joueur exploser.
-       Hé, on fait la course ? s’exclama-t-il. J’en suis !


Sans laisser à quiconque le temps de répondre à sa proposition (qui était plus une affirmation qu’autre chose, en réalité), Mugman fondit sur Boris. Il passa vivement ses bras sous ses cuisses et le souleva. Le pauvre louveteau, afin de ne pas se retrouver le nez dans la poussière, fut bien obligé de s’agripper à celui qu’il semblerait être devenu son partenaire de course.
-       On y va, Boris ! cria celui-ci.
-       Quoi ? hurla en retour l’apprenti mécanicien.
Sans prendre la peine de répondre, Mugman se lança à corps perdu dans la course. A cette vue, Félix ne sentit son sang ne faire qu’un tour. Et puis quoi encore ? Il n’allait certainement pas laisser passer l’occasion de s’amuser !
-       Hé, ce n’est pas juste ! s’exclama-t-il en voyant son adversaire s’éloigner.
Il fit sauter Bendy sur son dos pour être sûr qu’il ne glisserait pas durant leur cavale et bondit dans les pas du frère de Cuphead en riant. Celui-ci, d’ailleurs, les observa s’en aller à fond le train, blasé, découragé. C’était vraiment ça sa vie, maintenant… ? S’occuper d’enfants casse-cou ? Il était tombé bien bas… 


Quant aux coureurs, ils étaient très concentrés sur leur destination, bien que cette dernière n’ait pas encore été définie. D’ailleurs, Félix eut la bonne idée de soudain s’en préoccuper.
-       Au fait, est-ce qu’il y a une ligne d’arrivée ? demanda-t-il.
-       On va en faire une ! répondit aussitôt son adversaire avec un sourire espiègle. Pourquoi pas… Cet arbre !
Le végétal en question était un immense chêne centenaire qui se déployait avec majesté dans leur champ de vision. Félix hocha la tête pour donner son approbation. Ce serait une parfaite fin pour leur jeu improvisé ! Il jeta tout de même un coup d’œil par dessus son épaule, mais n’aperçut pas Cuphead. Où pouvait-il être passé ? Malgré son souffle court, il prit alors une nouvelle fois la parole :
-       Peut-être qu’on devrait ralentir pour ton frère !
-       Nan, décréta Mugman, une légère touche de mépris dans la voix. Ça lui apprendra, à ne pas savoir s’amuser !


A peine eut-il prononcé ces mots qu’une silhouette passa à la vitesse de l’éclair entre les deux coureurs ! En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Cuphead les avait dépassé et atteint l’arbre ! Il s’arrêta dans un nuage de poussière, à la manière d’un bolide. Un sourire suffisant sur les lèvres, le nervi du diable se tourna vers ses adversaires et passa une main dans ses cheveux afin de les remettre en place. Ah, voilà qui faisait du bien ! Ce n’était pas parce qu’il refusait de participer aux enfantillages de Mugman qu’il allait le laisser le battre ainsi, non mais ! C’était lui, l’aîné, il se devait d’être le meilleur !
Il adressa un clin d’œil aux vaincus, extrêmement satisfait.
-       J’ai gagné, proclama-t-il.


Bendy grogna un « frimeur », appréciant peu que cette tête de nœud ait pu battre son idole. Cette dernière approuva le grand gagnant de leur course et le félicita. Ce ne fut pas le cas de Mugman qui contesta immédiatement le résultat de leur jeu.
-       Non, tu n’as pas gagné ! Tu devais avoir quelqu’un sur ton dos !
Cuphead haussa les épaules et pivota sur ses talons. Tous virent alors avec stupéfaction qu’un minuscule félin était fermement agrippé à leur compagnon de route, les griffes plantées dans son manteau. Mais qu’est-ce qu’il faisait là, c’lui-ci ?
-       J’ai trouvé ce chat, déclara le nervi du Diable. Donc, oui, j’ai gagné.
Les concurrents s’approchèrent, surpris par cette trouvaille pour le moins inattendue. Félix examina rapidement le chat. Son poil bicolore était peigné et l’animal semblait bien nourri. Son cou était orné d’un imposant ruban où était accrochée médaille gravée d’un nom.
-       Où l’as-tu trouvé ? lui questionna-t-il. On dirait qu’il a un propriétaire… 
Cuphead parvint à décrocher le pauvre animal, encore effrayé par la course effrénée qu’il venait de vivre. Il le cala contre lui à la manière d’un bébé et le détailla du regard à tour. Entre deux doigts, il saisit l’insigne, curieux.  
-       Je suppose qu’il se baladait juste dans les alentours, déclara-t-il. On dirait que son nom est « Figaro »… Bizarre comme nom, pour un chat.
Il fit courir son regard sur Félix et Mugman qui avaient toujours leurs compagnons de route sur leur dos. Cette vue lui fit monter un sourire aux lèvres. Il se mit alors à gratouiller le menton du chat, joueur.
-       Vous avez tous vos partenaires, alors ce petit sera le mien à partir de maintenant, leur apprit-il avec une certaine fierté. Et son nom, c’est « Jackpot ».


Le chat, comme s’il n’approuvait pas cette nouvelle appellation, mordit le doigt de Cuphead. Ce geste ne mit pas en colère l’aîné de Mugman, au contraire, il trouva cela adorable. Bendy, toujours perché sur le dos de Félix, poussa un soupir. Mais qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre… 
-       Tu ne peux pas faire ça, crétin, il n’est pas à toi.
-       Qui trouve, garde, mon frère, chantonna l’intéressé.
Et c’est ainsi, à l’issue d’une course, que Jackpot rejoignit leur drôle d’équipe.

Aucun commentaire: